Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’histoire rattrape toujours Judas

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’histoire rattrape toujours Judas

    Les crimes de guerre et exactions des forces coloniales françaises ont été remis au devant de la scène par quelques médias français sur fond de polémique sur la débaptisation des lieux de mémoire glorifiant le colonialisme et l’esclavage. Dans le média électronique "Mediapart", l'universitaire Olivier Le Cour Grandmaison titrait: «Bugeaud: bourreau des "indigènes" algériens et ennemi de la république», considérant comme une «insulte permanente aux Algériens» le fait que certains lieux portent encore le nom du maréchal de France.

    L'auteur met en avant les moyens mis en œuvre par le général Bugeaud, présenté aux premières années de la colonisation comme «l'homme de la pacification» de l'Algérie, pour défendre les intérêts des colons, à l'image de l'éradication de tribus entières considérées comme «ennemis de l'armée d'Afrique» pour leur soutien à l'Emir Abdelkader. Hommes, femmes et enfants désarmés pouvaient être tués, des pratiques s’inscrivant dans une stratégie de la terreur destinée à "refouler" les Algériens des terres sur lesquelles ils vivent. Une stratégie qui produira plus tard les enfumages de la Dahra qui ont décimé une tribune entière sur un ordre clair de Bugeau disant «fumez-les à outrance comme des renards», rapporte l'auteur. Olivier Le Cour Grandmaison voit en Bugeaud le «bourreau des indigènes algériens» qu’il a soumis à une guerre totale, aux massacres, aux déportations et aux destructions de villages en plus d'exiger que son nom «disparaisse» des lieux qui l'honorent, le considérant comme une «insulte à l'émancipation des peuples».

    Préserver les intérêts coloniaux de la France a été pendant 132 ans le leitmotiv de la machine coloniale qui a, jusqu'aux dernières années (1958-1962) opéré dans le même objectif en se permettant autant de largesses avec les lois, lit-on dans le quotidien Le Monde qui fait état d'un document d'archives établissant une série d'assassinats ciblés. Ce document cité par le journal français est tiré des archives du conseiller du général De Gaulles, Jacques Foccart, qui révèle une série d'opérations clandestines menées en Algérie et partout dans le monde contre ceux qui menaçaient les intérêt coloniaux de la France. Des centaines d'assassinats ciblés, attentats, avertissements sous forme d’agressions ont été opérés, rapporte le journal, citant Constantin Melnik, coordinateur des services de renseignement de 1959 à 1962, qui estime que l'administration coloniale a agi en totale infraction avec les lois domestiques et internationales.
    El Moudjahid
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent
Chargement...
X