Le Maroc,mauvais eleve.
Tranparency Maroc (TM, ONG anti-corruption) et Human Rights Watch (HRW) viennent de publier des rapports qui soulignent les dysfonctionnements démocratiques du Maroc
Si le PJD (Parti Justice et Développement, parti islamiste) remporte les élections législatives de cette année, ce ne sera pas une surprise. L’ONG Transparency Maroc vient tout juste de publier un rapport sur l’organisation des élections et donne le PJD grand favori du scrutin. Plus encore, le parti islamiste apparaît comme la formation politique la plus démocratique : « le PJD constitue une exception dans la mesure où il paraît poursuivre des objectifs cohérents et s’appuyer sur une structure partisane organisée dont le fonctionnement est perçu [...] comme parmi les plus démocratiques du spectre politique marocain »
Le rapport se distingue du discours habituel qui met le PJD au ban de la démocratie. Aux adversaires du parti islamiste qui craignent un « progamme dangereux » et une « menace pour l’équilibre politique », l’ONG rappelle avec sagacité que quelque soit le parti qui remportera les élections, il est peu probable qu’il influe grandement sur le cours politique, le pouvoir du Parlement étant assez limité... Sur le PJD même, Transparency tempère : “ni le programme, ni la pratique du PJD ne paraissent annoncer une confrontation directe avec le pouvoir royal.”
À Rabat, l’étude a quelque peu irrité les ténors des différents partis : TM ferait-elle campagne pour le parti islamiste ? Voilà qui est vache pour une organisation dont le président, Azedine Akesbi, a longtemps été militant dans les partis de gauche. Le rapport, une soixantaine de pages, tend plutôt à défendre la tenue d’élections transparentes et démocratiques. Dans un système gangrené par la corruption et l’opacité des résultats, les vieux partis ont perdu toute crédibilité auprès de la population. « Les partis apparaissent généralement comme sclérosés et faiblement organisés, incapables de produire et de porter des initiatives politiques significatives au sein du Parlement […] leur capital confiance au sein de la population paraît faible ».
Un malheur n’arrivant jamais seul, le Maroc s’est également pris un mauvais point dans le dernier rapport de Human Rights Watch. Le royaume continue de faire n’importe quoi au Sahara : arrestations massives, répressions policières violentes et atteinte aux libertés d’opinion et d’expression. Le rapport a été fraîchement reçu, sans doute parce qu’il souligne que “le Maroc administre [le Sahara] comme s’il faisait partie de son territoire national”. Voilà une ligne rouge qu’il ne fallait pas franchir…
Tranparency Maroc (TM, ONG anti-corruption) et Human Rights Watch (HRW) viennent de publier des rapports qui soulignent les dysfonctionnements démocratiques du Maroc
Si le PJD (Parti Justice et Développement, parti islamiste) remporte les élections législatives de cette année, ce ne sera pas une surprise. L’ONG Transparency Maroc vient tout juste de publier un rapport sur l’organisation des élections et donne le PJD grand favori du scrutin. Plus encore, le parti islamiste apparaît comme la formation politique la plus démocratique : « le PJD constitue une exception dans la mesure où il paraît poursuivre des objectifs cohérents et s’appuyer sur une structure partisane organisée dont le fonctionnement est perçu [...] comme parmi les plus démocratiques du spectre politique marocain »
Le rapport se distingue du discours habituel qui met le PJD au ban de la démocratie. Aux adversaires du parti islamiste qui craignent un « progamme dangereux » et une « menace pour l’équilibre politique », l’ONG rappelle avec sagacité que quelque soit le parti qui remportera les élections, il est peu probable qu’il influe grandement sur le cours politique, le pouvoir du Parlement étant assez limité... Sur le PJD même, Transparency tempère : “ni le programme, ni la pratique du PJD ne paraissent annoncer une confrontation directe avec le pouvoir royal.”
À Rabat, l’étude a quelque peu irrité les ténors des différents partis : TM ferait-elle campagne pour le parti islamiste ? Voilà qui est vache pour une organisation dont le président, Azedine Akesbi, a longtemps été militant dans les partis de gauche. Le rapport, une soixantaine de pages, tend plutôt à défendre la tenue d’élections transparentes et démocratiques. Dans un système gangrené par la corruption et l’opacité des résultats, les vieux partis ont perdu toute crédibilité auprès de la population. « Les partis apparaissent généralement comme sclérosés et faiblement organisés, incapables de produire et de porter des initiatives politiques significatives au sein du Parlement […] leur capital confiance au sein de la population paraît faible ».
Un malheur n’arrivant jamais seul, le Maroc s’est également pris un mauvais point dans le dernier rapport de Human Rights Watch. Le royaume continue de faire n’importe quoi au Sahara : arrestations massives, répressions policières violentes et atteinte aux libertés d’opinion et d’expression. Le rapport a été fraîchement reçu, sans doute parce qu’il souligne que “le Maroc administre [le Sahara] comme s’il faisait partie de son territoire national”. Voilà une ligne rouge qu’il ne fallait pas franchir…
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