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Procès Al-Kadhafi contre le journal Echourouk

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  • Procès Al-Kadhafi contre le journal Echourouk

    C’est aujourd’hui que le tribunal d’Alger statuera sur la plainte déposée par Mouammar Al-Kadhafi, guide de la Jamahiria libyenne, contre le journal algérien Echourouk El-Yaoumi. Cette plainte avait valu, le 31 octobre passé, six mois de prison ferme pour la journaliste, Neïla Berrahal, ainsi qu’à son directeur de la publication Ali Fodhil, et deux mois de suspension à l’encontre de ce journal. Ces lourdes peines sont assorties de 50 millions de centimes d’amende. Cette condamnation fait suite à la publication par Echourouk El-Yaoumi de reportages, parus cet été, faisant état de manœuvres de déstabilisation libyennes dans la région qui s’étend de Tamanrasset à Illizi, en Algérie. À la veille de la tenue de ce procès, Anis Rahmani, directeur de la rédaction, estime que la justice algérienne devrait retrouver son indépendance et s’éloigner des calculs diplomatiques “car c’est cela que nous craignons le plus. Nos écrits sont basés sur le témoignage de Touareg algériens. Ces personnes ont été embarquées dans un avion libyen et emmenées à Tombouctou (Mali) où Al-Kadhafi avait fait l’apologie du grand Sahara”, a affirmé M. Rahmani joint hier au téléphone. En juin dernier, Echourouk avait reçu des informations, poursuit le journaliste, faisant état de manœuvres libyennes. Sur la base de ces informations, des journalistes avaient été dépêchés sur place et ont rencontré des notables targuis lesquels auraient “dûment confirmé le bien-fondé de ces informations en évoquant une incursion d’un avion militaire libyen dans la région. Un mois et demi après cet article, soit début août, nous avons envoyé une autre journaliste pour un reportage sur le même sujet. Notons que le premier article n’a fait l’objet d’aucune plainte ou poursuite, alors qu’il était plus percutant, avec de graves révélations à la clé. La deuxième journaliste, Neïla Berrahal, a réalisé donc un reportage sur les tractations libyennes en confirmant les précédentes révélations, a notamment déclaré Anis Rahmani dans un entretien paru dans Liberté. Dans un communiqué de presse rendu public hier Echourouk déclare que ses articles n’avaient pour seul objectif que le souci d’informer son lectorat. “Nous espérons que la justice algérienne ne prenne pas cause pour Al-Kadhafi, et ne prenne en considération que les faits. Nous avons, à maintes reprises, critiqué le chef de l’État algérien sans que cela ne nous vaille des procès…”, conclut le communiqué.
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