Des experts et les syndicats s'expriment sur le niveau de vie des algériens, qu'ils jugent trop bas: tandis qu'un Français doit consacrer 5 minutes de travail pour se payer 1 Kg de viande, l’Algérien, lui, met 6 heures et 25 minutes !
Samedi 17 juin, une conférence nommée “Pouvoir d’achat, entre libéralisme et protection sociale” a eu lieu au siège du Cnapest, à Alger.
A cette occasion, le sociologue Nacer Djabi était présent pour animer la conférence. Grâce à la coordination des syndicats autonomes Nouredine Bouderba, ancien syndicalistes de la fédération des pétroliers et expert dans les questions sociales, était également présent. Chiffres et études à l’appui, il a insisté sur le niveau de vie qui est trop bas:
"En 2011, une enquête de l’UGTA avait démontré que le travailleur doit percevoir au moins 40 000 DA pour satisfaire ses besoins vitaux. Or, ils étaient quelque 82% à percevoir un salaire de moins de 40 000 DA. Les revenus primaires (revenus sans la partie socialisée) sont très bas”, dit-il, tout en rappelant que “les travailleurs des corps communs de la Fonction publique sont les moins payés dans le bassin méditerranéen”.
Le niveau de vie trop faible et le pouvoir d'achat en berne auraient également des incidences sur l’alimentation (obésité, mauvaise croissance chez l’enfant). Pour rappel, 40 000 dinars correspondent à environ 14 500 euros.
Grande différence avec l'Europe
La conférence a mit en lumière des inégalités indiscutables. Ainsi, un Français a besoin de travailler 14 minutes pour s’offrir 1 litre d’huile, tandis qu'il faut 40 minutes pour un Algérien.
De la même manière, pour s'offrir 1 kg de viande, un Français doit fournir 5 minute de travail, alors que l'Algérien est obligé de travailler 6 heures et 25 minutes. Enfin, les consultations chez le médecin ne dérogent pas à la rêgle: en France, il sera nécessaire de travailler 1 heure 25 minutes pour obtenir une consultation, alors que l’Algérien devra y consacrer 5 heures.
“Les prix pratiqués sont très chers par rapport au salaire. Même le prix des carburants est sensiblement le même avec les pays du Golfe, alors que là-bas les salaires sont très élevés”, explique Nouredine Bouderba.
Enfin, un signe de paupérisation qui ne trompe pas : les salaires représentent 27% du PIB, alors qu’ailleurs, ils dépassent les 50%. De plus, les algériens consacrent 41% des revenus à l’alimentation, tandis qu’en Europe, il est de 15% seulement.
Diane Janel - ecom.news.med
Samedi 17 juin, une conférence nommée “Pouvoir d’achat, entre libéralisme et protection sociale” a eu lieu au siège du Cnapest, à Alger.
A cette occasion, le sociologue Nacer Djabi était présent pour animer la conférence. Grâce à la coordination des syndicats autonomes Nouredine Bouderba, ancien syndicalistes de la fédération des pétroliers et expert dans les questions sociales, était également présent. Chiffres et études à l’appui, il a insisté sur le niveau de vie qui est trop bas:
"En 2011, une enquête de l’UGTA avait démontré que le travailleur doit percevoir au moins 40 000 DA pour satisfaire ses besoins vitaux. Or, ils étaient quelque 82% à percevoir un salaire de moins de 40 000 DA. Les revenus primaires (revenus sans la partie socialisée) sont très bas”, dit-il, tout en rappelant que “les travailleurs des corps communs de la Fonction publique sont les moins payés dans le bassin méditerranéen”.
Le niveau de vie trop faible et le pouvoir d'achat en berne auraient également des incidences sur l’alimentation (obésité, mauvaise croissance chez l’enfant). Pour rappel, 40 000 dinars correspondent à environ 14 500 euros.
Grande différence avec l'Europe
La conférence a mit en lumière des inégalités indiscutables. Ainsi, un Français a besoin de travailler 14 minutes pour s’offrir 1 litre d’huile, tandis qu'il faut 40 minutes pour un Algérien.
De la même manière, pour s'offrir 1 kg de viande, un Français doit fournir 5 minute de travail, alors que l'Algérien est obligé de travailler 6 heures et 25 minutes. Enfin, les consultations chez le médecin ne dérogent pas à la rêgle: en France, il sera nécessaire de travailler 1 heure 25 minutes pour obtenir une consultation, alors que l’Algérien devra y consacrer 5 heures.
“Les prix pratiqués sont très chers par rapport au salaire. Même le prix des carburants est sensiblement le même avec les pays du Golfe, alors que là-bas les salaires sont très élevés”, explique Nouredine Bouderba.
Enfin, un signe de paupérisation qui ne trompe pas : les salaires représentent 27% du PIB, alors qu’ailleurs, ils dépassent les 50%. De plus, les algériens consacrent 41% des revenus à l’alimentation, tandis qu’en Europe, il est de 15% seulement.
Diane Janel - ecom.news.med
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