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Tchétchénie: les couples divorcés contraints de se remettre ensemble

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  • Tchétchénie: les couples divorcés contraints de se remettre ensemble

    Selon les autorités, les enfants de parents divorcés présentent le risque de tomber dans le terrorisme, surtout s'ils sont élevés par leur mère.

    Le président Ramzan Kadyrov envoie depuis quelques mois ses autorités dans les foyers pour s'assurer que les époux séparés qui ont des enfants vivent malgré tout ensemble. La raison de ce plan autoritaire est à peine croyable...



    La Tchétchénie, pays où les homosexuels n’ont pas droit de cité et sont traqués et exterminés, est une République qui semble épouser certains principes de « précaution » vantés par la rigide Russie, mais de façon bien plus poussée encore. Après le scandale supposé des camps de répression visant la communauté LGBT, le New York Times offre un éclairage sur un nouveau programme très particulier mis en place par les autorités du sulfureux Ramzan Kadyrov. Il serait placé sous l’égide d’un Conseil prônant l’harmonisation des mariages et des relations familiales. En d’autres termes, il contrôle la façon dont les parents doivent mener leur vie amoureuse. L’un des volets les plus choquants des missions que doivent régler les sbires du président : convaincre les couples divorcés qui ont eu des enfants de se remettre ensemble. Le magazine américain explique que 948 cas de réconciliation a priori forcée auraient été enregistrés lors des deux derniers mois.



    Pour ce faire, la police n’hésiterait pas à rendre visite à certains foyers pour encourager monsieur et madame à « surmonter leurs différences ». Histoire de ficeler le tout, une campagne de propagande est menée, poussant les médias à la botte de la République tchétchène à relayer la satisfaction feinte de centaines d’époux qui se remettent ensemble, « malgré un antagonisme mutuel ». Grozny Tv par exemple se félicite du fait que « le nombre de ces réconciliations grandisse chaque jour ». Pour les citoyens ciblés par ces mesures d’urgence, pas le choix. Ils sont obligés « d’obéir à ce que le leader de la République a dit », ose seulement commenter un homme qui n’en dira pas plus sur ses états d’âme.
    « Sur cent enfants de parents divorcés, cinq ou six étaient normaux »
    La sanction en cas de refus ? Rien de très clair. Mais une citation devrait suffire à comprendre la gravité de la peine encourue : « Ne pas se soumettre aux demandes des autorités régionales peut avoir des conséquences dramatiques, bien pire que d’avoir à vivre de nouveau avec un ancien partenaire détesté ». Derrière ce plan de contrôle de la vie privée et sexuelle, une volonté simple et complètement loufoque, puisque ne reposant sur aucun fait avéré ni étude sociologique : Ramzan Kadyrov voudrait en effet tout faire pour que les parents gardent le contrôle absolu de leur progéniture et que la figure autoritaire du père trône dans les foyers, car il craint que les enfants de divorcés, et particulièrement ceux qui se retrouvent seulement éduqués par leurs mères, finissent par devenir des militants ou des soldats islamistes. Sur une rhétorique absolument grotesque, basée sur de pseudo-justifications chiffrées, dont on ne connaît là encore rien des sources, le président tchétchène estime que sur cent enfants de divorcés, seuls « cinq ou six étaient normaux ».



    Dans son plaidoyer à la réconciliation des couples, il avance un « argument » d’une banalité déconcertante : « S’ils peuvent vivre ensemble et avoir trois, quatre ou cinq enfants, pourquoi divorcer après ça ? Si tout allait avant d’avoir cinq enfants, pourquoi ne pas continuer à vivre ensemble après, pour les enfants ? » Du côté de ses opposants, certaines langues osent se délier dans les médias occidentaux. Bariyat tonne dans la BBC qu’il s’agit d’une « violence contre les gens ». Elle en profite pour contredire le chef suprême, en le prenant à son propre propos : « Si un couple a divorcé, c’était probablement une décision définitive. Ils se sont mariés mais ils étaient incompatibles – pourquoi les forcer ? » Une autre mère, prénommée Zarema, se veut toutefois fataliste : « Clairement, il n’y a rien à faire quand on te met la pression de tous les côtés ».



    source : vsd.fr
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

  • #2
    il y'en a qui sont plus cons que d'autres !

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    • #3
      Même si les enfants sont adultes ?
      La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

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