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Ouyahia fustige l’opposition, et affirme «Nous vivons l’enfer, il n’y a pas d’argent»

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  • Ouyahia fustige l’opposition, et affirme «Nous vivons l’enfer, il n’y a pas d’argent»

    Comme attendu, le plan d’action du gouvernement a été approuvé, hier, par la majorité parlementaire. 341 députés représentant le FLN, RND, MPA, TAJ, El Karama et les indépendants ont dit «oui» à la feuille de route du gouvernement.


    64 députés de l’opposition, notamment ceux du RCD, FFS, MSP et du PT, ont rejeté le document et 13 élus ont opté pour l’abstention. Avant l’adoption de ce texte, le chef de l’Exécutif a répondu, sur les plans politique et économique, aux interrogations, aux appréhensions et aux critiques des députés. Ahmed Ouyahia n’a pas du tout ménagé certains partis de l’opposition.

    Il a même été très virulent à leurs égards. Le Premier ministre dit faire la distinction entre «l’opposition civilisée», qui force le respect et qui tout en critiquant le plan d’action du gouvernement a formulé des propositions de sortie de crise, et «l’opposition professionnelle ou radicale» qui s’oppose à tout et à rien.

    «Je n’ai pas pour habitude de tendre ma joue gauche lorsque je prends une gifle sur ma joue droite», avertit Ouyahia qui estime qu’il était dans l’obligation de répondre à l’opposition et qu’il n’y a nullement de contradiction entre sa volonté d’apaisement et de sérénité et ses attaques contre ses détracteurs. «Nous avons été traités de maffia, nous avons été traités d’Etat voyou. Nous avons même été invités à partir. La moindre des choses est de répondre à ces graves accusations. La démocratie, c’est le droit à la parole pour chacun», tranche Ouyahia.

    Ouyahia tire sur le RCD et le MSP

    Poursuivant dans sa lancée, le Premier ministre a fustigé, voire même dénigré ceux qui qualifient d’échec la politique du président Bouteflika. Il tente d’apporter la contradiction en exposant, chiffres à l’appui, le bilan des réalisations du chef de l’Etat en 18 ans de règne «L’Algérie de Bouteflika, c’est une Algérie qui continue de se développer et de s’améliorer. En 18 ans, nous avons réalisé ce que nous n’avons pas pu faire depuis l’indépendance», se réjouit Ouyahia, qui défend, en outre, son plan d’action et dément certaines mesures que le gouvernement envisagerait de prendre dans la loi de finances 2018.

    Les Algériens, dira-t-il, ne payeront pas de leur poche le déficit budgétaire de L’Etat : «Nous traversons un épisode minée parce que l’opposition véhicule de fausses rumeurs, à l’exemple de la réduction de la bourse des étudiants et tant d’autres informations infondées.» En s’attaquant à l’opposition, Ouyahia cible le RCD et le MSP qui, selon lui, ont perdu la boussole et ne savent plus sur quel pied danser. Il rappelle au MPS sa déviation de sa ligne tracée par feu Nahnah qu’il qualifie d’«opposant nationaliste».

    La planche à billets s’impose

    «Aujourd’hui le MSP est perdu. Il ne sait pas s’il veut une révolution, un dialogue ou alors une participation», affirme Ouyahia qui réserve des critiques tout aussi acerbes au RCD, qu’il accuse d’avoir même tourner le dos à la question tamazight. «Nous n’avons pas vu les militants pour la reconnaissance de tamazight prendre part au vote lorsque la langue a été promue langue nationale, et encore moins lorsqu’il s’est agi de son officialisation dans la nouvelle Constitution. Le peuple vous regarde et le comble est de voir vos militants désertés vos rangs», ironise Ouyahia. Noureddine Boukrouh n’a pas échappé à la diatribe du Premier ministre. Ce dernier rassure que ce personnage est comme une éclipse solaire que le système ignore complètement.

    Sur un autre volet, le chef de l’Exécutif s’est longuement attardé sur le volet économique, financier et social. Il a annoncé l’introduction, par deux banques publiques, avant la fin de cette année, de la finance islamique, y compris en instaurant le chèque islamique qui sera consacré par la loi de finances pour l’année prochaine. D’autres banques publiques suivront en 2018. «Cette action permettra à ceux qui refusent les intérêts de bancariser leur argent», précise Ouyahia.

    Le Premier ministre a tenté de jouer la carte de l’assurance, mais il n’a pas manqué dans la foulée de ses réponses d’affirmer que les caisses de l’Etat sont presque vides. «Lorsque j’ai dit que nous n’avons pas d’argent pour payer les salaires du mois de novembre, je n’ai pas menti. C’est la vérité et il faut dire la vérité aux citoyens.» Il en voudra d’ailleurs pour preuve qu’au 31 août 2017, le Trésor public avait dans ses caisses 50 milliards de dinars.

    Maintien des subventions

    Au 14 du mois en cours, celles-ci ont été renflouées par les impôts pour atteindre 350 milliards de dinars. «Nous vivons l’enfer, nous n’avons pas d’argent. C’est pour cela que l’Etat a opté pour l’amendement de la loi sur la monnaie et le crédit afin d’introduire le financement non conventionnel», révèle Ouyahia.

