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La france, futur géant du business vert

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  • La france, futur géant du business vert

    Avec ses grands groupes énergétiques convertis au renouvelable et son vaste réseau de start-up et de PME, l’Hexagone dispose de toutes les armes pour s’imposer dans ce secteur stratégique.

    C’est un petit quiz vert qui agite une planète en surchauffe. Quelle entreprise vient de rafler le mégacontrat de la troisième tranche de la future plus grosse centrale solaire du monde à Dubaï ? EDF Energies nouvelles. Qui a inauguré l’une des plus puissantes centrales hydroélectriques du monde, à Jirau, au Brésil ? Le français Engie. Qui est en train de construire la centrale photovoltaïque géante Solar Star, en Californie, bientôt capable d’alimenter 255 000 foyers ? Un autre français, Total. Qui a produit le plus de voitures électriques l’an dernier en Europe ? Renault. Surprise, surprise : partout sur le front de la transition énergétique et du green business, les groupes tricolores s’imposent bannière au vent. Au point que la France figure désormais parmi les cinq premiers exportateurs de technologies écologiques.

    Excellente nouvelle : pour une fois, nos industriels sont bien placés dans un domaine qui a le vent en poupe. Meilleure nouvelle encore : tout porte à penser que leur position va se renforcer dans les années à venir. D’abord parce que, à la différence de Donald Trump – qui, au grand dam de ses industriels, a jeté les énergies renouvelables avec l’eau du bain de l’Accord de Paris –, Emmanuel Macron semble décidé à jouer à fond la carte du business vert tricolore, si l’on ose écrire. Il entend y consacrer pas moins de 15 milliards d’euros pendant son quinquennat, presque le tiers de son plan d’investissement de 50 milliards

    Grands groupes et PME de pointe

    Et puis parce que notre pays a la chance de bénéficier d’un écosystème calibré à merveille pour asseoir le développement de ces industries de pointe. Autour de puissants groupes énergétiques traditionnels, dotés de moyens considérables et désireux de s’imposer dans les renouvelables, gravite en effet une galaxie de PME et de start-up innovantes dont peu de pays peuvent s’enorgueillir (et dans lesquelles, on vous le dit au passage, vous devriez peut-être songer à investir). Tout ce petit monde s’unit, se finance, mène des recherches en commun, et place peu à peu ses pions sur la planète.

    Total a été l’un des premiers à entrer dans la course en signant un chèque de 900 millions d’euros en avril 2011 pour s’offrir l’américain SunPower, numéro 2 mondial du solaire photovoltaïque. Cinq ans plus tard, la multinationale a réaffirmé ses ambitions dans l’électricité en achetant Saft, l’un des grands spécialistes mondiaux des batteries, pour 950 millions d’euros. Pas de quoi transformer le groupe pétrolier en gentil géant vert ? Sans doute, car l’électricité ne pèse encore que 1 à 2% de son chiffre d’affaires. Mais grâce à ces investissements, Total peut rafler des mégacontrats aux quatre coins du monde. Sa filiale SunPower construit des centrales en Californie (Solar Star, on l’a vu), mais aussi en Amérique latine, en Afrique du Sud, en Europe et jusqu’aux Emirats arabes unis, où elle a mis en service une unité de 250.000 panneaux paraboliques.

    Engie n'est pas en reste. "Le groupe a entrepris un véritable virage stratégique, analyse Jacques Percebois, directeur du Centre de recherche en économie et droit de l’énergie (Creden) à l’université de Montpellier. Il a commencé à céder des milliards d’actifs, notamment dans le charbon, et renoncé à des projets dans le nucléaire pour se recentrer sur les réseaux de distribution, les services, les réseaux intelligents ; il a aussi entrepris de se convertir aux énergies renouvelables." Tout va parfois très vite.

    En avril 2015, Isabelle Kocher, son P-DG, rencontre lors d’un colloque Thierry Lepercq, le fondateur de Solairedirect, un constructeur de centrales photovoltaïques implanté sur quatre continents. Les deux dirigeants se découvrent une vision commune de l’avenir du solaire compétitif. Trois mois plus tard, Engie achète Solairedirect pour 200 millions d’euros, et Kocher bombarde Lepercq au comité exécutif du groupe comme directeur général adjoint chargé de la recherche, de la technologie et de l’innovation. Sa mission : inventer des business models compétitifs dans les énergies "décarbonées, décentralisées et digitalisées". A l’en croire, son groupe pourrait par exemple proposer d’ici quelques mois de l’électricité renouvelable à 40 euros le mégawatt heure sur vingt-cinq ans, "ce que personne ne peut plus faire à long terme avec du nucléaire ou du gaz".

