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LYRICA, «SAROUKH», TAXI... Les nouvelles "friandises" des jeunes!

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  • LYRICA, «SAROUKH», TAXI... Les nouvelles "friandises" des jeunes!

    Prescrit comme antiépileptique et anxiolytique, l'utilisation de Lyrica a été détournée à des fins récréatives. On ne doit pas banaliser les choses car on parle, là, de drogues qui rendent nos enfants toxicomanes. A long terme, Lyrica a les mêmes effets que la cocaïne ou tout autre drogue dure, à savoir une dépendance qui tue à petit feu...
    «Tadi Taxi oula Saroukh?» (tu vas prendre un Taxi ou une fusée). C'est devenu une phrase que répètent les jeunes, certains pour plaisanter alors que d'autres c'est pour planer! En effet, cette phrase, qu'il ne faut pas prendre au premier degré, est une invitation à un voyage mais...pas comme les autres! En fait, le «Taxi» et «Saroukh» sont les noms donnés à la nouvelle drogue qui empoisonne à petit feu nos jeunes, à savoir la prégabaline (molécule mère, ndlr), connu sous le nom commercial de Lyrica. «Taxi et Saroukh sont des génériques de Lyrica, un puissant antalgique et un fort anxiolytique», explique Fayçal, médecin exerçant dans un établissement public de la capitale. «Il est prescrit comme antiépileptique et anxiolytique.
    Supposé aider le patient à lutter contre les symptômes d'une épilepsie partielle, les troubles anxieux et des douleurs liées à un dysfonctionnement du système nerveux, son utilisation a été détournée pour un usage récréatif», atteste-t-il «Les noms que leur ont donné les consommateurs sont tirés de leurs couleurs.
    Lyrica, c'est l'original. Elle est complètement blanche. 'Saroukh'', c'est un comprimé blanc et rouge comme une fusée. Et le «Taxi», c'est blanc et jaune...», poursuit ce médecin avant de tirer la sonnette d'alarme sur cette drogue qui menace la santé morale et physique de nos enfants. «C'est d'abord un médicament, il est très facile de s'en procurer. Surtout qu'il n'est pas classé avec les opiacés, sa vente n'est de ce fait pas aussi stricte que celle des autres médicaments qui sont détournés comme drogue», rapporte-t-il avec inquiétude. «Le pire dans tout cela est que ces jeunes pensent que la consommation de Lyrica est sans danger, et que son accoutumance est des plus rares.

