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Kamel Daoud signe Zabor ou Les psaumes à Tizi Ouzou

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  • Kamel Daoud signe Zabor ou Les psaumes à Tizi Ouzou

    Kamel Daoud s’est rendu, jeudi dernier, à la librairie Cheikh de Tizi Ouzou, pour dédicacer son roman Zabor ou les psaumes ; il a réagi à la forte affluence des lecteurs.

    Dans un court entretien avec des journalistes il dira : «Cela ne me surprend pas. Il y a des libraires, des lecteurs, une société civile qui bouge, il y a des gens qui s’intéressent…

    Me concernant, ou les autres écrivains, contrairement à ce qu’on croit, il y a des lecteurs dans les villages, c’est juste que nous avons une économie du livre qui est défaillante, c’est-à-dire la circulation du livre, les libraires ne sont pas nombreux, ils survivent difficilement, etc. mais les gens viennent, veulent lire, pas tout le monde, mais les déplacements d’un écrivain aident à provoquer des vocations chez des lecteurs et ça c’est important!

    C’est très important, car l’écrivain, l’éditeur et beaucoup de gens font de la littérature militante. La littérature militante ce n’est pas seulement d’écrire des livres militants, c’est d’apporter des livres, de rencontrer les lecteurs. Nous avons besoin de revitaliser l’espace de la lecture en Algérie. Donc les gens ont besoin de voir leurs écrivains aussi, de leur parler, de leur poser des questions. J’aimerais avoir des occasions d’aller dans les écoles algériennes…» Concernant les récentes manifestations populaires de soutien pour la tenue de conférences, de cafés littéraires, mais interdites par les autorités, l’écrivain dira : «Il y a eu des actions. Je n’ai pas à juger les autres. J’essaie de voir ce qui est positif et de saluer les gens qui se sont mobilisés, ils sont partis sur Aokas pour apporter leur soutien, moi, je n’y étais pas (j’étais en vacances avec mes enfants). J’ai promis de faire un tour à Aokas, et j’y étais il y a deux ou trois jours».

    «Le livre m’a sauvé, j’aimerais participer à ce salut pour les autres aussi»

    Concernant son livre, il ajoute : «Zabor, c’est en hommage à la littérature, à la lecture en règle générale. La lecture m’a sauvé, j’aimerais participer à ce salut pour les autres aussi. J’aimerais offrir des livres qui aident les autres à relativiser leur dogme et leurs idées, à voyager sans se déplacer, à voir plusieurs existences et s’en- enrichir. J’aimerais que tous les livres circulent. C’est un hommage à l’écriture, certes, mais c’est un hommage aussi au lecteur et à la littérature. Je suis parti d’un proverbe ancien du Maghreb disant ‘‘A qui raconterais-tu tes psaumes, ô Daoud ?’’. Je m’appelle Daoud et je voulais lutter contre ce fatalisme qui dit que ça ne sert à rien d’écrire, j’ai écrit un livre. J’ai le droit de penser, je le fais en exerçant ma liberté tout simplement. J’ai rêvé que mon pays soit puissant, soit fort et que la pratique religieuse y soit un exercice de spiritualité, pas un exercice pour empêcher les autres de vivre», clame-t-il en conclusion.
    Salah Yermèche
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent
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