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La croissance française a atteint péniblement 2 % en 2006

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  • La croissance française a atteint péniblement 2 % en 2006

    Les contribuables qui s'exilent, les jeunes qui vont travailler à l'étranger, les retraités qui vont finir leurs retraites au Maroc, le tableau n'est pas brillant.


    L'an dernier, la France a perdu son rôle de locomotive de la zone euro. Elle est même passée en queue de peloton.

    ENTRE soulagement et déception... Avec une progression du PIB comprise entre 0,6 % et 0,7 % au dernier trimestre, la croissance française aurait atteint 2 % en 2006, selon l'estimation précoce de l'Insee. « Ce chiffre se situe dans la fourchette de 2 à 2,5 % prévue par le gouvernement », a souligné Thierry Breton, le ministre de l'Économie, qui a toutefois ajouté « ne pas être content, parce que la croissance de la France doit être entre 3,5 % et 4 % ».

    Loin du petit 1,2 % de croissance de l'année précédente, franchement moins bien que la performance de l'Allemagne pour cette année, à 2,7 %. Pour la première fois depuis 1994, l'Hexagone fait moins bien que son voisin d'outre-Rhin ! Et « pour la 2e année consécutive, la France a réalisé une croissance inférieure à celle de la zone euro », regrette Marc Touati, président de l'Association pour la connaissance et le dynamisme économiques (ACDE), soulignant qu'elle se place désormais à la 10e place de l'Euroland à douze.

    La consommation en soutien

    L'institut de statistiques ne donnera le détail des composantes du PIB que la semaine prochaine, mais les experts y vont tous de leur hypothèse - qui, pour une fois, est unanime. L'activité a été largement soutenue en fin d'année par la consommation des ménages. Au dernier trimestre, les dépenses des Français en produits manufacturés ont augmenté de plus de 1 %. L'investissement des entreprises pourrait avoir légèrement accéléré. Et la bonne tenue de l'économie mondiale a permis au commerce extérieur de tenir. De fait, les exportations industrielles ont gagné 1,4 % au dernier trimestre 2006.

    Pour Alexander Law, chez Xerfi, « les grandes entreprises françaises tirent parti de la mondialisation (...) mais les bénéfices tirés ne se traduisent pas par des créations d'emplois suffisamment importantes sur le territoire national ». L'économie « manque en particulier d'un coeur industriel compétitif et innovant », renchérit Nicolas Bouzou, chez Asterès. Au total, la performance française est donc « relativement modeste étant donné l'environnement international particulièrement porteur de l'année passée », relève Mathieu Kaiser, chez BNP Paribas.

    Bref, la France « qui refuse encore et toujours de s'adapter à la réalité économique et préfère continuer de colmater les brèches d'un mur en charpie, n'arrive plus à sortir de la croissance molle », conclut Marc Touati. Une croissance molle qui risque de limiter les marges de manoeuvre du prochain président de la République...

    MARIE VISOT.
    14 février 2007. Le Figaro
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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