Le gouvernement Ouyahia vient de faire sienne une des revendications phares de certains partis de l’opposition, à savoir un impôt sur la fortune.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Le Premier ministre qui répondait, hier dans l’après-midi, aux membres du Conseil de la nation autour du plan d’action de son équipe, a en effet, fait part de l’instauration, dans le cadre du projet de la loi de finances pour l’année prochaine, d’une taxe sur la fortune. Sans en préciser les contours (qui sera taxé ? A partir de quel seuil sera catalogué tel comme imposable de cette taxe ?), Ahmed Ouyahia a tenu, néanmoins à rassurer affirmant que seuls 10% des Algériens paieront cette taxe, tenant à préciser dans la foulée, qu’un impôt sur le patrimoine existe bel et bien. Il a démenti, dans ce sillage, toute taxe de voyage des Algériens désirant se rendre à l’étranger. «Le gouvernement n’envisage pas de taxe sur les Algériens qui se rendent à l’étranger»
Défendant mordicus la feuille de route de son gouvernement, notamment sa disposition tant controversée portant recours au financement non conventionnel, le Premier ministre a avoué n’avoir pas encore de «montant des emprunts que le Trésor contractera auprès de la Banque d'Algérie». Des emprunts qui serviront, a-t-il une fois de plus précisé, à «rembourser les dettes du Trésor et à financer les dépenses d’équipements et «qu'aucun dinar ne sera emprunté pour financer le budget de fonctionnement».
Aussi, Ouyahia a-t-il tenu à rassurer, par ailleurs, que ces emprunts du Trésor à la Banque d'Algérie seront accompagnés de réformes structurelles économiques et financières. D’où, a-t-il fait part, pour ce faire, qu’un décret présidentiel sera promulgué tout prochainement, et encadrera le mécanisme indépendant de surveillance qui sera mis en place. Se voulant plus convainquant, Ouyahia a assuré du paiement régulier des pensions de retraite malgré, a-t-il avoué, les «graves difficultés financières du système de retraite». Ce pourquoi, d’ailleurs, le gouvernement a arrêté, a-t-il encore ajouté, des mesures qu’il soumettra dans l’avant-projet de la loi de finances 2018 dont le versement de 500 milliards DA à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) à titre de remboursement d’une partie des montants qu’elle a prêtés à la Caisse nationale de retraite. Il a également renouvelé l’engagement du gouvernement quant au million de logements à réaliser, et au dégel des projets notamment dans l’éducation et la santé d’où sont, exclus, néanmoins, les grands projets budgétivores à l’image des CHU (Centres hospitalo-universitaires).
Main tendue à l’opposition
Et contrairement à son discours extrêmement offensif à l’endroit de l’opposition la semaine dernière devant les membres de l’Assemblée populaire nationale, le Premier ministre s’est montré, dans un premier temps, conciliant avant de se trahir quelque peu après en tirant, de nouveau, à boulets rouges. «Je voudrais dire aux partis de l’opposition que le gouvernement leur tendra toujours la main. Bien sûr, nous avons et nous aurons une relation privilégiée avec la majorité présidentielle qui est notre base politique, comme cela se passe dans tous les pays démocratiques. Ceci n’empêche pas la porte du Premier ministère de demeurer ouverte devant tous les partis de l'opposition qui souhaitent un dialogue et un échange, pour peu que cela se fasse dans le cadre d'un respect mutuel, et dans le respect des positions des uns et des autres», a-t-il, en effet, déclaré dans un propos qui sonnait comme une sorte de mea-culpa ou de recul par rapport à sa dernière charge contre cette même opposition. Mais c’était compter sans cette «manie» d’Ouyahia de taquiner à souhait ses adversaires politiques en les accusant, sans les citer, de «partisans du ministère de la parole» qu’il a invités à visiter villages et villes pour voir où sont passés les 1 000 milliards de dollars dépensés ces dernières années.
M. K.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Le Premier ministre qui répondait, hier dans l’après-midi, aux membres du Conseil de la nation autour du plan d’action de son équipe, a en effet, fait part de l’instauration, dans le cadre du projet de la loi de finances pour l’année prochaine, d’une taxe sur la fortune. Sans en préciser les contours (qui sera taxé ? A partir de quel seuil sera catalogué tel comme imposable de cette taxe ?), Ahmed Ouyahia a tenu, néanmoins à rassurer affirmant que seuls 10% des Algériens paieront cette taxe, tenant à préciser dans la foulée, qu’un impôt sur le patrimoine existe bel et bien. Il a démenti, dans ce sillage, toute taxe de voyage des Algériens désirant se rendre à l’étranger. «Le gouvernement n’envisage pas de taxe sur les Algériens qui se rendent à l’étranger»
Défendant mordicus la feuille de route de son gouvernement, notamment sa disposition tant controversée portant recours au financement non conventionnel, le Premier ministre a avoué n’avoir pas encore de «montant des emprunts que le Trésor contractera auprès de la Banque d'Algérie». Des emprunts qui serviront, a-t-il une fois de plus précisé, à «rembourser les dettes du Trésor et à financer les dépenses d’équipements et «qu'aucun dinar ne sera emprunté pour financer le budget de fonctionnement».
Aussi, Ouyahia a-t-il tenu à rassurer, par ailleurs, que ces emprunts du Trésor à la Banque d'Algérie seront accompagnés de réformes structurelles économiques et financières. D’où, a-t-il fait part, pour ce faire, qu’un décret présidentiel sera promulgué tout prochainement, et encadrera le mécanisme indépendant de surveillance qui sera mis en place. Se voulant plus convainquant, Ouyahia a assuré du paiement régulier des pensions de retraite malgré, a-t-il avoué, les «graves difficultés financières du système de retraite». Ce pourquoi, d’ailleurs, le gouvernement a arrêté, a-t-il encore ajouté, des mesures qu’il soumettra dans l’avant-projet de la loi de finances 2018 dont le versement de 500 milliards DA à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) à titre de remboursement d’une partie des montants qu’elle a prêtés à la Caisse nationale de retraite. Il a également renouvelé l’engagement du gouvernement quant au million de logements à réaliser, et au dégel des projets notamment dans l’éducation et la santé d’où sont, exclus, néanmoins, les grands projets budgétivores à l’image des CHU (Centres hospitalo-universitaires).
Main tendue à l’opposition
Et contrairement à son discours extrêmement offensif à l’endroit de l’opposition la semaine dernière devant les membres de l’Assemblée populaire nationale, le Premier ministre s’est montré, dans un premier temps, conciliant avant de se trahir quelque peu après en tirant, de nouveau, à boulets rouges. «Je voudrais dire aux partis de l’opposition que le gouvernement leur tendra toujours la main. Bien sûr, nous avons et nous aurons une relation privilégiée avec la majorité présidentielle qui est notre base politique, comme cela se passe dans tous les pays démocratiques. Ceci n’empêche pas la porte du Premier ministère de demeurer ouverte devant tous les partis de l'opposition qui souhaitent un dialogue et un échange, pour peu que cela se fasse dans le cadre d'un respect mutuel, et dans le respect des positions des uns et des autres», a-t-il, en effet, déclaré dans un propos qui sonnait comme une sorte de mea-culpa ou de recul par rapport à sa dernière charge contre cette même opposition. Mais c’était compter sans cette «manie» d’Ouyahia de taquiner à souhait ses adversaires politiques en les accusant, sans les citer, de «partisans du ministère de la parole» qu’il a invités à visiter villages et villes pour voir où sont passés les 1 000 milliards de dollars dépensés ces dernières années.
M. K.
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