    Un danger qui menace toutes les couches de la société
    Or, c'est un médicament et comme tout médicament il a des effets secondaires néfastes pour la santé, surtout s'il est consommé sans ordonnance et de façon irrégulière», met-il en garde. «L'abus de prégabaline peut aboutir à une accoutumance qui se traduit par une résistance accrue et ainsi une augmentation nécessaire des doses», rétorque-t-il. Selon une étude faite par la revue scientifique mondiale Prescrire, une consommation du Lyrica en trop grande quantité, offrirait un effet euphorisant à son consommateur, proche de celui que peuvent leur procurer les amphétamines. «L'arrêt de ces médicaments semble difficile car parfois accompagné de syndrome de sevrage. Dans certains cas, une hospitalisation est même nécessaire», ajoute le magazine. Le docteur Fayçal tient à mettre en avant le fait que la consommation de Lyrica comme drogue prend de plus en plus d'ampleur et pas seulement chez les toxicomanes. «Jeunes lycéens, étudiants et même cadres se sont mis à Lyrica qu'ils consomment comme des friandises», dénonce-t-il. Ce que confirme, Salah, un dealer de la capitale. «Andi les clients men koul Nowaa (j'ai des clients de tout genre). Ztayliya, les zétidiants et même kmakam (des drogués, des étudiants et même des hauts ca-dres)», avoue-t-il en affirmant que les effets étaient presque les mêmes pour les trois. «Lyrica hiya bessah l'amliha gaâ, tatlaâe bihe fihe ou mlihe» (Lycria est la meilleure, ces effets sont plus rapides et meilleurs). Pour ce qui est du prix, Salah, indique que ça dépend du dosage mais aussi de la région, si elle est demandée ou non. «Les dosages existants sont les 50, 75, 150, 300 (tout en milligrammes)», fait savoir Fayçal, le médecin. Néanmoins, selon le spécialiste qu'est Salah le dealer, les seules qui se trouvent sur le marché sont la 150 et la 300. Il confirme que la 300 est la plus demandée mais «le dosage idéal dépend de l'usage que le consommateur veut en faire et à quelle intensité il veut que les effets apparaissent». Pour les prix, «la 150 mg est entre 200 à 250 DA coûte le comprimé. La 300 mg coûte entre 400 et 500 DA», rapporte-t-il en avouant que Lyrica lui rapportait presque mieux que le «shit». En pharmacie, la boîte de 150mg est à partir de 3750 DA et la 300mg à partir de 6700 DA, tout dépend de la marque. La boîte contient généralement entre 60 et 64 comprimés. Un petit calcul d'épicier montre que le comprimé de 150mg revient à moins de 60 DA, ce qui fait entre 150 et 200 DA de bénéfice sur chaque comprimé de 150 mg. Alors que le comprimé de 300 mg revient en pharmacie à 105 DA ce qui fait entre 300 et 400 DA de «bénéf» sur chaque comprimé! Quand on sait que chaque client en prend au minimum deux pour maximiser les effets, on vous laisse faire le calcul...
    On comprend donc pourquoi beaucoup se sont improvisés «pharmacien ambulant». Certains dealers ne se sont d'ailleurs spécialisés que dans la vente de Lyrica. «J'ai arrêté le cannabis qui rapporte moins et qui est plus difficile à cacher», avoue Imad, dealers dans la commune de Dergana. «Je vends aussi El Halwa (nom donné à l'Ecstasy par les consommateurs pour sa ressemblance à un bonbon, ndlr) mais c'est sur commande du fait que sa consommation est occasionnelle contrairement à Lyrica qui peut-être consommé tous les jours», explique-t-il en assurant même qu'ils vont jusqu'à se faire rembourser par la sécurité sociale la came qu'ils vendent...C'est le cas d'un réseau démantelé, il y a quelques mois à Blida par la BRI. Composé de six femmes et de quatre hommes, ils acquéraient ce médicament chez les pharmaciens grâce à des ordonnances qu'ils pouvaient obtenir au niveau des hôpitaux et autres polycliniques de plusieurs wilayas du pays, et ce en donnant les noms de personnes âgées. Le fameux médicament était acquis gratuitement par le biais des cartes Chifa de ces mêmes personnes âgées! Il faut dire que Lyrica est devenue la nouvelle «friandise» des jeunes du fait qu'elle les fait planer. «Je l'utilise de manière récréative, généralement à des doses de 500-600 mg.

