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Crise migratoire : ce que Macron veut proposer aux Africains

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  • Crise migratoire : ce que Macron veut proposer aux Africains

    Paris accueille ce lundi un mini-sommet entre les Européens et les trois pays africains que sont le Niger, le Tchad et la Libye pour faire face au phénomène migratoire.

    C'est en principe mardi que le président Emmanuel Macron doit annoncer les grands axes de sa politique étrangère pour les cinq ans à venir. Il doit le faire devant 200 ambassadeurs français réunis à Paris pour la rentrée diplomatique. Mais bien avant lundi, le ton sera largement donné lors d'un mini-sommet qu'organise l'Élysée sur la Libye et la crise migratoire. D'après la présidence française, cette rencontre doit être « l'occasion de réaffirmer le soutien de l'Europe au Tchad, au Niger et à la Libye pour le contrôle et la gestion maîtrisée des flux migratoires ». Côté africain, comme l'observe le quotidien Aujourd'hui à Ouaga : « Le sommet de Paris de ce jour aura à voir dans les détails comment ouvrir les frontières de l'Europe aux migrants que l'Europe aura estimé aptes à être accueillis selon des critères qui seront bien arrêtés avec les Africains. En lieu et place de la détestable et éculée expression de l'immigration choisie, on parlera désormais de migration de proximité, car ces hotspots situés en terre africaine ne peuvent pas faire dans la discrimination », relève le journal burkinabè dans son éditorial du jour

    Deux ans après le sommet de La Valette, l'heure du bilan
    Véritable serpent de mer, l'immigration est une problématique dont s'est emparé le chef de l'État français en réunissant à l'Élysée, déjà le 25 juillet dernier, le président du Conseil présidentiel libyen Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar. Rencontre entre les deux frères ennemis de la Libye qui s'est soldée par une déclaration conjointe de principes pour sortir du chaos. Objectif ? Pacifier cette ex-colonie italienne. Un coup diplomatique, certes, mais cela lui a bien valu un coup de semonce de la part de l'Italie, avec qui la France est depuis en délicatesse. R ome, ancienne puissance coloniale en Libye et en première ligne dans la crise des réfugiés.

    Le président français a réitéré ses ambitions deux jours plus tard en annonçant son intention de créer des centres d'accueil de migrants dans les pays voisins de la Libye, notamment au Tchad et au Niger, pays par où transitent les migrants, en très grand nombre, notamment par la ville d'Agadez. Pour le Tchad et le Niger, cela ne devrait poser aucun problème. En tout cas sur le principe. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé des propositions pour « la fin de l'été ». « Nous sommes en réflexion pour vérifier le côté opérationnel de centres d'orientation que nous mettrions en place à la fois au Tchad et au Niger pour contribuer à maîtriser les flux de migrations », a-t-il affirmé en réponse à la question d'un député.

    Paris étudie la question « en relation étroite avec les autorités nigériennes et tchadiennes, avec le Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations unies, qui a déjà là des centres d'accueil, et avec l'Organisation internationale des migrations », a détaillé le ministre, précisant que « cette mesure est aussi discutée avec nos amis italiens et avec l'Union européenne ». « L'objectif de ces centres est d'assurer la protection des demandeurs d'asile, éviter les drames méditerranéens et aussi lutter contre les passeurs », a fait valoir Jean-Yves Le Drian.

    Toutefois, a-t-il admis, « la vraie seule réponse pour lutter contre ces flux migratoires, c'est d'avoir une sécurité en Libye ». Et pour l'instant, le gouvernement a dû faire marche arrière sur sa proposition de créer des « hotspots » sur le territoire libyen encore livré au chaos. À l'intérieur de la Libye, « ce n'est pas possible aujourd'hui » pour raisons de sécurité, mais « ce peut être le cas à courte échéance » et une mission de l'Ofpra ira sur place « dès fin août » pour en examiner la faisabilité.

