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    Un portefeuille sur votre mobile
    Un projet chapeauté par la banque centrale et l’ANRT, pour un lancement prévu en 2018
    Une infrastructure commune aux banques, opérateurs télécoms, établissements de paiement
    Un réseau de 20.000 commerces au lancement


    Le Wallet est un moyen de paiement à part entière. La solution qui sera déployée au Maroc utilisera le numéro de téléphone comme identifiant pour gérer les transactions.

    Le projet d’une solution de paiement mobile nationale, chapeauté par Bank Al-Maghrib et l’ANRT, est en cours de développement. «Nous sommes en train de fixer les dernières spécifications techniques, pour un lancement au premier semestre 2018», confie une source proche du dossier. Concrètement, vous allez par exemple chez votre pharmacien, si celui-ci fait partie de l’écosystème, vous pouvez effectuer votre paiement en entrant le numéro de téléphone de la pharmacie et régler avec votre Wallet (portefeuille électronique).

    La pharmacie est notifiée du paiement par SMS et vous repartez avec vos achats. Plus besoin de TPE. L’identifiant utilisateur retenu pour authentifier les transactions sur la plateforme est le numéro de téléphone car simple à retenir pour le consommateur. Si un utilisateur souhaite faire un virement il n’aura qu’à utiliser un numéro de téléphone pour effectuer la transaction. Autre fonctionnalité intéressante, en disposant d’un Wallet, l’utilisateur peut se rendre dans un commerce de proximité déjà inclus dans l’écosystème et retirer de l’argent s’il le souhaite.

    Le compte Wallet fonctionne comme des cartes bancaires virtuelles. C’est ce numéro de carte virtuelle qui permettra le routage des opérations, leur autorisation, leur compensation puis le versement et le règlement. Il est nécessairement lié à une banque ou à un établissement de paiement. «Comme le chèque, la carte où le cash, le Wallet deviendra un moyen de paiement à part entière», explique une source qui participe aux travaux techniques. Actuellement, les opérateurs engagés dans le projet «revoient le langage du Switch du flux monétique. Les banques et les établissements de paiement doivent se mettre d’accord sur le langage qu’ils souhaitent utiliser pour leurs opérations.

    «Nous aurons fini cette partie fin août», poursuit notre source. Un comité stratégique, présidé par l’ANRT et Bank Al-Maghrib, a été mis en place afin de réunir autour de la table les banques, les établissements de paiement ainsi que les opérateurs télécoms. Ces derniers apportant leur savoir-faire pour tout ce qui concerne l’ouverture du canal SMS et les banques en tant que futurs ouvreurs et teneurs de comptes Wallet, qui serviront aux transactions.

    «Nous avons voulu capitaliser sur les infrastructures existantes afin d’être rapidement opérationnels. Nous allons nous reposer sur les canaux monétiques qui sont déjà interopérables. Ce qu’il fallait c’est pouvoir rajouter à ces canaux la capacité de lire et interpréter des messages téléphoniques».

    Contrairement à d’autres solutions lancées auparavant, que ce soit au Maroc ou dans d’autres pays, le système sera interopérable dès son lancement, ce qui devrait lui garantir une compatibilité accrue ainsi qu’une adoption rapide. Seul frein redouté, le réseau de commerces de proximité quelque peu restreint à ce jour, mais qui sera amené à grandir au fil du temps. «Les jeunes ont une appétence certaine à effectuer les opérations dématérialisées. Les jeunes urbains bancarisés seront le cœur de cible, le vecteur de viralité. D’ailleurs, la campagne marketing est prête.

    Malheureusement, le réseau d’acceptation étant limité pour l’instant, la priorité est de l’agrandir en incluant les commerces de proximité ainsi que des prestataires tels que Casa Transport, l’ONCF, la Cnops, la CNSS... L’on parle aujourd’hui d’à peu près 20.000 commerçants prêts à adopter ce mode de paiement au lancement. Ce chiffre atteindra les 50.000 dans les 3 prochaines années selon les estimations de Bank Al-Maghrib.

    Le Kenya, cas d’école

    IMPOSSIBLE de ne pas penser au Kenya et sa célèbre solution M-Pesa. Ce pays est considéré comme le leader mondial du paiement mobile. La solution lancée il y a une décennie a connu un tel succès qu’elle a été dupliquée dans plusieurs pays. Elle a aussi permis l’inclusion financière de milliers de clients. M-Pesa au Kenya a été lancée par un seul opérateur télécom, Safaricom, disposant de très importantes parts de marché. «La grande différence entre le Maroc et le Kenya c’est qu’en termes de force du secteur bancaire, ce n’est pas comparable. Le Kenya a beaucoup évolué car vous n’aviez qu’un seul opérateur au départ et cet opérateur avait 80% de part de marché. C’est un peu comme s’il été interopérable sans en plus souffrir de la concurrence du secteur bancaire kenyan», explique Bank Al-Maghrib. L’interopérabilité est donc l’une des variables qui peut faire le succès ou l’échec d’un tel projet. Consciente de cela, la banque centrale insiste sur le fait que le Wallet marocain le sera dès le début afin d’éviter les écueils et tentatives ratées de pays ayant voulu dupliquer l’expérience M-Pesa.
    Leconomiste
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