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Coupe du Monde : le Maroc blinde sa candidature

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  • Coupe du Monde : le Maroc blinde sa candidature

    Après de multiples tergiversations, les Casablancais sont fixés: le Grand stade ne sera pas construit à Nouaceur mais bien à Benslimane, une ville écologique par excellence. Il sera édifié sur une superficie de 300 hectares, appartenant aux Domaines. L’information a été confirmée à L’Economiste par le président de la FRMF (Fédération royale marocaine de football), Fouzi Lakjaâ.

    Ce terrain sera situé à 5 minutes de l’autoroute, autant du centre-ville de Benslimane et entre 15 et 20 minutes de Casablanca. Cet espace abritera le stade mais aussi le Centre régional de formation du football du Grand Casablanca. Les rails des chemins de fer sont à proximité. Le projet d’y construire une gare est dans les plans de Mohamed Rabie Khlie, DG de l’ONCF. En tout cas, tous les ingrédients sont réunis pour sortir de terre cet ancien projet.

    Les conventions de financement du Grand stade ont été signées devant le Souverain. Le budget pour le réaliser nécessite la mobilisation de 2 milliards de DH. Selon le montage financier arrêté, 1 milliard de DH sera apporté par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social et l’autre milliard par le budget de l’Etat.

    Cahier des charges de la FIFA

    Le concours international et le plan architectural ont été approuvés. Ainsi, le Grand stade aura une capacité de 90.000 places. Il reste à lancer l’assainissement du foncier, surtout que la Direction des équipements publics (DEP) a déjà finalisé les CPS (cahiers des prescriptions spéciales).

    Pour mettre fin aux rumeurs, Lakjaâ annonce aussi que le terrain du complexe Mohammed V de Casablanca sera maintenu. Les deux stades pourront ainsi servir pour la Coupe du monde mais aussi pour les entraînements et les compétitions des clubs, notamment le WAC. «A Madrid, vous avez le stade Bernabeu du Real et Vicente Caldérone de l’Atletico, en plus de celui de Khétafe de 30.000 spectateurs. Paris dispose du Parc des Princes et du Stade de France à Saint Denis. A Casablanca, nous avons besoin de plus d’un stade pour 6 millions d’habitants», rappelle le président de la Fédération.

    Les règles de la FIFA pour les candidatures à la Coupe du monde sont contraignantes. Ses cahiers des charges exigent la disponibilité de 12 stades avec un de 80.000 places pour l’ouverture et la finale de la Coupe du monde. Celui de Benslimane sera le plus approprié. A cela s’ajoutent deux stades de 60.000 spectateurs pour les demi-finales. Pour ces compétitions, les sites de Tanger et de Tétouan répondent à ce format. Pour les 8 autres stades, la FIFA impose des terrains d’une capacité de 40.000 places. «Les nôtres en accueillent plus de 45.000», précise Lakjaâ. Sans compter les autres stades en projet.

    Pour le Grand stade d’Oujda, la convention a été signée et le foncier est disponible pour un terrain de 45.000 places. Cette infrastructure sera située à la sortie de l’autoroute, soit le même schéma que celui de Marrakech. Le plan de la Fédération retient également la construction d’un stade à Khouribga, avec la contribution de l’OCP pour la région de Tadla-Béni Mellal. Deux autres terrains seront édifiés, l’un à Meknès, l’autre à El Jadida, sans parler de ceux de Rabat et de Fès. «L’avantage est que toutes les villes sont reliées par le réseau autoroutier. L’ONCF prévoit d’étendre par la suite le LGV jusqu’à Marrakech.

    De plus, nous avons près de dix ans pour rénover les stades existants», souligne le président de la FRMF. En tout cas, la candidature du Maroc pour la Coupe du monde est verrouillée au niveau des infrastructures routières, hospitalières et des télécoms. Sur le plan médical, le Maroc dispose pratiquement d’un CHU par région, «ce qui est un grand atout. Le développement de la médecine privée est considéré comme une bonne complémentarité», explique Fouzi Lakjaâ. Pour lui, le dossier du Maroc tranche cette fois-ci avec le passé, et sort des logiques des maquettes. «Aujourd’hui, nous démontrons que les infrastructures existent dans la réalité. C’est un des axes de l’argumentaire».

