Tétanisé par le soulèvement du Rif, le souverain marocain continue à faire dans la fuite en avant et a tenir un discours en dehors de la réalité quand il ne réécrit pas l’histoire à son avantage.
Pour ce qui est du Rif et comme il n’avait absolument aucune solution à apporter si ce n’est continuer dans la répression et stigmatiser les héros de la révolte en les maintenant dans ses geôles, il a consacré son allocution à l’Afrique, un continent que la monarchie marocaine a toujours méprisé et dont les faits d’armes ont été de protéger les dictateurs. Passons sur sa prétention a vouloir participer au développement du continent africain au moment où la Banque mondiale dresse un bilan très sévère de l’économie marocaine et du grand retard pris par un pays que l’on présente comme émergent. Passons aussi sur cette étonnante déclaration d’un souverain qui a fait de l’achat des consciences le pilier de sa diplomatie et qui affirme que la politique du Maroc en Afrique est désintéressée et qu’elle ne se fonde pas sur l’argent. Quant à la question du Sahara occidental, qui est et demeure une question de décolonisation, contrariée par l’occupation coloniale marocaine, Mohamed VI affirme, toute honte bue, que 2017, est «l’année de la clarté par excellence et du retour aux principes et aux termes référentiels retenus pour le règlement de ce +conflit artificiel+ autour de ce que le Maroc, son Makhzen et sa propagande considère la «marocanité du Sahara.» Une «marocanité» qui n’existe que dans l’esprit du souverain marocain qui maquille grossièrement la colonisation d’un territoire non autonome dont le peuple a pris les armes pour imposer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Dans sa falsification de la réalité et des faits M6 parle d’une «approche ferme et claire» qui a «permis de remettre le processus de règlement onusien sur la bonne voie». Un rare cynisme qui ferait pâlir Machiavel sachant qu’après avoir accepté en 1981 le référendum et négocié directement et à de nombreuses reprises avec le Front Polisario, le Maroc s’est ingénié, avec la complicité agissante de la France, à bloquer le processus de paix onusien dans l’espoir de le vider de son sens mettant en avant une soi disant «autonomie» alors qu’il n’a aucun droit sur un territoire qu’il a envahi militairement et qu’il continue à coloniser. Les manipulations marocaines sont monnaie courante et ne trompent personne et certainement pas les puissances qui se posent en tutrices du Maroc. Car et comme le rappelle Mohamed Khedad, responsable du Front Polisario chargé de la coordination avec la Minurso, dans sa dernière résolution le Conseil de sécurité, reconnaissant que le statu-quo n’était pas acceptable, a unanimement appelé à la reprise du processus politique en vue d’une solution qui permette la décolonisation du Sahara occidental, la protection des droits humains, l’autodétermination du peuple sahraoui et qui jette les bases de la stabilité à long terme de ce territoire. Pour le dirigeant sahraoui, le secrétariat des Nations unies, le cabinet du secrétaire général et le nouvel envoyé spécial pour le Sahara occidental, l’ancien président allemand Horst Köhler,» doivent travailler rapidement à établir un mécanisme qui permette des pourparlers directs et dans un délai déterminé. Le rapport de progrès qu’ils présenteront au Conseil de sécurité dans six mois doit spécifier ce mécanisme, ainsi qu’un calendrier de négociations». Il rappelle que dans l’intervalle, le Front Polisario continuera à œuvrer pour garantir les droits du peuple sahraoui. « Alors que d’autres pays se plient souvent aux exigences marocaines, par crainte de nuire à des accords commerciaux ou à la coopération sur des questions de sécurité et d’immigration, le droit s’est révélé être un allié fiable du Sahara occidental, notamment pour lutter contre l’exploitation persistante et illégale des ressources naturelles de son territoire. C’est la raison pour laquelle nous avons souvent fait appel aux tribunaux lorsque le processus politique a échoué», relève-t-il. Alors il faut se demander jusqu’ou ira le souverain marocain dans sa négation du fait national sahraoui alors que la fiction de l’unité nationale s’est effondrée et ne fait plus illusion et ne trompe plus les Marocains. D’autant que le soulèvement du Rif se réfère sans ambiguïté à la république de Abdelkrim El Khatabi, dont le palais royal marocain refuse le transfert des cendres.