    De 100 à 400 DA de bénéfice sur un comprimé
    Ça met deux bonnes heures à monter. Tu n'y fais plus attention, puis un moment tu te lèves de ton canapé et tu te dis «woahhhh!»», rapporte Adléne, responsable dans une multinationale, qui se dit consommateur régulier.
    Ça le fait booster et ça l'aide dans son travail, dit-il en soulignant apprécier fortement la sensation que cela lui apporte. «Le résultat est assez singulier: une démarche improbable comme sous DXM, une anxiolyse complète, une sensation d'ébriété/euphorie, une tendance à la logorrhée aussi. Moi qui suis très timide, je deviens d'un seul coup très bavard», raconte-t-il avec des yeux qui brillent, ce qui témoigne on ne peut mieux de l'amour qu'il porte à cette drogue...
    Lyrica a un tel succès chez les jeunes que les chanteurs de raï en ont fait l'un de leurs «produits» phare. Le «Saroukh» semble beaucoup les inspirer. On cite la chanson d'un cheb appelé Djalil qui porte le nom très évocateur de «Takol Saroukh» (Il mange la fusée). Dans les paroles très «recherchées» de cette chanson il parle de sa petite amie qui consomme de la Lyrica et qui vient chez lui dans un état des plus euphoriques...Il a été très loin pour chercher cette chanson, tout comme cheb Fayçal El mignon qui chante lui «Saroukh bda yekhdem fiha» (la Fusée fait son effet sur elle). Lui aussi parle d'amour et de cette fille amoureuse de lui qui a pris de la Lyrica pour être à sa hauteur...! Même les «chanteuses» n'ont pas échappé à cette nouvelle mode. Cheba Houda Cristal chante elle «Saroukh, nessah fiya» (La Fusée qui lui fait oublier l'amour qu'il me porte). Elle parle de son petit copain devenu accro à Lyrica au point où il l'a quittée et qu'elle aussi s'est mise à prendre de la Lyrica pour l'oublier... Ce n'est pas la première fois que la drogue inspire les chanteurs de raï. Il y a deux ans, le tube de l'été était «El Halwa, el Malwa». Pour ceux qui ne savent pas ce que cela veut dire, c'est tout simplement l'Ecstasy. On a eu droit au «stik, stik, halwa, hawa» qui encourage à sa consommation, et que même les enfants chantaient en choeur. Où encore, la «chira malha, raha laska» de cheb Mourad (Elle a quoi cette fille, elle a l'air bizarre). Il parle de sa copine qui a pris de l'Ecstasy et des effets que cela lui faisait, notamment les yeux qui deviennent globuleux et l'extase qu'elle vivait. Cette chanson qui fait la promotion de l' «Ecsta», comme la surnomment les jeunes était même passée dans certains mariages! Pour dire à quelle point ces drogues sont entrées dans nos foyers, sans que cela n'alerte les autorités.

    Le «Saroukh» inspire les chanteurs de raï!
    Pour dire à quel point la menace est sérieuse!On ne doit pas banaliser les choses car on parle, là, de drogues qui rendent nos enfants toxicomanes. A long terme, Lyrica a les mêmes effets que la cocaïne ou tout autre drogue dure, à savoir une dépendance qui tue à petit feu...En France, l'été dernier l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) a alerté les professionnels de la santé sur les dangers du détournement de cette drogue. L'Ansm avait invité les professionnels de la santé à repérer les comportements qui peuvent montrer une addiction à la prégabaline. Des précautions d'autant plus importantes à prendre chez les sujets qui présentent des antécédents d'addiction. Parmi ces comportements «le développement d'une tolérance, l'augmentation des doses et un comportement de recherche du médicament». Chose inquiétante chez nous, il semblerait qu'en plus de la consommer certains la chantent...

    l'expression
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    El halwa el halwa l exta l exta

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    • #3
      C es traitement seront être mis en prescriptions sécurisées c est tout .

      Comme tout ce trafic de rivotril qu' il y avait eu .
      La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

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      • #4
        ils acquéraient ce médicament chez les pharmaciens grâce à des ordonnances qu'ils pouvaient obtenir au niveau des hôpitaux et autres polycliniques de plusieurs wilayas du pays
        Ces ordonnances ne son pas obtenu mais volé pour la quasi majorité , facilement identifiable par le pharmacien ou le vendeur quand ils ont une petite experience . Ya pas longtemps c'etait le tramadol , servi sans ordonnance pendant un moment ce qui n'est plus le cas , lui aussi il avait fait l'affaire des toxicos ..

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        • #5
          Ya pas longtemps c'etait le tramadol
          j'ai un énorme problem concernant son accoutumance et je ne sais pas si je dois en parler ou pas ...
          Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
          9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
          ou âachra fi âaynikom

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          • #6
            Si tu fais allusion au forum , tu ne peux imaginer ce que cache le virtuel , donc perso a evité . Un toubib serait je crois le plus approprier a le faire ..

