Suite au référendum pour l’indépendance du Kurdistan irakien, Bagdad somme Erbil de remettre le contrôle des aéroports au gouvernement central. Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi lance même un ultimatum : les autorités kurdes ont trois jours pour obtempérer.
Si dans 72 heures les exigences de Bagdad ne sont pas satisfaites, l’espace aérien du Kurdistan irakien risque la fermeture, prévient le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi. Plus aucun avion d’une compagnie étrangère ne pourra atterrir ou décoller d’Erbil, ou de Souleimaniye, les deux principales villes du Kurdistan qui abritent des aéroports internationaux. Plusieurs compagnies notamment iraniennes, turque, jordanienne, allemande et autrichienne assurent des liaisons régulières vers le Kurdistan.
La tension déjà très vive monte encore d’un cran. Les injonctions se multiplient. Bagdad et les pays voisins n’ont cessé ces dernières semaines de demander l’annulation ou le report du scrutin. Mais dans le nord de l’Irak, dans cette province autonome du Kurdistan, la volonté de fonder un libre et indépendant, est trop forte et le scrutin a eu lieu comme prévu.
Désormais, le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, appelle Bagdad au dialogue. Mais il n'est pas sûr que le gouvernement central soit disposé à la discussion. Le Premier ministre irakien n’a eu de cesse de le répéter : pas question d’entamer la moindre négociation sur la base des résultats d’un référendum anticonstitutionnel.
Les députés irakiens qui ont jusque-là soutenu le gouvernement central en s’opposant au vote, disent stop, désormais. Certains d’entre eux, comme Tallal Al Zawbaï, lancent des appels au calme et au dialogue. Pour lui, ces tensions exacerbées ne présagent rien de bon.
« Ces tensions n’apporteront rien à personne. Au contraire, elles peuvent tout faire dégénérer. Il faut faire attention. Au sein de la population irakienne, il y a des Kurdes et des Arabes qui sont des extrémistes. Il faut éviter les tensions, répète-t-il. A quoi sert de lancer un ultimatum et de dire nous voulons prendre le contrôle des aéroports. C’est quoi l’idée ? Imposer un embargo contre les Kurdes ? Bagdad a pris une mauvaise décision politique. Le référendum a eu lieu, on ne peut plus revenir en arrière. Il faut prendre des décisions sages et essayer de comprendre pourquoi une province irakienne a souhaité devenir indépendante. »
RFI
Si dans 72 heures les exigences de Bagdad ne sont pas satisfaites, l’espace aérien du Kurdistan irakien risque la fermeture, prévient le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi. Plus aucun avion d’une compagnie étrangère ne pourra atterrir ou décoller d’Erbil, ou de Souleimaniye, les deux principales villes du Kurdistan qui abritent des aéroports internationaux. Plusieurs compagnies notamment iraniennes, turque, jordanienne, allemande et autrichienne assurent des liaisons régulières vers le Kurdistan.
La tension déjà très vive monte encore d’un cran. Les injonctions se multiplient. Bagdad et les pays voisins n’ont cessé ces dernières semaines de demander l’annulation ou le report du scrutin. Mais dans le nord de l’Irak, dans cette province autonome du Kurdistan, la volonté de fonder un libre et indépendant, est trop forte et le scrutin a eu lieu comme prévu.
Désormais, le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, appelle Bagdad au dialogue. Mais il n'est pas sûr que le gouvernement central soit disposé à la discussion. Le Premier ministre irakien n’a eu de cesse de le répéter : pas question d’entamer la moindre négociation sur la base des résultats d’un référendum anticonstitutionnel.
Les députés irakiens qui ont jusque-là soutenu le gouvernement central en s’opposant au vote, disent stop, désormais. Certains d’entre eux, comme Tallal Al Zawbaï, lancent des appels au calme et au dialogue. Pour lui, ces tensions exacerbées ne présagent rien de bon.
« Ces tensions n’apporteront rien à personne. Au contraire, elles peuvent tout faire dégénérer. Il faut faire attention. Au sein de la population irakienne, il y a des Kurdes et des Arabes qui sont des extrémistes. Il faut éviter les tensions, répète-t-il. A quoi sert de lancer un ultimatum et de dire nous voulons prendre le contrôle des aéroports. C’est quoi l’idée ? Imposer un embargo contre les Kurdes ? Bagdad a pris une mauvaise décision politique. Le référendum a eu lieu, on ne peut plus revenir en arrière. Il faut prendre des décisions sages et essayer de comprendre pourquoi une province irakienne a souhaité devenir indépendante. »
RFI
Commentaire