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L’intégration des musulmans en Europe de l'Ouest connaît un «vrai progrès» .

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  • L’intégration des musulmans en Europe de l'Ouest connaît un «vrai progrès» .

    L’intégration des musulmans sur cette partie du Vieux continent va crescendo. C’est ce qui résulte de l’étude de l’institut allemand Bertelsmann Stiftung. Reste que des différences subsistent entre les pays examinés par le «Religion Monitor 2017», notamment sur le marché du travail. Détails.

    .L’intégration des musulmans dans plusieurs pays européens enregistre un «net progrès». C’est la principale conclusion de l’étude de l’institut allemand Bertelsmann Stiftung à l’occasion de la parution, aujourd’hui, du «Religion Monitor 2017». Les musulmans représentent près de 5% de la population en Europe de l’Ouest.

    Au total, 1 000 personnes représentant la population, ainsi que 500 se disant de confession musulmane ont été interrogées dans chacun des pays étudiés : l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Suisse et l’Autriche. Plusieurs indicateurs ont été examinés tels que la compétence linguistique, l’éducation, la vie professionnelle et les contacts interreligieux.

    D’emblée, un premier constat ressort : «A la seconde génération au plus tard, la majorité [des immigrés musulmans] a intégré le reste de la société», indique l’institut. Une intégration d’autant plus remarquable «qu’aucun de ces cinq pays n’offre des moyens structurels adéquats permettant une participation [à la société] et que les musulmans sont confrontés à un rejet ouvert de la part d’environ un cinquième de la population».

    Les 14 millions de musulmans dans ces cinq pays saisissent les opportunités pour participer à la société. Ils veulent naturellement continuer à pratiquer leur religion, même si la société montre parfois des réticences. Et pourtant : «L’islam n’est pas un obstacle à l’intégration. Les musulmans, même les plus pratiquants, apprennent la nouvelle langue [du pays] et se battent pour une meilleure éducation tout autant que les autres immigrés», indique Stephan Vopel, expert de la cohésion sociale au sein de l’institut Bertelsmann Stiftung.

    De plus, les contacts interreligieux augmentent de génération en génération : 75% des musulmans «occupent leur temps disponible» avec des non-musulmans. En majorité, 94% des personnes sollicitées se sentent «connectées» à leur pays d’accueil.
    A la seconde génération, 67% des descendants d’immigrés continuent leurs études au-delà de leur 17e anniversaire

    L’étude révèle également que le niveau d’éducation dans les familles musulmanes augmente de génération en génération. A la seconde génération, 67% des descendants d’immigrés continuent leurs études au-delà de leur 17e anniversaire. La France est le pays qui enregistre les meilleurs scores puisque seulement 11% des musulmans quittent l’école avant leur 18e anniversaire. Des résultats moins satisfaisants en Allemagne et en Suisse, où le système scolaire dirige les enfants vers la professionnalisation à un âge précoce, ce qui «tend à perpétuer les désavantages liés à l’origine».

    Au niveau de l’intégration sur le marché du travail, l’Allemagne et la Suisse font figures de bons élèves. Dans ces deux pays, le taux d’emploi parmi les musulmans ne diffère pas du reste de la population. «Les immigrés bénéficient considérablement de la forte demande pour le travail», relève l’étude.

    En France en revanche, «où le marché du travail est relativement imperméable», même les musulmans avec de bonnes qualifications sont plus susceptibles d’être au chômage et ont moins de chance de travailler à plein temps. «Beaucoup de musulmans sont frustrés de la discrimination ressentie dans le marché du travail», souligne l’institut allemand.

    Les «musulmans pratiquants» ont plus de difficultés, surtout s’ils affichent leur foi, à trouver un travail qui correspond à leurs compétences, exception faite au Royaume-Uni. Ce dernier permet en effet aux musulmans de pratiquer leur religion sans que cela impacte leur carrière. Ceci dit, en matière de rémunération, l’écart se fait autant ressentir, puisqu’ils sont inférieurs à la moyenne.

    Enfin, le rapport met en exergue des discriminations nourries par certaines populations européennes. Ainsi, 20% des citoyens questionnés disent ne pas vouloir de voisins musulmans (28% en Autriche et 14% en France).


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