    L'Europe veut accroître ses actions sur le terrain
    Les Européens ont lancé depuis plusieurs années des programmes d'aide dans les pays africains, et conclu des accords parfois controversés, comme avec la Turquie, pour couper les routes de l'immigration illégale. En 2015, lors du sommet sur la migration à La Valette, l'UE avait déjà mis sur la table 1,8 milliard d'euros. Les Africains, eux, réclament davantage de soutien et se targuent de résultats, comme le Niger qui estime avoir réduit de 80 % le flux migratoire à Agadez, plaque tournante du trafic d'êtres humains. Fédérica Mogherini, haute représentante de l'UE pour la politique extérieure et de sécurité commune (PESC), prendra part à cette rencontre de haut niveau dont le but est clairement « d'améliorer la situation des migrants dans leur pays d'origine et le long des routes migratoires, l'assistance pour les retours volontaires et l'ouverture de voies de l'immigration légales et sûres à travers la réinstallation de ceux qui ont besoin de protection internationale », selon un communiqué officiel européen.

    Angela Merkel préoccupée par les conflits avec les garde-côtes libyens
    À la veille de cette rencontre, la chancelière allemande a exprimé son souhait que les garde-côtes libyens soient capables de patrouiller dans leurs eaux territoriales et qu'ils devraient recevoir « l'équipement nécessaire pour faire leur travail ». « Dans le même temps, bien sûr, nous considérons qu'il est de la plus haute importance que la garde côtière libyenne adhère au droit international, tant dans ses relations avec les réfugiés et migrants qu'avec les organisations non gouvernementales », a-t-elle déclaré au journal Welt am Sonntag. « Si des doutes étaient soulevés à ce sujet, nous enquêterons sur les allégations », a-t-elle promis. Le gouvernement libyen a suscité une controverse ce mois-ci lorsqu'il a interdit aux navires étrangers de naviguer dans toute une zone de recherche et de sauvetage au large de sa côte, affirmant que les bateaux des ONG facilitaient l'immigration illégale. Cette décision avait été bien accueillie par l'Italie, la principale porte d'entrée en Europe pour les migrants en provenance d'Afrique du Nord, mais plusieurs ONG ont depuis suspendu leurs missions maritimes, accusant les garde-côtes libyens de les menacer et de créer un environnement hostile en Méditerranée.

    Les nouvelles routes migratoires
    Entre-temps, on a enregistré une importante baisse des arrivées en Italie, des migrants africains empruntant la route de la Méditerranée centrale, leur nombre ayant baissé à 13 000 personnes en juillet 2017 contre 30 000 l'année dernière au même mois, selon Frontex, l'agence européenne de contrôle aux frontières extérieures. Toutefois, les passeurs tentent une nouvelle route maritime partant du large des côtes du Maroc en direction de l'Espagne, où sont arrivés plus de 8 000 migrants africains ces dernières semaines. Le week-end dernier, des centaines de migrants montés à bord d'embarcations de fortune, dont des canots hors-bord et des jets-ski, ont débarqué pour la première fois à Gilbraltar, petit territoire européen coincé entre l'Espagne et la France et dont Londres et Madrid se disputent depuis des décennies la souveraineté. Les migrants débarqués ont été pris en charge par la Croix-Rouge espagnole qui les a conduits en Espagne.

    Ce qui fait dire à l'entourage du président nigérien Mahamadou Issoufou que « la lutte contre l'immigration illégale se mène sur deux axes, le développement et le volet sécuritaire. Le sommet de Paris sera l'occasion de faire le point, et d'obtenir des appuis ». Précisant : « Nous sommes pressés de voir des actions concrètes pour que les candidats à l'immigration aient des alternatives et cessent de rêver d'Europe. » L'UE a versé en juillet une aide de 10 millions d'euros au Niger pour lutter contre l'immigration clandestine, premier décaissement d'un programme décidé en 2016.

    le Point fr

  • #2
    Donc toujours rien sur l'affaire kaddafi,l'argent volé et la destruction du pays!

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    • #3
      Les milliards de dollars d'or amassés par Kadhafi pour créer le dinar libyen convertible or effectivement, personne n'en parle plus.

      C'est un tabou.

      Par contre les 3 pays sont invités pour se justifier et être aidés (!!!!) pour ne pas envoyer de migrants.
      “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
      Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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      • #4
        Voila ou en est l'Afrique?
        On ouvre des centres de retentions dans ces pays et les occidentaux viennent faire leurs marchés.
        Bien sur les critère d'attribution du statut de réfugie sera en fonction des diplômes et de manière tacite de religion.

        Que fait l'OUA,l'UA etc.....

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