Nasser Bourita, ministre des AE et Marcel De Souza, président de la Commission de la Cedeao, ont mis un terme aux rumeurs au sujet de difficultés dans le processus d’adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Ils ont également fait un point au sujet de ce processus. Les négociations techniques démarreront après le sommet de Lomé en décembre prochain.
Une révélation d’abord :
Une lettre du Roi Mohammed VI, citée par Marcel De Souza, prend l’engagement d’une adhésion du Maroc à la monnaie unique de la Cedeao si celle-ci venait à être créée.
Une précision (de taille) :
L’adhésion concerne la “libre circulation des biens, des services, des capitaux et… des personnes“ (Marcel De Souza). Mais ce dernier point est entouré de flou. M. De Souza précise: “Si nous décidons qu’il y a libre circulation des personnes“, des Marocains pourront s’installer dans chacun des 15 autres pays et vice-versa, “cela implique un système que nous devrons contrôler, on n’adhère pas à un mariage pour avoir moins, mais plus qu’avant“. Ce n’est pas très clair. Cela signifie que la libre des circulations des personnes sera peut-être automatique, mais pas la liberté d’installation de part et d’autre.
Les étapes :
La réunion de ce mardi 29 aout à Rabat lance une nouvelle étape dans le processus d’adhésion. Cette étape concerne la préparation du Sommet de Lomé en décembre prochain. Le sommet de Monrovia, le 4 juin, avait prononcé un accord de principe sur l’adhésion du Maroc. Celui de Lomé, “confirmera officiellement cet accord“, selon De Souza.
Les discussions techniques: elles commenceront après Lomé, annonce Nasser Bourita.
Elles porteront sur l’adaptation au traité et du traité lui-même (il y aura un traité additionnel portant élargissement au Maroc).
Bonne ambiance :
Bourita a remercié la commission pour l’esprit positif très constructif, “nous sommes très confiants“.
M. De Souza a coupé court aux rumeurs : “Le rôle de la commission est de mettre en œuvre la décision des Chefs d’Etat et de gouvernement. Nous n’avons pas à être d’accord ou pas d’accord“.
Les différents domaines concernés (Marcel de Souza) :
“Cette décision va couvrir la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux, la mise en œuvre des accords de prévention des risques, la mise en œuvre des règles de bonne gouvernance et de démocratie.
“Cela signifie des dispositions juridiques et diplomatiques pour compléter le traité et le Maroc deviendra membre part entière.
“C’est un mariage sans brexit, sans divorce, il doit être bien préparé.
“Le Maroc va adhérer à un marché de 340 millions de consommateurs et à un schéma de libération des échanges ainsi qu’un tarif extérieur commun (douanier). La Cedeao dispose de 6.000 lignes tarifaires et le Maroc en a 17.800, il faudra harmoniser tout cela dans la durée“.
Une grille d’analyse :
Comme d’habitude, Nasser Bourita fournit aux médias une grille d’analyse pour comprendre et suivre ce qui va se passer :
“Le processus doit concilier trois éléments :
*Adhérer à la Cedeao est une décision stratégique avec une dimension technique au service de la première et pas l’inverse. Les discussions techniques doivent concrétiser la vision stratégique.
“L’adhésion est une construction sui generis, il n’y a pas de manuel prêt à l’emploi, il faut faire preuve d’ingéniosité, de flexibilité, en gardant en vue les objectifs.
“Ce sera un processus progressif, étalé parfois sur des années, en fonction des intérêts“.
Médias 24
Une révélation d’abord :
Une lettre du Roi Mohammed VI, citée par Marcel De Souza, prend l’engagement d’une adhésion du Maroc à la monnaie unique de la Cedeao si celle-ci venait à être créée.
Une précision (de taille) :
L’adhésion concerne la “libre circulation des biens, des services, des capitaux et… des personnes“ (Marcel De Souza). Mais ce dernier point est entouré de flou. M. De Souza précise: “Si nous décidons qu’il y a libre circulation des personnes“, des Marocains pourront s’installer dans chacun des 15 autres pays et vice-versa, “cela implique un système que nous devrons contrôler, on n’adhère pas à un mariage pour avoir moins, mais plus qu’avant“. Ce n’est pas très clair. Cela signifie que la libre des circulations des personnes sera peut-être automatique, mais pas la liberté d’installation de part et d’autre.
Les étapes :
La réunion de ce mardi 29 aout à Rabat lance une nouvelle étape dans le processus d’adhésion. Cette étape concerne la préparation du Sommet de Lomé en décembre prochain. Le sommet de Monrovia, le 4 juin, avait prononcé un accord de principe sur l’adhésion du Maroc. Celui de Lomé, “confirmera officiellement cet accord“, selon De Souza.
Les discussions techniques: elles commenceront après Lomé, annonce Nasser Bourita.
Elles porteront sur l’adaptation au traité et du traité lui-même (il y aura un traité additionnel portant élargissement au Maroc).
Bonne ambiance :
Bourita a remercié la commission pour l’esprit positif très constructif, “nous sommes très confiants“.
M. De Souza a coupé court aux rumeurs : “Le rôle de la commission est de mettre en œuvre la décision des Chefs d’Etat et de gouvernement. Nous n’avons pas à être d’accord ou pas d’accord“.
Les différents domaines concernés (Marcel de Souza) :
“Cette décision va couvrir la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux, la mise en œuvre des accords de prévention des risques, la mise en œuvre des règles de bonne gouvernance et de démocratie.
“Cela signifie des dispositions juridiques et diplomatiques pour compléter le traité et le Maroc deviendra membre part entière.
“C’est un mariage sans brexit, sans divorce, il doit être bien préparé.
“Le Maroc va adhérer à un marché de 340 millions de consommateurs et à un schéma de libération des échanges ainsi qu’un tarif extérieur commun (douanier). La Cedeao dispose de 6.000 lignes tarifaires et le Maroc en a 17.800, il faudra harmoniser tout cela dans la durée“.
Une grille d’analyse :
Comme d’habitude, Nasser Bourita fournit aux médias une grille d’analyse pour comprendre et suivre ce qui va se passer :
“Le processus doit concilier trois éléments :
*Adhérer à la Cedeao est une décision stratégique avec une dimension technique au service de la première et pas l’inverse. Les discussions techniques doivent concrétiser la vision stratégique.
“L’adhésion est une construction sui generis, il n’y a pas de manuel prêt à l’emploi, il faut faire preuve d’ingéniosité, de flexibilité, en gardant en vue les objectifs.
“Ce sera un processus progressif, étalé parfois sur des années, en fonction des intérêts“.
Médias 24
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