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Winston Churchill, l’homme qui peignait Marrakech

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  • Winston Churchill, l’homme qui peignait Marrakech

    Le jeune Winston cultive son esprit dans les 187 pièces du palais de Blenheim, où il grandit autour d’une collection de mobilier français et de nombreuses tapisseries louant les victoires de son ancêtre, le premier duc de Marlborough.

    Sa quête incessante d’une reconnaissance auprès de son père absent, cet homme indifférent, froid et distant, va le pousser à se dépasser et motive Winston à devenir Churchill, le Vieux Lion. Car Winston admire son père autant qu’il adore l’Angleterre.

    Celui qui se dit cancre est pourtant un homme brillant, passionné de lecture et un auteur à la plume aiguisée (il reçoit le prix Nobel de littérature en 1953). À 26 ans, il entre au parlement. Débute alors le mythe de Churchill, l’homme au cigare et la personnalité historique préférée des Anglais. De victoires en défaites et de dépression en explosion de joie, Winston Churchill se construit auprès de Clémentine, son unique amour.

    "Quand j’arriverai au paradis, je passerai mon premier million d’années à peindre pour m’améliorer"

    Afin de se ressourcer après la funeste bataille des Dardanelles en 1915 (défaite des flottes anglaise et française contre l'Empire ottoman soutenu par l'Empire allemand et l'Autriche-Hongrie), Winston rend visite à son frère dans la région du Surrey. Entre temps, il a été contraint de démissionner de l’amirauté (le ministère de la Marine), ce qui l’a plongé dans une profonde dépression.

    Alors, quand Churchill arrive au cottage, sa belle-sœur qui peignant dans le jardin lui propose de s’y mettre aussi afin de panser ses maux qu’aucun mot même bien pensé ne pourrait guérir. Clémentine se précipite alors, impatiente de retrouver l’homme qu’elle a épousé, et lui achète toiles et tubes de peinture. Il a commencé à peindre à 41 ans et ne s’est plus arrêté pendant 50 ans, la peinture devenant son antidépresseur et meilleur allié jusqu’à la fin de sa vie.

    "Je me satisfais aisément du meilleur"

    Des bassins de Chartwell, propriété au sud de Londres, aux jardins de la Mamounia, hôtel mythique de Marrakech, Winston Churchill se livre autrement, à travers des peintures qui racontent un autre Lion, apprivoisé. Bien qu’il peigne tout le temps, il ne peint que là où il se sent bien. Devant le front de mer à Cannes, par exemple, où il se fait accoster par un promeneur curieux qui complimente ses travaux et l’encourage à vivre de cela. Le badaud? C’est Picasso! Cette nouvelle le rassure et l’enflamme. Churchill l’adorateur de l’Angleterre se dérobe alors, et fait place à Winston le passionné de peinture.

    "Heureux sont les peintres, car ils ne sont pas seuls. La lumière et la couleur, la paix et l’espoir leur tiendront compagnie jusqu’à la fin des temps"

    De 1915 à 1965, il réalisera plus de 530 toiles. Durant la Seconde Guerre mondiale, il ne peindra qu’un seul tableau, au Maroc, "Le Minaret de la Koutoubia" (1943), qu’il offrira plus tard au président américain Franklin Roosevelt. La toile est aujourd’hui estimée à quelque 3 millions de dollars.

    Il convainc même le Pacha El Glaoui de laisser son fils Hassan cultiver sa passion pour la peinture, participant ainsi au succès d’une des personnalités majeures de la scène artistique marocaine.




    "Ce n’est pas la fin. Ce n’est même pas le commencement de la fin. Mais c’est peut-être la fin du commencement"

    Le Maroc, il l’a découvert en 1935 et l’a peint instantanément. "Coucher de soleil sur les montagnes de l’Atlas" par exemple a été produit l’année même depuis la Mamounia qu’il décrivait comme "la plus belle vue du Monde entier". Ni tout à fait impressionniste, ni tout à fait expressionniste, Winston Churchill laissait aller son pinceau au gré de ses inspirations.

    Les couleurs sont exceptionnelles et le style bien particulier. Habitué aux jardins anglais, c’est avec plaisir et étonnement qu’il découvre cette palmeraie marocaine, son ciel dégagé et sa lumière unique et il n’aura de cesse de la magnifier à chaque fois qu’il lui rendait visite.

    Il revient à Marrakech quelques années après la Seconde Guerre mondiale. Ainsi en 1948 il réalise "La Mosquée de Marrakech", et d'autres œuvres racontant le Maroc de ce temps-là



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