    Ceci dit, quelle que soit la solidité du dossier du Maroc, d’autres variables entrent dans la décision finale. La première concerne le maintien ou non de l’organisation de la Coupe du monde de 2022 par le Qatar. L’actualité internationale montre chaque jour que le dossier de Doha évolue mal. Si ce pays ne peut pas abriter cette Coupe du monde à cause des tensions régionales, les instances internationales du football finiront par confier l’organisation directement aux Etats-Unis. Ce scénario, même s’il n’est pas souhaité, pourrait arranger les affaires du Maroc car les Américains ne pourront pas accueillir l'édition 2022 et celle de 2026 et se contenteront des JO.

    L'Economiste
    Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

  • #2
    Coupe du Monde : l'appui décisif des pays africains

    C'est avec une nouvelle vision et des «arguments solides» que le Maroc présente sa candidature à l'organisation de la Coupe du monde de 2026. «Aujourd’hui, nous avons une offre très importante et qui a beaucoup de sens», explique dans cet entretien Fouzi Lakjaâ. Selon lui, les dirigeants du football mondial «savent que le Maroc est un pays du continent qui peut permettre d’établir des passerelles entre l’Afrique et l’Europe».

    - L’Economiste: Après le dépôt de la candidature du Maroc pour accueillir la Coupe du monde de football en 2026, quelle est la prochaine étape?

    - Fouzi Lakjaâ: Nous devons confirmer la manifestation d’intention adressée en août à la FIFA. Nous devons acter notre engagement formel définitif. Des documents signés par le chef du gouvernement, le ministre de la Jeunesse et des Sports ainsi que par les responsables des villes hôtes de cette manifestation planétaire doivent être adressés à la FIFA avant le 15 octobre. Toutes ces démarches sont en cours de préparation.

    - Quels sont les arguments pour convaincre?

    - Sur les 25 éditions de la Coupe du monde, en effectuant une division arithmétique par le nombre de continents, l’Afrique devait en organiser 5. En fait, elle n’en a accueilli qu’une seule. Dans une logique de rotation, c’est au tour de l’Afrique. Si nous ratons cette opportunité, il faudra attendre encore 30 ans. A ce moment-là, il vaut mieux changer l’article 1 du règlement de la FIFA pour dire que la Coupe du monde est organisée entre l’Europe et l’Amérique. Dans ce cas, l’Afrique s’occupera de la CAN et de la CHAN.

    - En face, vous allez affronter la candidature américaine

    - Les Etats-Unis ont déjà organisé une Coupe du monde alors que le football n’y a véritablement démarré qu’en 1990. Leur accorder une deuxième édition serait de trop. De plus, ce pays va accueillir les Jeux olympiques en 2026. Les Etats-Unis ne peuvent pas devenir la capitale monopolistique du sport. Leur candidature présente aussi l’inconvénient de la très grande distance, parfois jusqu'à 14 heures de vol, entre deux villes où se disputeront des matches. Un peu comme si un groupe jouera à Casablanca et l’autre à Tokyo. Nous sommes dans une logique anti-coupe du monde, alors que le but d’une telle manifestation est le rassemblement, le brassage culturel, les lieux de rencontres, les fans-zones.

    Puis, le Maroc est une candidature d’un continent. Comme le vote s'effectue par 211 pays, l’Afrique en compte 54 et l’Asie 55. Les deux continents totalisent 109 voix. Nous savons pertinemment comment ce système fonctionne.Il y a le vote et en parallèle tout ce qui se passe en coulisses. Mais cela va se clarifier au fur et à mesure.

    - En parlant de la candidature de l’Afrique, vous semblez sûr de vous.

    - La réunion du comité exécutif de la CAF samedi dernier à Accra, au Ghana, avait comme point à l’ordre du jour le soutien inconditionnel de la candidature du Maroc. Ce comité compte 19 membres. Il faut préciser que la candidature marocaine est l’aboutissement d’un processus qui a commencé avec la politique étrangère du Maroc en Afrique, les visites de SM le Roi, le retour du Maroc dans les instances de l’Union africaine. Il n’y a pas de parachutage. Le contexte d’il y a 5 ans n'existe plus. Même si la présentation de la candidature de 2010 a échoué, nous avons continué à réaliser les projets, les stades...

    Aujourd’hui, nous avons une offre très importante et qui a beaucoup de sens. Les dirigeants du football mondial sont nos amis. Nous connaissons leurs convictions. Ils savent que le Maroc est un pays du continent qui peut permettre d’établir des passerelles entre l’Afrique et l’Europe. Ce qui donnera un charme à cette Coupe du monde dans ses aspects de fête et de rassemblement. Cela nécessite du travail, de la mobilisation pour faire aboutir ce projet.

    L'Economiste
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