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Caracas - Le président socialiste du Venezuela, Hugo Chavez, a accéléré son programme de nationalisations.
Le géant pétrolier public PDVSA a conclu un accord pour le rachat au groupe américain CMS Energy Corporation de la compagnie d'électricité Ceneca opérant dans l'île touristique de Margarita.
Le ministre de l'énergie et président de PDVSA, Rafael Ramirez, a souligné que cette opération répondait au programme du chef de l'Etat en faveur d'un «contrôle étatique des entreprises stratégiques dans le secteur du pétrole et de l'énergie électrique».
Un mémorandum, signé par le ministre et le vice-président de CMS, Joseph Tomasik, au palais présidentiel à Caracas, prévoit la cession de tous les actifs de Ceneca qui emploie 315 personnes et sert près de 120 000 clients.
Un pouvoir sans partage
Reconduit en décembre pour un mandat de six ans, le président Chavez s'est engagé à mener un plan de nationalisations dans les secteurs de l'électricité, du pétrole et des télécommunications. A la tête du 5e pays exportateur mondial de brut depuis 1999, cet allié du Cubain Fidel Castro a été investi en janvier des pleins pouvoirs pour 18 mois afin de mener ses réformes.
Caracas avait commencé à mettre en œuvre cette politique en rachetant la semaine dernière à la compagnie américaine AES sa part de 82,14% d'actions dans l'entreprise Electricidad de Caracas, qui couvre la capitale, pour 739 millions de dollars (924 millions de francs).
Le vice-président du Venezuela, Jorge Rodriguez, avait alors présenté cette acquisition comme une «leçon cinglante» pour les Etats-Unis après les propos de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, qui avait accusé M. Chavez de «détruire» son propre pays.
Caracas a également signé lundi un protocole d'accord avec la compagnie américaine de téléphone Verizon Communications pour le rachat de 28,51% de ses actions dans la société vénézuélienne de téléphonie CANTV pour 572 millions de dollars.
Des projets d'étatisation ambitieux
Pour le ministre des télécommunications Jesse Chacon, cette acquisition sonnait le début du «processus de nationalisation de l'une des entreprises stratégiques les plus importantes pour la société vénézuélienne».
Dans le domaine pétrolier, Hugo Chavez a fixé au 1er mai la date butoir pour l'aboutissement des négociations entre l'Etat et les compagnies étrangères opérant dans la région de l'Orénoque, le plus grand réservoir d'hydrocarbures du pays.
L'Etat entend prendre une part majoritaire au sein des associations stratégiques regroupant PDVSA et des multinationales dont les groupes américains Exxon-Mobil, Chevron, Conoco-Phillips, le français Total, le britannique BP et le norvégien Statoil. En dépit des fortes tensions diplomatiques, le Venezuela exporte la moitié de sa production, soit environ 1,5 millions de barils/jour vers les Etats-Unis, son premier client.
Source: SDA/ATS
Caracas - Le président socialiste du Venezuela, Hugo Chavez, a accéléré son programme de nationalisations.
Le géant pétrolier public PDVSA a conclu un accord pour le rachat au groupe américain CMS Energy Corporation de la compagnie d'électricité Ceneca opérant dans l'île touristique de Margarita.
Le ministre de l'énergie et président de PDVSA, Rafael Ramirez, a souligné que cette opération répondait au programme du chef de l'Etat en faveur d'un «contrôle étatique des entreprises stratégiques dans le secteur du pétrole et de l'énergie électrique».
Un mémorandum, signé par le ministre et le vice-président de CMS, Joseph Tomasik, au palais présidentiel à Caracas, prévoit la cession de tous les actifs de Ceneca qui emploie 315 personnes et sert près de 120 000 clients.
Un pouvoir sans partage
Reconduit en décembre pour un mandat de six ans, le président Chavez s'est engagé à mener un plan de nationalisations dans les secteurs de l'électricité, du pétrole et des télécommunications. A la tête du 5e pays exportateur mondial de brut depuis 1999, cet allié du Cubain Fidel Castro a été investi en janvier des pleins pouvoirs pour 18 mois afin de mener ses réformes.
Caracas avait commencé à mettre en œuvre cette politique en rachetant la semaine dernière à la compagnie américaine AES sa part de 82,14% d'actions dans l'entreprise Electricidad de Caracas, qui couvre la capitale, pour 739 millions de dollars (924 millions de francs).
Le vice-président du Venezuela, Jorge Rodriguez, avait alors présenté cette acquisition comme une «leçon cinglante» pour les Etats-Unis après les propos de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, qui avait accusé M. Chavez de «détruire» son propre pays.
Caracas a également signé lundi un protocole d'accord avec la compagnie américaine de téléphone Verizon Communications pour le rachat de 28,51% de ses actions dans la société vénézuélienne de téléphonie CANTV pour 572 millions de dollars.
Des projets d'étatisation ambitieux
Pour le ministre des télécommunications Jesse Chacon, cette acquisition sonnait le début du «processus de nationalisation de l'une des entreprises stratégiques les plus importantes pour la société vénézuélienne».
Dans le domaine pétrolier, Hugo Chavez a fixé au 1er mai la date butoir pour l'aboutissement des négociations entre l'Etat et les compagnies étrangères opérant dans la région de l'Orénoque, le plus grand réservoir d'hydrocarbures du pays.
L'Etat entend prendre une part majoritaire au sein des associations stratégiques regroupant PDVSA et des multinationales dont les groupes américains Exxon-Mobil, Chevron, Conoco-Phillips, le français Total, le britannique BP et le norvégien Statoil. En dépit des fortes tensions diplomatiques, le Venezuela exporte la moitié de sa production, soit environ 1,5 millions de barils/jour vers les Etats-Unis, son premier client.
Source: SDA/ATS
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