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Allemagne : Angela Merkel à l’épreuve ultime

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    Allemagne : Angela Merkel à l’épreuve ultime

    Par
    Moise Sidibé -

    25 septembre 2017


    La forteresse de l’Europe vient d’être ébranlée jusqu’à ses fondations. Il est encore tôt pour le dire mais l’UE est à la croisée des chemins et dans ses petits souliers.

    Le premier à être le plus gêné dans ses entournures est sans doute le président français Emmanuel Macron qui était allé en Roumanie pour se faire remettre à sa place par la Pologne sur la question des travailleurs détachés. Déjà que la Pologne et la Roumanie n’étaient pas du tout d’accord avec la politique d’immigration de la chancelière Angela Merkel. Et quand on sait que la première sortie de Macron était en direction de Angela Merkel pour faire quoi, si ce n’est prendre, suivre et exécuter ses directives.
    La seule chose que Marine Le Pen a vue juste est cette « inféodation » de Macron à la politique d’immigration de Merkel. Alors que la France est prise jusqu’au collet par des vagues de migrants incoercibles en Méditerranée, il a accepté de jouer au jeu d’appel d’air en faveur des migrants.
    Tout au début, Angela Merkel disait que « C’est une opportunité » et quand le plein se présentait, c’est : Wir schaffen das », une phrase qui rappelle étrangement le « yes, we can ». Quand le trop plein était au pied du mur, l’on a fait appel à la Grèce et à la Turquie. Avec la Grèce, l’on avait refusé la « mutualisation de la dette », pas la mutualisation des migrants. Avec la Turquie, une autre paire de manches, l’on avait accepté tous les compromis par Etats interposés et avaler toutes les longues couleuvres de Tayyip Recep Erdogan. On se rappelle que les Pays-Bas et l’Allemagne avaient été très réticents de laisser le référendum turc s’organiser sur leur territoire pour ne pas donner une caution anti-démocratique à Erdogan, mais après réflexion, la France avait accepté de laisser le référendum turc se dérouler sur son sol. Cela n’avait surpris et étonné personne que la patrie de la démocratie et des droits de l’homme ait laissé faire cela chez elle, mais le coup était bien joué pour garder un interlocuteur et une alternative de négociation, au cas où Erdogan rompait le pacte de garder les migrants syriens…
    Les partis d’extrême-Droite qui vivotaient viennent de voir le fondement de l’Europe s’ébranler au cœur même de la citadelle. La ligne de faille de la Roumanie à la Pologne en passant par l’Autriche, les Pays-Bas et la France vont se remuer un peu plus un peu partout. Il faudrait craindre l’effet domino et une déchirure sociale, la discorde prématurée au sein de l’AFD ne fera que renforcer cette crainte. Et si un aitre attentat terroriste s’en mêlait, ce sera le chaos. Heureusement pour la chancelière que les terroristes étaient en congé, s’ils avaient tenté quelque chose avant ou pendant ces élections, rien ne dit que les mêmes résultats auraient été obtenus.
    Angela Merkel n’est pas encore au bout de ses peines. Son score CDU-CSU réuni ne fait que 32,9% alors que le SPD seul a engrangé 20% et l’AFD 12,6 %, FDP 10,2%. Sans majorité, elle à pieds et poings liés, les prochains alliés vont mettre haut la barre dans les négociations. Autant dire que ce quatrième mandat ne sera pas comme les autres, elle sera obligée de mettre beaucoup d’eau dans son vin pour pouvoir former la prochaine coalition, à moins qu’elle n’ait le don d’envoûter et d’endormir continuellement ceux qui se sont brûlé des plumes dans les différentes coalitions avec elle et qui l’attendent au tournant et qui devront inspirés d’autres. On ne voit pas comment sans renoncer à certaines rigueurs, certaines orthodoxies et certaines mœurs.
    La dégringolade du CDU en Allemagne ne laisse pas La République En Marche débout en France. La contestation populaire continue et au lieu de gagner des places au sénat, elle en perd une. Après un moment magique de l’après élection présidentielle et législative, les Français ont retrouvé leur lucidité. Le casse-tête des migrants se fera entendre très-très prochainement pour taper sur le même clou. Les erreurs accumulées de vouloir tirer toute l’Europe et d’ouvrir les frontières aux migrants afin d’avoir des travailleurs à bas coût pour booster l’économie, a foiré et a fait four et cela était prévisible…
    « L’avare perd tout en voulant tout gagner », Molière nous l’avait dit.
    Comment ce quatrième mandat va-t-il se dérouler ? La question reste posée !
    Dernière modification par chafak, 27 septembre 2017, 17h58.
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