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Le lien entre le café, les abeilles et le changement climatique inquiète les scientifiques

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  • Le lien entre le café, les abeilles et le changement climatique inquiète les scientifiques

    Ça n'est un secret pour personne, les insectes pollinisateurs et notamment les abeilles jouent un rôle prépondérant dans la reproduction des végétaux… mais saviez-vous que leur rôle de fécondation est absolument nécessaire pour assurer le développement des graines de café qui servent à remplir votre tasse matinale quotidienne ? En effet, sans leur déplacement et leur travail, ce plaisir ne serait sans doute plus possible.

    L'augmentation de la température globale de la terre pourrait pousser certaines espèces végétales et animales à modifier leurs zones de répartition, afin de s'adapter aux températures. Certaines plantes et certains pollinisateurs, comme le café et les abeilles, n'ont pas les mêmes seuils de résistance à la chaleur, ce qui pourrait à terme causer de graves problèmes et réduire de trois quarts la production mondiale de café d'ici quelques années.

    Plus précisément, les insectes, et en particulier les abeilles, sont directement responsables de 20 à 25 % de la production de café, et permettent en outre l’augmentation du rendement des plantes. Mieux, elles sont également en mesure d'améliorer la qualité des graines en rendant leur taille et leur forme uniforme. C’est d’ailleurs ce qu’a confirmé Taylor Ricketts, directeur de l’Institut de Gund pour l’Environnement à l’Université de Vermont, à nos confrères américains de The Two-Ways.

    Mais les changements climatiques récents menacent autant les pollinisateurs que les milieux naturels dans lesquels pousse le café. À travers une nouvelle étude publiée dans le très prestigieux Proceedings of the National Academy of Sciences, les scientifiques sont parvenus, pour la première fois, à modéliser l’impact de l’évolution du climat sur le café et sur les pollinisateurs. Et les conclusions sont plus qu’alarmantes. Selon eux, si les choses continuent dans ce sens, la quantité de terres utilisables pour cultiver du café en Amérique Latine pourrait être réduite de 88 %, et ce dès 2050. C’est bien plus que les estimations précédentes.

    « Nous savons depuis un moment que les changements climatiques vont créer d’énormes dégâts au niveau de l’agriculture. Cela va faire bouger les zones où vivent le café et les pollinisateurs, mais pas forcément dans la même direction » rapporte Taylor Ricketts. Et d’ajouter : « Ce sont toutes des espèces individuelles qui aujourd’hui cohabitent, mais qui n’ont pas la même résistance à la chaleur. Par exemple, une abeille qui a atteint son seuil de tolérance maximum ne suivra pas les graines de café dans un environ encore plus chaud. Nous sommes donc en position de nous demander si les pollinisateurs vont exacerber le problème ou au contraire s’adapter.

    En utilisant des modèles établis via ordinateur, les chercheurs ont finalement constaté que cela serait un peu des deux. En conséquence, la plupart des zones où poussent les graines de café devraient subir une baisse significative du nombre d’abeilles, et seulement 16 % d’entre elles devraient jouir d’une diversité plus forte.

    Ainsi, selon les projections, les territoires qui vont perdre le plus de terres fertiles en ce qui concerne les plantations de café sont le Nicaragua, le Honduras et le Venezuela. Dans le même temps, d’autres pays à l’instar du Mexique, du Guatemala, de la Colombie et du Costa Rica verront leurs zones où pousse le café s’agrandir [de façon bien moins importante, N.D.L.R.]. « Nous allons perdre beaucoup et gagner peu », conclut Taylor Ricketts.

    Vous l’aurez compris, l’évolution du climat aura donc des impacts opposés sur la fertilité des sols et sur la diversité des espèces d’abeilles. C’est pourquoi il est grand temps de prendre les mesures qui s’imposent en termes de protection de l’environnement. Sur le moyen terme, des millions de vies risquent d'être en jeu. « L’idée n’est pas de s’inquiéter car le prix de mon expresso à New York va augmenter, mais plutôt parce que le gagne-pain principal de communautés vulnérables va être considérablement réduit » prévient Taylor Ricketts.

    En tout cas, cela fait réfléchir n’est-ce pas ?


    demotivateur
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