    A cet effet, une commission sera installée et se chargera de suivre ce dossier et de rendre compte au chef de l’Etat chaque trimestre. Concernant l’argent de l’informel, l’intervenant a affirmé que la masse monétaire totale afférente est de 14 500 milliards de dinars à juillet dernier. Pour lui, l’argent de l’informel représente 1700 milliards de dinars ce qui est insuffisant pour régler tous les problèmes. «Nous avons besoin de 200 milliards de dinars pour faire fonctionner le pays pendant un mois», dira-t-il.

    S’agissant du non-recouvrement de 12 000 milliards de dinars d’impôts que les députés ont soulevé, Ouyahia a souligné que dans ces 12 000 milliards, il y a 7000 milliards de dinars d’amendes judiciaires qui sont frappés de prescription et donc irrécupérables, et 1900 milliards de dinars représentant les impôts des entreprises dissoutes, également irrécupérables, alors que le reste est soit versé dans le contentieux soit dans les tribunaux administratifs. Par ailleurs, le chef de l’Exécutif a encore une fois démenti l’arrêt des subventions.

    Nabila Amir -el watan
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    Noureddine Boukrouh n’a pas échappé à la diatribe du Premier ministre. Ce dernier rassure que ce personnage est comme une éclipse solaire que le système ignore complètement.
    A partir de 10:41.

    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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    • #3
      A partir de 10:41
      La honte!

      Lui-même parle de régime et non du gouvernement ou de l'Etat... pffff!...

      Mon Dieu!
      a3'lech mata3'tilhom'ch moussiba wa a7na en'choufou pour ce qu'ils ont fait du bled wa el3ibed.

      Sonatrach importe du ...mazout!!!!!... et'goul nendeb fi 7naki jusqu'au sang comme le ferait une vieille par dépit et impuissance..

      La3natou Allah 3likom ... au moins ça, je peux le dire...

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      • #4
        Anguille sous roche

        Ouyahia fustige l’opposition, et affirme «Nous vivons l’enfer, il n’y a pas d’argent»

        Mensonge!!!!!!
        Le baril de brut (référence pour le pétrole algérien) a poursuivi sa hausse ce vendredi. Hier a 20h00, il était côté à 56,73 dollars après avoir atteint en séance 56,881 dollars.

        Ce que je n'arrive pas a m'expliquer

        Des années durant la loi de finance concocté par nos décideurs se basait sur un prix a 35 US le baril
        -les prix étaient soutenus
        -les voleurs volaient a tour de bras
        -les dilapidations en tous genre des deniers publics vont bon train et tt le monde était content,
        Comment expliquer ces scénarios catastrophe, cette subite et soudaine panique au sommet avec un prix a plus de 50 Dollars/Baril
        أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

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        • #5
          Rhéteur

          Il faut lui reconnaitre un bon talent d'aurateur à Ouyahia, ce qui n'est pas courant chez nos "politiciens" ...
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            @Doc

            Même a 60 ou 70 USD le baril, cela fait 2 fois moins d'entrées en devises qu'avant. Si on empute tes revenus de moitié tu ne peux ignorer la chose et ton niveau de vie s'en ressentira forcement, comme bien meme tu n'est pas en situation de famine. Tes projets sont forcement remis en cause et tu remets en cause tes dépenses a moyen et long terme.

            Pour ce qui est du budget, oui il est basé sur un prix de baril à environ 40 USD, mais c'est purement "comptable" car ce budget théorique impliquait aussi un déficit théorique qui etait compensé dans les faits par le Fond de Régulation des Recettes et celui-ci est alimenté par la différence de revenus entre le prix réel et le prix théorique tel que fixé pour le budget.

            Ce qui permet de tenir le coup cette fois-ci contraorement aux années 90 c'est le fait que le pays ne soit pas endetté et qu'il dispose d'un matelas en réserves de change. Mais ca ne va pas tenir 10 ans. Il y a donc de quoi s'inquiéter, et d'autant plus que la population compte presque double et que niveau consomation et qualité de vie les besoins se sont multipliés en 20 ou 30 ans.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #7
              D'après un expert Algérien,les réserves de change de l'Algérie à 103 milliards de dollars avec les réserves d'or?.

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              • #8
                Ouyahia dit les choses telles qu'elles sont, et il a le mérite de l'avoir dit depuis 2013. Il dit vrai et a un discours constant, et c'est pour cette raison que beaucoup l'accuse exactement de l'inverse : de dire faux et de ne pas etre constant. Mais à l'époque du web, tout se retrouve. Voici par exemple un article d'El Watan de 2014 ou on retrouve le meme verbe de sa part, pendant que Sellal claqué le fric comme un fou :

                Il qualifie le gouvernement Sellal de «populiste»
                Ouyahia sort ses griffes

                El Watan, 12 juillet 2014


                Le secrétaire général du RND épingle le «populisme» du gouvernement et son incapacité à assumer les décisions qui s’imposent pour faire face à la crise économique.


