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La Tunisie face au stress hydrique

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  • La Tunisie face au stress hydrique

    Le stress hydrique est au cœur d’un débat organisé aujourd’hui à Zarzis, par la Fondation Kondrad Adenauer et Sigma Conseil ayant pour thème : « L’eau et ses enjeux stratégiques ».

    Le stress hydrique affecte de larges franges de la population, surtout au sud du pays. D’où l’importance de la question de la gouvernance des ressources hydriques qui ne semble pas être le point fort des sociétés de distribution de l’eau dans plusieurs régions reculées du pays au point que l’eau est devenue une source de tension dans les régions touchées par de fréquentes coupures ou pire l’arrêt total de la distribution d’eau potable.

    Chaque année, avec moins de 500 m3 par habitant, la Tunisie vit depuis plus de vingt ans sous stress hydrique. De ce fait, le pays doit faire face aux nouveaux défis liés aux changements climatiques et à l’accroissement des besoins dictés par le développement socio-économique.

    A combien s’élève la production d’eau potable à travers le dessalement d’eau de mer dont il est question ? Hassen Zargouni, directeur du Sigma Conseil, a souligné que le chiffre du jour s’élève à 250 000 mètres cubes d’eau potable par jour qui seront produits à travers les 4 centrales de dessalement d’eau de mer à horizon de 2021 à Jerba, Gabès, Sfax et Sousse. Il déclare: « Ces nouvelles stations suffiront aux besoins de ces régions jusqu’en 2040 ».

    Et de poursuivre: « La station de Jerba-Zarzis produira jusqu’ à 75 000 mètres cubes et sera opérationnelle en été 2018. Celle de Sousse produira 100 000 mètres cubes et sera opérationnelle en 2019. A Gabès, la station produira 75 000 mètres cubes et sera opérationnelle en 2021. A Sfax, entre 100 000 mètres cubes et 200 000 m3 par jour seront produits à partir de 2021 ».

    Selon lui, le coût d’investissement dans la station de Jerba-Zarzis est de 160 millions de dinars. Alors qu’à Gabès, la centrale coûtera 215 millions de dinars et la centrale de Sousse nécessitera un investissement de 130 millions de dinars. La centrale de Sfax coûtera 900 millions de dinars.

    Evoquant l’exemple de l’Algérie, M. Zargouni a fait savoir qu’elle produit 500 000 mètres cubes par jour à partir du dessalement de l’eau de mer, en poursuivant: « Le frein principal à cette technique est le coût énergétique qui s’élève dans le cas de la station de Jerba à 4 kWh par mètre cube ».

    Et d’ajouter: « Le plus grand gisement d’eau demeure l’économie de l’eau. Alors faisons tous attention à ce bien qui devient de plus en plus rare et cher en optimisant les moyens de sa production, de sa distribution et son utilisation (81% agriculture, 14% domestique, 4% industrie et moins de 1% pour le tourisme actuellement) ».

    L’heure est désormais aux solutions pour améliorer la gestion de l’eau, mais il va falloir trouver des technologies de pointe et adopter une stratégie commune pour le bien de tous, car l’eau est un enjeu de puissance et de développement économique, conclut-il.


    l’économiste maghrébin
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