Mokhtar Bendib
Pour ce qui est du Rif et comme il n’avait absolument aucune solution à apporter si ce n’est continuer dans la répression et stigmatiser les héros de la révolte en les maintenant dans ses geôles, il a consacré son allocution à l’Afrique, un continent que la monarchie marocaine a toujours méprisé et dont les faits d’armes ont été de protéger les dictateurs. Passons sur sa prétention a vouloir participer au développement du continent africain au moment où la Banque mondiale dresse un bilan très sévère de l’économie marocaine et du grand retard pris par un pays que l’on présente comme émergent. Passons aussi sur cette étonnante déclaration d’un souverain qui a fait de l’achat des consciences le pilier de sa diplomatie et qui affirme que la politique du Maroc en Afrique est désintéressée et qu’elle ne se fonde pas sur l’argent. Quant à la question du Sahara occidental, qui est et demeure une question de décolonisation, contrariée par l’occupation coloniale marocaine, Mohamed VI affirme, toute honte bue, que 2017, est «l’année de la clarté par excellence et du retour aux principes et aux termes référentiels retenus pour le règlement de ce +conflit artificiel+ autour de ce que le Maroc, son Makhzen et sa propagande considère la «marocanité du Sahara.» Une «marocanité» qui n’existe que dans l’esprit du souverain marocain qui maquille grossièrement la colonisation d’un territoire non autonome dont le peuple a pris les armes pour imposer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Dans sa falsification de la réalité et des faits M6 parle d’une «approche ferme et claire» qui a «permis de remettre le processus de règlement onusien sur la bonne voie». Un rare cynisme qui ferait pâlir Machiavel sachant qu’après avoir accepté en 1981 le référendum et négocié directement et à de nombreuses reprises avec le Front Polisario, le Maroc s’est ingénié, avec la complicité agissante de la France, à bloquer le processus de paix onusien dans l’espoir de le vider de son sens mettant en avant une soi disant «autonomie» alors qu’il n’a aucun droit sur un territoire qu’il a envahi militairement et qu’il continue à coloniser. Les manipulations marocaines sont monnaie courante et ne trompent personne et certainement pas les puissances qui se posent en tutrices du Maroc. Car et comme le rappelle Mohamed Khedad, responsable du Front Polisario chargé de la coordination avec la Minurso, dans sa dernière résolution le Conseil de sécurité, reconnaissant que le statu-quo n’était pas acceptable, a unanimement appelé à la reprise du processus politique en vue d’une solution qui permette la décolonisation du Sahara occidental, la protection des droits humains, l’autodétermination du peuple sahraoui et qui jette les bases de la stabilité à long terme de ce territoire. Pour le dirigeant sahraoui, le secrétariat des Nations unies, le cabinet du secrétaire général et le nouvel envoyé spécial pour le Sahara occidental, l’ancien président allemand Horst Köhler,» doivent travailler rapidement à établir un mécanisme qui permette des pourparlers directs et dans un délai déterminé. Le rapport de progrès qu’ils présenteront au Conseil de sécurité dans six mois doit spécifier ce mécanisme, ainsi qu’un calendrier de négociations». Il rappelle que dans l’intervalle, le Front Polisario continuera à œuvrer pour garantir les droits du peuple sahraoui. « Alors que d’autres pays se plient souvent aux exigences marocaines, par crainte de nuire à des accords commerciaux ou à la coopération sur des questions de sécurité et d’immigration, le droit s’est révélé être un allié fiable du Sahara occidental, notamment pour lutter contre l’exploitation persistante et illégale des ressources naturelles de son territoire. C’est la raison pour laquelle nous avons souvent fait appel aux tribunaux lorsque le processus politique a échoué», relève-t-il. Alors il faut se demander jusqu’ou ira le souverain marocain dans sa négation du fait national sahraoui alors que la fiction de l’unité nationale s’est effondrée et ne fait plus illusion et ne trompe plus les Marocains. D’autant que le soulèvement du Rif se réfère sans ambiguïté à la république de Abdelkrim El Khatabi, dont le palais royal marocain refuse le transfert des cendres.
Mokhtar Bendib
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