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La première clinique de gestion du stress est née

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  • La première clinique de gestion du stress est née

    Ce projet a vu le jour devant le constat fait par des psychiatres quant à la recrudescence de la maladie anxieuse sous toutes ses formes.

    Les troubles anxieux touchent 70% de la population algérienne. C’est le constat que dresse Amel Ben Dhaou, psychiatre, qui explique que cette situation est la conséquence de traumatismes liés au terrorisme, aux séismes, aux inondations, à la crise économique, aux problèmes sociaux et au stress dû aux conditions de travail. Après une longue expérience dans le domaine de la prise en charge psychologique des populations victimes du terrorisme ou de catastrophes naturelles, Amel Ben Dhaou vient de s’engager en tant que directrice médicale avec un groupe d’anciens collègues dans le projet de création de la première clinique dans le monde arabe, spécialisée dans la gestion du stress et de l’anxiété.

    “Ce projet a vu le jour devant le constat fait par des psychiatres quant à la recrudescence de la maladie anxieuse sous toutes ses formes. Les causes sont, à l’interrogatoire des malades, des conséquences de la décennie noire dont nous commençons à peine à voir les effets. Des états de frayeurs nocturnes d’attaque, de panique, de déprime sont régulièrement rencontrés”, nous déclare, d’emblée, le docteur Benmaïza, directeur général de cette structure. Cette initiative aspire à renforcer le système de santé actuel en offrant une prestation différente, susceptible de suppléer aux structures de soins psychiatriques déjà existantes. La Clinique de gestion du stress et de l’anxiété (CGSA) se penche sur un trouble qui prend de l’ampleur : l’épuisement professionnel ou le burn-out. Être exposé pendant longtemps à des conditions stressantes de travail est dangereux pour la santé. L’épuisement professionnel survient souvent chez les personnes qui se sont énormément investies dans leur activité professionnelle jusqu'à créer une charge trop lourde à supporter d’un point de vue affectif, expliquent les psychiatres. Ces personnes peuvent être soumises à des troubles de dépersonnalisation et à un sentiment de perte d’estime de soi. L’asthénie, l’irritabilité, la diminution de la concentration signalent l’installation du burn out qui peut être aggravé par une dépression, une anxiété ou une consommation de substances prohibées.

    Cela sans oublier le stress lié à la réussite scolaire qui frappe de plus en plus tôt et de plus en plus fort. “La pression sociale demeure très forte, notamment sur les enfants à qui on demande d’être toujours plus performants dans leur études pour compenser les sacrifices financiers consentis par les parents”, rappelle Amel Ben Dhaou. La clinique assure une consultation mixte de pédiatres et pédopsychologues. “L’anxiété sous toutes ses formes épuise l’individu et peut être source de dépression. Ces états perturbent grandement la vie sociale, professionnelle ou privée, un temps de soins hors quotidien pourrait s’avérer salvateur”, plaide-t-on.

    Les troubles anxieux se manifestent par des terreurs nocturnes, des symptômes psychosomatiques, tels que des difficultés à respirer, des maux de tête, des troubles gastro-intestinaux, ainsi que des désordres de la pensée matérialisés par une peur, des difficultés de concentration et des troubles de la mémoire. Un individu soumis à un stress chronique peut être sujet à des modifications comportementales dangereuses. Malheureusement, trop peu d’études s’intéressent aux conséquences du stress sur le comportement des automobilistes et sur les accidents qu’ils provoquent.
    Un étage entier est réservé aux personnalités et autres cadres souffrant de burn-out qui peuvent venir se ressourcer en toute confidentialité. “Nous sommes en train de préparer un dossier pour établir des conventions avec le ministère de la Défense et de grandes entreprises, dans le cadre du financement d’une prise en charge par les œuvres sociales. Car nous savons que la Caisse d’assurances sociales souffre de problèmes financiers”, explique le DG de la CGSA. Cet ancien directeur de l’hôpital de Bab El-Oued ajoute : “Les traitements proposés à la CGSA sont adaptés à chacune de ces formes cliniques et à chacune des histoires personnelles du patient. Le programme thérapeutique élaboré après investigation lors de l’admission est ainsi appelé à évoluer et à se conformer à l’état de chacun durant son séjour. Nos tarifs sont trois à quatre fois moins chers que l’étranger.”

    Une hospitalisation de 10 jours est nécessaire pour la maladie anxieuse et 21 jours pour les cures de désintoxication.
    Liberté
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Très bonne chose, ça fait longtemps que je préconise une psychothérapie générale pour soigner un véritable problème de société sous évalué.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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