Ce problème de prérogatives n’est pas vraiment nouveau, mais il aura atteint un niveau d’alerte inquiétant. C’est le frère qui préside à la place de son frère président, le premier soutenu par d’illustres gloires du football, comme Belloumi, arborant un sourire et un T-shirt à l’effigie d’un homme qui vient de nulle part et que personne n’a élu quelque part.
C’est l’Apbef, association professionnelle des banques et des établissements financiers, une structure au nom étrange qui donne la liste des importations permises et un directeur du port, celui de Béjaïa, qui décide ce qui doit entrer et ne pas entrer là où ce sont les ministères des Transports ou du Commerce, tous deux muets, qui devraient légiférer. Une chef de daïra veut faire la pluie et la canicule dans son village, un policier fait des sermons religieux aux automobilistes et un wali suspend un maire là où c’est le ministère de l’Intérieur, la Justice ou mieux, la population des électeurs qui devraient le faire. Mais c’est une autre histoire de prérogatives qui a surpris tout le monde, même si le document signé de l’armée est encore non authentifié. Une note émanant du département de santé de l’ANP avertit les musulmans de faire attention à un parfum du nom de Relax, qui ne relaxe rien du tout et au contraire conduit à la mort.
Au-delà de ce qui est la plus cruelle ironie du sort d’avoir échappé au terrorisme, à la typhoïde, aux incendies ou aux tueurs de la route pour finir rattrapé par une eau de toilette antimusulmans, on attendait un mot de l’armée sur la crise politique en cours ou, du moins, une vision un peu plus claire du futur dans ce paysage aveugle. On ne sait pas encore si ce Relax est nocif et si c’est Bouchouareb qui a signé la licence de son importation pour tuer tout le monde, mais dans cette problématique de prérogatives qui montre à quel point un Etat mal dirigé et imprécis peut glisser dans l’anarchie, on attend logiquement du ministère du Tourisme et de l’Artisanat qu’il annonce la mort du Président.
Chawki Amari
31-08-2017
C’est l’Apbef, association professionnelle des banques et des établissements financiers, une structure au nom étrange qui donne la liste des importations permises et un directeur du port, celui de Béjaïa, qui décide ce qui doit entrer et ne pas entrer là où ce sont les ministères des Transports ou du Commerce, tous deux muets, qui devraient légiférer. Une chef de daïra veut faire la pluie et la canicule dans son village, un policier fait des sermons religieux aux automobilistes et un wali suspend un maire là où c’est le ministère de l’Intérieur, la Justice ou mieux, la population des électeurs qui devraient le faire. Mais c’est une autre histoire de prérogatives qui a surpris tout le monde, même si le document signé de l’armée est encore non authentifié. Une note émanant du département de santé de l’ANP avertit les musulmans de faire attention à un parfum du nom de Relax, qui ne relaxe rien du tout et au contraire conduit à la mort.
Au-delà de ce qui est la plus cruelle ironie du sort d’avoir échappé au terrorisme, à la typhoïde, aux incendies ou aux tueurs de la route pour finir rattrapé par une eau de toilette antimusulmans, on attendait un mot de l’armée sur la crise politique en cours ou, du moins, une vision un peu plus claire du futur dans ce paysage aveugle. On ne sait pas encore si ce Relax est nocif et si c’est Bouchouareb qui a signé la licence de son importation pour tuer tout le monde, mais dans cette problématique de prérogatives qui montre à quel point un Etat mal dirigé et imprécis peut glisser dans l’anarchie, on attend logiquement du ministère du Tourisme et de l’Artisanat qu’il annonce la mort du Président.
Chawki Amari
31-08-2017
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