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Le blocage de Cevital continue

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  • Le blocage de Cevital continue

    La réaction des pouvoirs publics sur ce dossier sera un signal fort envoyé à toute la communauté des investisseurs, qu’ils soient nationaux ou étrangers.

    La direction du port de Béjaïa continue à s'opposer à tout déchargement de marchandises et équipements, destinés au groupe Cevital. Hier, ce sont 16 conteneurs, acheminés à bord du navire “Vega Hercules”, qui n’ont pas pu être déchargés. Le pire, dénoncera un cadre de Cevital, “c’est qu’il s’agit d’une interdiction verbale. Et c’est la première fois que l’on refuse le déchargement de conteneurs”.
    Notre source est affirmative là-dessus. “BMT, le manutentionnaire du port à conteneurs de Béjaïa, a reçu instruction de ne pas débarquer les 16 conteneurs de Cevital. Et c’est, encore une fois, sur la base d’instructions verbales”, insistera-t-il. “L’agent de BMT a reçu instruction de la Conférence de placements des navires, qui a lieu chaque jour au niveau du port.” Plus grave encore, a ajouté notre interlocuteur, qui suit de très près ce dossier : “L’officier du port est même monté à bord du navire et a exigé du commandant de bord de ne pas décharger les 16 conteneurs de Cevital.”
    En agissant ainsi, “ils ont piétiné toute la réglementation algérienne et toutes les conventions internationales que l’Algérie a ratifiées”. Idem des accords bilatéraux, comme c’est le cas dans ce traité signé, au plus haut niveau de l’État, entre l’Algérie et la France, relatif à la circulation et le déchargement de marchandises en provenance et à destination des deux pays (Voir l’édition de Liberté d’hier). Le hic, déplorera le cadre de Cevital, “c’est sans se baser sur aucun texte de loi. Et nos partenaires étrangers trouvent cette situation absurde”.
    Il n’a pas manqué de rappeler avec insistance que le déchargement des marchandises et l’utilisation des infrastructures portuaires sont un service public de droit commun. Tout opérateur économique peut décharger ses marchandises ou équipements importés, librement et sans aucune entrave.
    Il s'étonne de la réaction du port de Béjaïa qui s’oppose au déchargement des équipements destinés, cette fois-ci, à la maintenance de la raffinerie de sucre et à une usine de confitures et de sauces. Par ailleurs, il n’existe aucune autorisation à obtenir pour importer des équipements industriels, ni auprès du ministère de l’Industrie ni auprès du ministère des Transports, contrairement à ce que dit le P-DG du port de Béjaïa pour justifier ce blocage parfaitement illégal. Cette énième interdiction du déchargement d'équipements destinés à un projet d'investissement industriel, ayant obtenu les avantages de l'Andi, cet organisme chargé de booster l’investissement et favoriser par la même occasion la diversification de l’économie nationale en cette conjoncture de crise économique du fait de la baisse des prix des hydrocarbures, est en porte-à-faux avec le discours officiel. Plus encore, cette interdiction de déchargement des 16 conteneurs du groupe Cevital survient au moment où les pouvoirs publics font des appels répétés en direction des investisseurs nationaux pour les inciter à participer à la diversification de notre économie. Pour rappel, le président de la République a appelé par deux fois lors des cérémonies des 1er Mai et du 19 Mai 2017, l’ensemble de la communauté d’affaires à se mobiliser pour faire face à la crise en participant par l’investissement productif, à la création de richesses et d’emplois dont notre pays a tant besoin. L’actuel Premier ministre, alors SG du RND, lors de la campagne électorale pour les législatives, a plaidé avec insistance en faveur de la décentralisation “du pouvoir de décision économique par le renforcement des prérogatives des élus locaux”, dans le cadre de la loi. M. Ouyahia avait alors évoqué ces blocages auxquels fait face le groupe Cevital, comme exemple à l’appui. “Vous avez l’un des plus grands investisseurs du continent dans cette région, le groupe Cevital, et ses machines pour son complexe agroalimentaire sont bloquées au niveau du port de Béjaïa”, avait-il déclaré. La réaction des pouvoirs publics sur ce dossier sera un signal fort envoyé à toute la commu-nauté des investisseurs, qu’ils soient nationaux ou étrangers, et la crédibilité du discours de l’État, encourageant l'investissement productif, la création de richesses et d’emplois et la diversification de notre économie en dépendent.
    LIBERTE
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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