Tweet
Après le limogeage, par le chef de l’Etat, du désormais ex-Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, il était temps que l’on s’attaque à son héritage, non parmi les ministres qui lui étaient proches et fidèles, mais au testament juridique qu’il avait laissé. En effet, selon des sources dignes de foi, l’on s’achemine vers la dissolution de l’inspection générale pour le contrôle des finances et marchés publics, créée par Abdelmadjid Tebboune et qui devait siéger au niveau de Premier ministère.
Le nouvel Exécutif semble dévier de la position de l’ex-Premier ministre en remettant à plat l’ensemble des décisions et mesures prises par M. Tebboune. La remise en cause de l’utilité de cette commission qui devait contrôler les finances et les marchés publics en est un premier acte de cette volonté de venir à bout de l’ensemble de l’héritage laissé par Abdelmadjid Tebboune. Selon des indiscrétions, un décret d’annulation de ladite inspection est en cours et il devrait entrer en exécution sous peu. Même si l’inspection en question ne devait commencer à travailler qu’à la rentrée, une réécriture juridique doit se faire pour rendre sa création nulle et non avenue. Il s’agit d’une simple formalité, selon nos sources, puisque les membres de la commission n’ont jamais commencé à travailler véritablement. Le gouvernement Ouyahia ne semble pas maintenir le cap de son prédécesseur concernant le contrôle en amont des dépenses publiques. Décidé semble-t-il à honorer autrement les engagements budgétaires inscrits sur l’agenda des réformes, le gouvernement Ouyahia décide d’abord de faire table rase des outils de gestion dont son prédécesseur a fait usage. La création de l’inspection générale pour le contrôle des finances et marchés publics est jugée « inutile », traitée d’une « lourdeur bureaucratique », voire inefficace puisqu’elle empiète sur les prérogatives d’autres institutions, à l’image de l’Inspection générale des finances qui siège au ministère des finances ainsi que sur les attributions et pouvoirs de la Cour des comptes.
Pour rappel, l’inspection créée par Abdelmadjid Tebboune avait pour mission « le contrôle minutieux des finances publiques notamment les marchés nécessitant des fonds conséquents ». « Nous parviendrons, à travers cette Commission et avec le concours de tous les ministères concernés, à la transparence que nous nous sommes engagés à conférer en matière de marchés publics et à augmenter le rendement des investissements lancés », avait indiqué l’ex-Premier ministre à l’annonce de la création de cette commission générale des finances et de contrôle des marchés publics. Il avait fait état de « la révision de certains projets gelés pour leur lancement, notamment ceux relatifs au développement de l’économie de proximité et le développement local particulièrement dans les wilayas isolées et les zones frontalières ». Il était question de donner un sens à son slogan plaidant pour la rationalisation des dépenses et la reconsidération des priorités. Le gouvernement Ouyahia réfléchirait à donner plus de cohérence et d’harmonie dans son action et dans le fonctionnement de l’ensemble des institutions en charge du contrôle des deniers publics et de l’exécution des marchés. Ce n’est, certes, pas le moment de baisser la garde sur le contrôle des deniers publics, mais il serait plus judicieux de renforcer les institutions existantes plutôt que de créer des organismes parallèles. Une option qui affaiblirait sans nul doute les pouvoirs et l’autonomie d’institutions aussi importantes, à l’image de l’inspection générale des Finances et de la Cour des comptes. Le gouvernement sortant a tenté, ces dernières semaines, de se mettre en ordre de bataille contre des dépenses dites inessentielles, mais la moisson en termes d’économies a été trop faible. De quoi relancer le débat sur l’efficacité de certaines mesures dites de rationalisation des dépenses et des importations. Au chapitre de la gestion des marchés publics, la notion de reconsidération des priorités a donné lieu à une fragilisation de la croissance et un recul net de l’investissement public. C’est pourquoi, l’actuel gouvernement semble vouloir rompre avec certaines mesures prises par son prédécesseur. La dissolution de l’Inspection générale pour le contrôle des finances et marchés publics en est une. Elle ne serait probablement pas la dernière.
