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Offshoring: Laâyoune s’y met aussi

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  • Offshoring: Laâyoune s’y met aussi

    · Une zone franche qui s’étend sur 100 hectares

    · La CDG, chef de file du projet




    Bientôt une zone franche à Laâyoune. C’est le projet sur lequel planche en ce moment l’Agence du sud (ADPS) et dans lequel la CDG (Caisse de dépôt et de gestion) joue un rôle de premier plan. «C’est pratiquement le chef de file de ce projet-phare mis en avant dans la nouvelle dynamique visant à désenclaver la région et à booster son économie», souligne le directeur du CRI de la région, Hassana Maoulainine. L’étude réalisée par un cabinet canadien est en phase de finalisation. Le bureau d’étude remettra incessamment sa copie aux trois partenaires (Wilaya, Agence du sud et CDG), confie le directeur du CRI. Parallèlement, un projet de décret est en cours de préparation pour lancer cette zone d’offshoring, soutient un responsable de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra.


    Ambitieux, le projet de cette zone d’offshoring d’exportation de Laâyoune, s’étend sur une superficie de 100 hectares avec possibilité d’extension. Le site permettra d’accueillir des entreprises, nationales et internationales, opérant principalement dans le secteur de la conserverie. Un créneau, à forte valeur ajoutée et qui fait défaut dans la région. Les pouvoirs publics veulent en faire un pôle stratégique de développement dans les provinces du sud.


    Forte de cette zone franche, la région compte drainer des investissements, notamment par l’implantation de PMI et la valorisation de pêcherie.


    La région, rappelons-le, regorge de ressources halieutiques, mais, faute d’unités de conserveries, elles ne sont pas valorisées sur place. Près de 90% des ressources halieutiques de ces provinces transitent vers d’autres villes, notamment Agadir, Safi et Casablanca.


    A noter que le secteur de la pêche réalise 408.000 tonnes, soit 960 millions de DH en valeur. Il compte plus de 680 unités et quelque 15.840 marins-pêcheurs. Des chiffres appelés à progresser avec la création de cette zone franche.


    Les unités de valorisation sont fortement employeuses de main-d’œuvre, les initiateurs du projet escomptent aussi des retombées sur l’emploi des jeunes. Ce qui permettra de résorber considérablement le chômage. Ce dernier affiche en effet l’un des taux les plus forts avec 20 à 30% sur le plan national.


    Outre les conserveries, la zone franche abritera d’autres activités telles que des unités de confection.


    Par ailleurs, un partenariat avec les Iles Canaries devrait accompagner cette dynamique. «Nous comptons intéresser nos voisins des îles Canaries et les amener à s’associer à notre projet. Cela nous permettra de profiter de leur expérience et savoir-faire en matière d’offshoring», confie le directeur du CRI. D’ailleurs, une réunion, avec les différentes parties prenantes de la future zone franche de Laâyoune, est prévue à Rabat, en fin de mois.


    Autre projet-phare, en partenariat avec les Espagnols, la ligne maritime Tarfaya-Fuerte Ventura dont le démarrage est prévu pour le mois de juillet. Les travaux d’aménagement vont bon train. Ils prévoient notamment la mise à niveau du port de Tarfaya et la construction d’une digue flottante permettant l’accostage de navires… Chose qui permettra de renforcer l’ouverture des régions du sud sur les îles Canaries et partant, favoriser des échanges économiques et flux de marchandises dans les deux sens. Les pouvoirs publics tablent sur ce projet pour impulser une dynamique au tourisme dans la région. C’est d’ailleurs, l’un des pôles de développement tracés par les autorités locales. Là aussi, la CDG est également invitée en tant que partenaire.


    L’habitat n’est pas en reste. Un vaste programme de logements est en cours d’élaboration. Il vise la construction de 38.000 habitats de moyen et haut standing. La CDG, via sa filiale CGI, y est également associée, en tant qu’agent aménageur, notamment sur le segment résidentiel. Celui-ci comprend, entre autres, un lot de près de 500 villas sur l’Oued Sakia El Hamra.




    Carotte fiscale


    L’exonération fiscale est l’un des grands atouts, instaurée pour inciter à l’investissement dans les régions du sud. Mais, à ce jour, cette défiscalisation, de facto depuis 30 ans, n’est pas institutionnalisée. «Il n’y a pas de textes qui régissent et officialisent donc cette mesure». Ce qui, de l’avis de différentes sources, laisse la porte ouverte à la fraude, au contournement... Ainsi, comme les entrepreneurs domiciliés dans la région ne sont pas des producteurs fiscaux, ils ne peuvent profiter de l’exonération de la TVA sur le matériel d’équipement par exemple. Pour contourner cette «pénalisation», une parade consistait à leur donner un identifiant fiscal fictif. Ce qui leur permet de récupérer la TVA. Mais, ouvre aussi la porte aux fraudeurs qui domicilient leur société dans la région et pratiquent l’activité ailleurs. «Il est urgent de clarifier la situation avec des textes précis et bien verrouillés pour couper court à ces pratiques et surtout donner confiance aux investisseurs étrangers»




    L'Economiste
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