Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Geler le coeur pour le guérir

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Geler le coeur pour le guérir

    Insérer un cathéter en forme de ballon dans une veine pulmonaire. Le gonfler, puis injecter un réfrigérant afin de détruire tous les tissus du coeur susceptibles de déclencher l'arythmie.

    Grande première au Canada, une équipe de l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM) a réalisé une ablation par le froid afin de traiter une patiente souffrant de fibrillation auriculaire.

    Diane Archambault, de Repentigny, n'a pas hésité à faire avancer la science. «J'ai accepté immédiatement de participer au projet de recherche car je n'avais plus de qualité de vie», confie la femme de 56 ans, opérée vendredi dernier.




    Avant, seule la médication pouvait soulager les gens atteints de fibrillation auriculaire, la forme d'arythmie la plus courante.

    «Elle provient de quatre veines pulmonaires situées à l'arrière du coeur, explique le Dr Peter Guerra. De petites fibres provoquent l'arythmie. Subitement, le coeur se met à battre de façon rapide et irrégulière.»

    Depuis 10 ans, une technique chirurgicale était à la disposition des médecins, consistant à brûler point par point les fibres qui causent problème (l'ablation par radio-fréquence avec la chaleur).

    Avec l'ablation par le froid (la cryoablation), «le processus est plus efficace et plus sécuritaire» indique le Dr Guerra. L'ablation se fait d'un seul coup. Un réfrigérant «détruit par le froid à 360 degrés» les régions du coeur pouvant causer l'arythmie. Les risques de complication et de récidive diminuent donc de façon significative.



    Nouveau cathéter



    L'intervention réalisée vendredi dernier par l'équipe d'électrophysiologie de l'ICM est une première canadienne. Et les cardiologues ont utilisé un nouveau cathéter en forme de ballon fabriqué par la compagnie montréalaise CryoCath.

    «J'avais tout à gagner, lance Diane Archambault, grand-mère et mère de deux garçons. Je prenais des médicaments depuis 20 ans.»

    Selon l'ICM, une personne sur 20 souffrira de fibrillation auriculaire au cours de sa vie. Le Dr Guerra se réjouit donc des avancées que permettra le projet de recherche de son équipe, dont fait aussi partie le Dr Marc Dubuc.

    - CyberP
Chargement...
X