Il meurt lentement.

[Tisha]

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions,
celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés.

Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!
Risque toi aujourd'hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d'être heureux!
(Martha MEDEIROS)

[tawenza]

[BeeHive]

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,

L'envie de voyager m'envahie ces derniers temps, probablement l'effet d'auto-défense du système immunitaire

Très beau et inspirant texte, merci Tisha pour le partage

[Tisha]

"Lorsque la musique est belle
tous les hommes sont égaux
et l'injustice rebelle
Paris ou Santiago"

Merci pour ce partage Tawenza...il est des textes, comme celui-là, beaux et intemporels...

[Tisha]

Bonjour BeeHive,
Partir...aller visiter des contrées que je ne connais pas...j'en ai envie aussi...
Aaaah si mes moyens financiers étaient à la hauteur de mes désirs d'évasion !!!
Merci à toi d'être passée...

[sacrécoeur]

Merci Tisha pour le partage .

Quand les moyens de nous envoler manquent, nous pouvons compter sur les voyages abstraits à savoir, lire des romans qui parfois, nous font voyager dans l'espace et dans le temps ...

[Arbia]

Il faut rendre à César...

Pablo Neruda (avec Federico Garcia Lorca) fait parti de mes auteurs préférés, en revanche il n'est pas l'auteur de ce poème, celui ci appartient à Martha Medeiros la brésilienne... Ceci dit, ca n'enlève en rien du prestige de senor Neruda

Un petit extrait de ses écrits :

"Plongé dans ces souvenirs je dois soudain revenir à la réalité. C’est le bruit de la mer. J’écris ces lignes à l’Île-Noire, sur la côte, près de Valparaiso. Les grandes bourrasques qui ont fouetté le littoral viennent de se calmer. L’océan – ce n’est pas moi qui l’observe de ma fenêtre, c’est plutôt lui qui me regarde de ses mille yeux d’écume – conserve encore dans sa houle la terrible ténacité de la tempête.

Quelles années lointaines ! Les reconstituer, c’est un peu comme si le son des vagues que maintenant j’écoute entrait en moi par intervalles, tantôt en me berçant pour m’endormir, tantôt avec l’éclair brutal d’une épée. Je vais recueillir ces images pêle-mêle, comme ces vagues qui vont et viennent."

Extrait du livre La solitude Lumineuse - Pablo Neruda

[Tisha]

Sacrécoeur, merci pour ton conseil avisé...
effecfivement les romans nous transportent bien souvent "ailleurs"...les documentaires aussi...

[Tisha]

rendre à Martha Medeiros ce qui lui appartient...

Arbia,

Merci de m'avoir éclairée sur le véritable auteur de ce beau texte.
Nous sommes nombreux à avoir fait la même erreur.
J'ai fait partie d'un petit cercle de lecture au village, et ce poème nous a été présenté par un membre qui l'a attribué à Pablo Neruda...
Je l'ai retrouvé sur un site de poèmes...qui l'a attribué aussi à Neruda...
A la suite de ton post, j'ai approfondi mes recherches et je suis tombée sur plusieurs articles qui en restituent la "maternité" à Martha Medeiros...
J'ai rectifié...

[Arbia]

Bonsoir Tisha
Je t'en prie, comme tu l'as bien saisi ma remarque était une marque de respect pour les 2 auteurs et ainsi restituer l'œuvre à l'artiste... De plus en lisant le poème ça sentait qu'il y avait la touche féminine contrairement aux poèmes que je connais de Pablo Neruda...


Un autre extrait :

"Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette.
Je veux que l'immense majorité, la seule majorité : tout le monde puisse parler, lire , écouter, s'épanouir. Je n'ai jamais compris la lutte autrement que comme un moyen d'en finir avec la lutte. Je n'ai jamais compris la rigueur autrement que comme un moyen d'en finir avec la rigueur.
J'ai pris un chemin car je crois que ce chemin nous conduit tous à cette aménité permanente. Je combats pour cette bonté générale, multipliée, inépuisable.
Il me reste malgré tout une foi absolue dans le destin de l'homme, la conviction chaque jour plus consciente que nous approchons de la grande tendresse. "

J'avoue que j'ai vécu - Pablo Neruda

[Tisha]

"Il me reste malgré tout une foi absolue dans le destin de l'homme, la conviction chaque jour plus consciente que nous approchons de la grande tendresse."(P.N)
Fasse le ciel que ça arrrive un jour, la Grande Tendresse...pour l'instant, au vu de l'état de notre monde, j'ai bien peur que cela ne reste qu'un voeu pieux..
Merci Arbia !

[Megane]

Tisha Bonsoir,

La grande tendresse peut être qu'on la trouvera dans l'au delà, parmi les hommes c'est mal parti...

[Tisha]

bonsoir Mégane

La grande tendresse peut être qu'on la trouvera dans l'au delà

peut-être...sinon, ce serait vraiment à désespérer...retrouver là les mêmes turpitudes que sur terre ! l'horreur éternelle quoi !
Dieu nous en garde !!

[Megane]

Bonsoir Tisha,

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

J'en vois pas mal qui meurent lentement, ou peut être sont-il déjà morts mais ils ne le savent pas.

Très bon choix, merci pour le partage, je ne sais pas comment je l'ai raté.

[Tisha]

Tout le plaisir de ce partage est pour moi Mégane

je ne sais pas comment je l'ai raté.

On ne peut pas tout lire sur un forum tu sais.