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            • #7
              Discus
              je parle du tramadol, le médoc.
              ps : ça ne me concerne pas moi directement. J'en ai pris après une fracture d'un petit os au niveau de l'orteil qui ne peut être resoudé, et à la meme période mon père avait chute de 3m au boulot... 2 operations ...résultat lui et moi on s'est vu prescrire ce medicament que je ne connaissais pas...je l'ai pris qu'une semaine et j'ai detesté l'effet zombie/nausea que ça avait sur moi, mon père lui, l'a pris pendant 3 semaines et le médecin lui a réduit les doses ensuite.

              Sauf qu'on avait une boite à chaussures remplis de tramadol, (surdosage et on en prenait pas autant qu'il l'aurait fallu on aimait pas du tout l'effet !)
              mais un jour une personne de mon entourage est tombée sur cette boîte à la maison, et m'a dit "hannn je peux les avoir je les prends pour mon mal de dos" j'ai dis "vas-y" ça remonte à 7 ans maintenant...j'avais lu un article par hazard qq années après et j'ai découvert qu'elle prend du tramadol depuis Presque 10 ans maintenant...à ce jour... je me demande si elle n'est pas "accro"

              les dégâts sur son corps sont irrémédiables d'après ce que j'ai lu...et elle prend ce medicament en cachette désormais... je l'avais questionné "innocemment" et elle m'a dit non non je prend plus depuis longtemps...j'en ai vu dans son sac quand on est allé déjeuner...

              j'ai voulu en parler à sa mere...je ne sais pas trop quoi faire...elle a vole à l'époque des ordonnances, s'en faisait prescrire elle meme...jusqu'à ce que je sache qu'elle a été poursuivi par la justice etc...

              bref, je ne sais pas trop quelle attitude avoir
              Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
              9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
              ou âachra fi âaynikom

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              • #8
                J'avais bien saisi , vers la fin , t'avais souligné : sais pas si je dois en parler ou pas . J'ai cru un instant que t'hestais a le faire ici sur le forum ...
                Apparemment le tromadol a plus ou moins le meme effet que la morphine .
                Si c'est des tres proches , tu peux toujours en parler avec la personne ou comme tu dis sa mere , en dehors de ca , je pense pas que tu puisse faire autre chose ..

                Quand je reponse a une certaine epoque , je me dis que j'aurais pu me fait un paquet ses pilules ..

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                • #9
                  Discus

                  honnêtement, je ne comprends pas quel effet ça fait...de plaisir ?!
                  moi quand je prenais ça, au bout de 30 minutes j'avais le monde qui se rétrécissait autour de moi, on aurait dit que les immeubles devenaient tout grand et la rue toute petite...affreux...quand à se lever du canapé ou du lit, un tourni à n'en plus finir...+nausea...ça te rend HS ces trucs là...et t'as qu'une envie toujours c'est de dormiiir ! donc je comprend pas comment on peut être "speed" avec ça...
                  Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
                  9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
                  ou âachra fi âaynikom

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                  • #10
                    Tizisweet

                    Le speed je crois que c'est plus par rapport a son effet rapide et non a une quelconque reaction speed qu'elle pourrait engendrer . je crois que ceux qui le consomme en tant que drogue ne cherche pas vraiment a soulager un quelconque bobo , mais juste a avoir les sensation que ta ressenti ..
                    perso j'evite un max , derriere le comptoir , j'ai suffisamment vu comment ces personnes finissent en mode zombie . ce qui est le plus triste , c'est que c'est pas toujours de la racailles dont il s'agit , quand on te dit que tel ou tel "zombie" que tu vois , etait et occupé tel poste , tu reste bouche B , et te dit rabi yahfed c'est tout ..

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