                Même s’il a tenté d’y mettre un peu les formes pour que son propos ne soit pas interprété comme une charge contre le gouvernement, Ahmed Ouyahia, dont c’est la première sortie organique depuis son retour à la tête du RND, n’a pas hésité à dénoncer le «populisme» de l’Exécutif, alors même que la situation exige que la vérité soit dite aux Algériens.


                Le chef de cabinet de la Présidence, qui retrouve depuis quelque temps toute sa faconde politique, présidant hier la réunion du bureau de wilaya RND à Alger, avertit que la crise est loin d’être conjoncturelle. Elle risque même de durer dans le temps si les Algériens ne retroussent pas leurs manches. Ouyahia a invité, dans ce sens, le gouvernement et l’opposition, sans les citer, à dire la vérité aux Algériens et à rompre avec les discours populistes. La première vérité à dire au peuple concerne, selon lui, les recettes du pays.

                http://www.algeria-watch.org/fr/arti...rt_griffes.htm (la suite ici)
                @mohoo : Ouyahia a expliqué dans sa réponse qu'il y a 103 milliards de $ de réserves de change et 6 milliards de $ de réserves en or. Mais j'ai cru comprendre que l'or n'est pas utilisé pour l'instant pour couvrir les importations : ça reste de l'or brut.

                ∑ (1/i²) = π²/6
                i=1

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                • #9
                  >>>Nous avons besoin de 200 milliards de dinars pour faire fonctionner le pays pendant un mois.

                  C'est douteux comme chiffre, est-il par exemple suffisant pour payer à la fois les fonctionnaires et les militaires.

                  Avec 3 millions de fonctionnaires, cela semble ric rac....

                  Commentaire


                  • #10
                    200 milliards, c'est env. 2 Milliards de dollars par mois, soit 24 milliards par année, c'est peut-être plus qu'il faut pour faire fonctionner le pays.

                    Commentaire


                    • #11
                      la PLF 2017 évoque le chiffre de 4600 milliards à priori dépensés au mois d'aout !!!!

                      donc il faut bien plus que 2400 milliards/ an en conclusion ce sont des chiffres bizarres bidouillés par ouyah, à moins que sellal a fait une bêtise entre temps et que tebboune voulait le dénoncer sur la place publique d'où le siège ejectable...

                      Faire tourner le pays c'est payer d'abord les fonctionnaires, payer leur chauffage, transport, stylos, imprimantes, leur vêtements etc.

                      J'imagine mal un policier anti émeute se baladant sur la chaussée avec un morceau de tuyau d'arrosage et juste son maillot de bain en guise d'uniforme....

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                      • #12
                        @mohoo :
                        Ouyahia a expliqué dans sa réponse qu'il y a 103 milliards de $ de réserves de change et 6 milliards de $ de réserves en or. Mais j'ai cru comprendre que l'or n'est pas utilisé pour l'instant pour couvrir les importations : ça reste de l'or brut.
                        La logique c'est que la richesse ne vient pas de l'or ou de l'argent qu'on possède, mais de ce qu'on sait faire de mieux par rapport aux autres pays du monde qu'il faut affronter dans la compétition sur le marché international . Lorsqu'on sort gagnant, et qu'on arrive à imposer ses produits, alors l'or et l'argent des autres vont affluer au point de les dépouillés (les autres)! ...
                        Dernière modification par infinite1, 24 septembre 2017, 11h16.

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                        • #13
                          @Harrachi
                          merci pour les explications
                          je reconnais que je suis une cacaouette ds le domaine, cependant une autre question me taraude l'esprit
                          Les autres pays disons du Maghreb, Tunisie Maroc, malgré le peu de ressources dont ils disposent se trouvent-ils ds la même situation critique ?
                          -Sais tu que ces pays accordent respectivement 3000 et 4000 Euros a leurs citoyens ds le cadre de l'allocation touristique pour qui veut changer d'air ...contre 120 misérables Euros pour nous autres malgré un prix très élevé des HC et un confortable matelas devises des années durant?..Ce qui me pousse a ne pas croire a cette histoire de crise
                          أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

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                          • #14
                            Pour ma part, je crains fort une vénézuellation de l'Algérie.
                            L'Algérie est exactement dans la même posture oû était le Vénézuela et exactement avec le même type de politiciens, genre Ouyahia, Saidani, Sellal, des politiciens aussi nuls que véreux.

                            Franchement, si Moh-la triche, Ouyaha était le politicien qui allait redresser l'Algérie, il l'aurait fait aux autres occasions oû il a été déjà 1er ministre.

                            Anyway, tant que le Boutoz est le grand patron, l'Algérie ne fera que couler de plus en plus. Avec 1000 milliards de dollars, il a mené l'Algérie à la dernière place dans tout. Imaginez donc oû il la mènerait dans les conditions de crise financière !

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                            • #15
                              @ Bachi
                              tu l'a échappé belle toi, veinard va!!!
                              Seul couac, tu ne goûtera que rarement au m'naggar
                              أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

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