Écrit par Hakim Ould Mohamed-REPORTERS.DZ
Le nouvel Exécutif semble dévier de la position de l’ex-Premier ministre en remettant à plat l’ensemble des décisions et mesures prises par M. Tebboune. La remise en cause de l’utilité de cette commission qui devait contrôler les finances et les marchés publics en est un premier acte de cette volonté de venir à bout de l’ensemble de l’héritage laissé par Abdelmadjid Tebboune. Selon des indiscrétions, un décret d’annulation de ladite inspection est en cours et il devrait entrer en exécution sous peu. Même si l’inspection en question ne devait commencer à travailler qu’à la rentrée, une réécriture juridique doit se faire pour rendre sa création nulle et non avenue. Il s’agit d’une simple formalité, selon nos sources, puisque les membres de la commission n’ont jamais commencé à travailler véritablement. Le gouvernement Ouyahia ne semble pas maintenir le cap de son prédécesseur concernant le contrôle en amont des dépenses publiques. Décidé semble-t-il à honorer autrement les engagements budgétaires inscrits sur l’agenda des réformes, le gouvernement Ouyahia décide d’abord de faire table rase des outils de gestion dont son prédécesseur a fait usage. La création de l’inspection générale pour le contrôle des finances et marchés publics est jugée « inutile », traitée d’une « lourdeur bureaucratique », voire inefficace puisqu’elle empiète sur les prérogatives d’autres institutions, à l’image de l’Inspection générale des finances qui siège au ministère des finances ainsi que sur les attributions et pouvoirs de la Cour des comptes.
Pour rappel, l’inspection créée par Abdelmadjid Tebboune avait pour mission « le contrôle minutieux des finances publiques notamment les marchés nécessitant des fonds conséquents ». « Nous parviendrons, à travers cette Commission et avec le concours de tous les ministères concernés, à la transparence que nous nous sommes engagés à conférer en matière de marchés publics et à augmenter le rendement des investissements lancés », avait indiqué l’ex-Premier ministre à l’annonce de la création de cette commission générale des finances et de contrôle des marchés publics. Il avait fait état de « la révision de certains projets gelés pour leur lancement, notamment ceux relatifs au développement de l’économie de proximité et le développement local particulièrement dans les wilayas isolées et les zones frontalières ». Il était question de donner un sens à son slogan plaidant pour la rationalisation des dépenses et la reconsidération des priorités. Le gouvernement Ouyahia réfléchirait à donner plus de cohérence et d’harmonie dans son action et dans le fonctionnement de l’ensemble des institutions en charge du contrôle des deniers publics et de l’exécution des marchés. Ce n’est, certes, pas le moment de baisser la garde sur le contrôle des deniers publics, mais il serait plus judicieux de renforcer les institutions existantes plutôt que de créer des organismes parallèles. Une option qui affaiblirait sans nul doute les pouvoirs et l’autonomie d’institutions aussi importantes, à l’image de l’inspection générale des Finances et de la Cour des comptes. Le gouvernement sortant a tenté, ces dernières semaines, de se mettre en ordre de bataille contre des dépenses dites inessentielles, mais la moisson en termes d’économies a été trop faible. De quoi relancer le débat sur l’efficacité de certaines mesures dites de rationalisation des dépenses et des importations. Au chapitre de la gestion des marchés publics, la notion de reconsidération des priorités a donné lieu à une fragilisation de la croissance et un recul net de l’investissement public. C’est pourquoi, l’actuel gouvernement semble vouloir rompre avec certaines mesures prises par son prédécesseur. La dissolution de l’Inspection générale pour le contrôle des finances et marchés publics en est une. Elle ne serait probablement pas la dernière.
Écrit par Hakim Ould Mohamed-REPORTERS.DZ
Commentaire