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Lazhar Mansouri, le Témoin d’une certaine Algérie

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  • Lazhar Mansouri, le Témoin d’une certaine Algérie

    Il est l’un des plus illustres photographes de l’Algérie, pourtant, il n’a point connu et vécu son succès. Porté à la notoriété à titre posthume, Lazhar Mansouri est le témoin d’une certaine Algérie. Celle de la seconde moitié du XX siècle. Son histoire aurait pu s’achever dans l’anonymat avec son décès en 1990 à, l’instar de beaucoup de photographes de studio algériens de son époque.

    Lazhar Mansouri fit la rencontre de la photographie très jeune. Autodidacte, il décide de transformer une épicerie en studio –photo à Ain El Beida, dans les Aurès, alors qu’il n’a que 18 ans. Il verra défiler sous son regard d’artiste, entre 1950 et 1985, plusieurs générations de sa ville natale.

    La découverte providentielle de ses clichés, nous la devons à son ami; l’auteur, Mohand Abouda qui hérite de ses négatifs et les exploite pour son ouvrage Aouchem (tatouages) : une série de portraits en noire et blanc de femmes tatouées des Aurès, ainsi que pour son œuvre intitulée «Algérie Outre Mémoire » aux éditions Rubicube; et dont voici un passage de la postface, signée Abderrahmane Djelfaoui, « [ ] Erotisme… Tendresse… Étonnante jeunesse du monde. Et surtout : que de tolérance rayonnante et sage de la part du photographe attitré du village, de ses tribus… ».
    Car sur ses photographies, on retrouve des visages et des silhouettes, des postures et des attitudes d’une Algérie plurielle. Des jeunes branchés, et écolières aux allures « occidentales », aux aînés en burnous, en passant par les femmes et leurs tatouages aux diverses symboles; le monde vu par Lazhar Mansouri, nous livre une masse d’informations impressionnante sur l’ambivalence du moderne et du traditionnel algérien, lequel souligne les disparités générationnelles.
    C’est également grâce au Grand reporter Charles Henri Favrod, et au photographe Armand Deriaz que le travail de Mansouri pérégrine depuis plus de dix ans. Exposé en France, Italie, Etats-Unis et en Suisse. On y voit un intérêt d’ordre diachronique.
    Il devient ainsi, le gardien de la mémoire photographique algérienne contemporaine et impose un certain regard qui se défait des « clichés » coloniaux.
    Démocratisée après l’Indépendance, la photo de studio fut un véritable sport national en Algérie. Nous étions loin de l’ère des technologies numériques avancées, et aller chez le photographe du quartier était une incontournable activité dont Lazhar Mansouri a su cristalliser l’essence, et les contours. Il nous livre à travers son regard, des bribes de notre mémoire. Mohand Abouda, le décrivit ainsi : « Il cultivait la beauté en curieux invétéré, pour le simple plaisir des sens […] Humble était Lazhar, immense son talent. Il n’en avait pas conscience ».
    Leila ASSAS
    Babzman

    ...... ......
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

  • #2
    Chaque ville avait son sawwar.
    A Biskra, juste face à l'école Lamoudi ( ex Lavigerie), nous avions Bachir ( ?) essawar...

    tout le monde y a passé. héhéhé
    des photos noir et blanc, pas mal du tout.

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    • #3
      Il m'arrive encore de rester un moment devant la vitrine d'un vieux studio photo à contempler des photos en noir et blanc, certaines jaunies et d'autres bien préservées dans leur cadre.
      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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      • #4
        https://www.youtube.com/watch?v=

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