    Des start-up prometteuses sur tous les fronts

    Avec ses troupes, son rôle est aussi de détecter les start-up susceptibles de changer la donne. Le groupe est ainsi entré au capital de Symbio FCell, un fabricant de piles à combustible qui fait déjà rouler des centaines de véhicules électriques à l’hydrogène. La technologie utilisée a été co-développée avec les laboratoires du CEA – les meilleurs au monde dans le domaine de l’hydrogène, selon Lepercq. Aujourd’hui, Engie réfléchit à des investissements beaucoup plus ambitieux dans le stockage de l’électricité et les réseaux intelligents. Air liquide, Total ou EDF travaillent eux aussi à la maîtrise de l’hydrogène, identifié comme le vecteur le plus prometteur de la transition énergétique. Quant à Alstom, il vient de réaliser une première mondiale en faisant rouler un train alimenté par une pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène, qu’il espère commercialiser en Allemagne dès 2019.

    Les start-up tentent aussi de s’imposer dans ce secteur, à l’image de Sylfen, très pointue dans le stockage de l’électricité, d’Atawey, de Pragma ou encore de McPhy Energy. Les Français sont sur tous les fronts. C’est vrai avec BlaBlaCar ou Drivy côté transport, Sigfox dans l’Internet des objets, Sunpartner, qui propose des "smartwindows" avec Vinci, Adionics dans la désalinisation de l’eau, classée dans Global Cleantech 100, etc. Tous secteurs confondus, les filières énergies renouvelables et efficacité énergétique, qui employaient 400.000 salariés en France en 2010, devraient en faire travailler 550.000 en 2020 et jusqu’à 950.000 en 2050, selon l’Ademe. Soit un gain d’emplois par an équivalent à l’effectif français de Total.

    Rude concurrence des Chinois

    La perspective est réjouissante, mais la bataille est cependant loin d’être gagnée. Car les groupes tricolores doivent faire face au King Kong chinois, chaque jour plus agile et plus puissant. Pour s’imposer dans le solaire, ses champions ont ainsi déclenché une guerre des prix ravageuse. Malgré sa technologie de pointe, SunPower, la filiale de Total, a dû supprimer des milliers d’emplois dans ses usines de cellules photovoltaïques installées aux Philippines.

    Heureusement, "la création de valeur est passée du côté de l’ingénierie, c’est-à-dire de la conception et de la gestion des centrales, les panneaux modules étant devenus une quasi-matière première", explique Richard Loyen, délégué général d’Enerplan, le syndicat des pros du solaire. Et les Français sont passés maîtres dans l’assemblage de ces puzzles géants que sont les unités de production solaire, de plus en plus performantes. Heureusement en effet, car six des dix premiers fabricants de cellules photovoltaïques mondiaux sont désormais chinois. Dans l’éolien, ils sont quatre sur dix. Et cette hyperconcurrence va se renforcer, selon Thierry Lepercq : "Pékin met le paquet pour soutenir ses champions industriels, et veut s’imposer dans de nouveaux domaines stratégiques comme celui des réseaux électriques intelligents", assure-t-il.

    Du coup, certains ici se prennent à rêver de la création d’une sorte d’Airbus du solaire pour inventer des panneaux à très haut rendement et régler leur compte aux Chinois. "On a en France et en Allemagne des centres de R&D, des industriels et des équipementiers performants. Il faudrait réunir ces forces au sein d’un consortium européen", préconise Jean-Louis Bal, le président du Syndicat des énergies renouvelables. D’autres estiment que la messe est dite et qu’il vaudrait mieux tenter de créer un superchampion dans le domaine des batteries. Et en particulier dans le reconditionnement des centaines de milliers de batteries usagées des voitures électriques, qui pourraient demain servir au stockage des énergies renouvelables à domicile. Le marché promet d’être énorme. Renault, on l’a dit, est le champion européen des véhicules électriques, PSA ambitionne de le rattraper, les Allemands mettent les bouchées doubles. Entre tous ces acteurs, il faudrait que le courant passe.

    Capital

  • #2
    C’est un petit quiz vert qui agite une planète en surchauffe. Quelle entreprise vient de rafler le mégacontrat de la troisième tranche de la future plus grosse centrale solaire du monde à Dubaï ? EDF Energies nouvelles. ..
    Centrale solaire Dubaï

    Capacité 1013 MW en 2020 , 5 000 MW en 2030

    213 MW mise en service 2013-2017
    +
    800 MW supplémentaires en 3 phases
    Phase A 200 MW en 2018
    Phase B 300 MW en 2019
    Phase C 300 MW en 2020

    Les 800 MW supplémentaires attribuée aux groupes espagnols Gransolar, Acciona et a l'Italien Ghella

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    • #3
      Mince alors !

      ça n'est pas le Maroc qui sera le futur méga géant dans ce domaine ?

      Allez Haddou, trop occupé par le mouton, tu as raté ce coup.

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      • #4
        La France, éternel rival du Maroc

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