Les cinq géants de la téléphonie mobile en Afrique et au Moyen-Orient
On vous a déjà dit que:
The Economist, le prestigieux hebdomadaire britannique, nous offre cette semaine un article qui devrait nous ramener un peu à la réalité des choses. Un article qui nous présente une carte de la téléphonie mobile en Afrique et qui nous décrit le rythme auquel elle est en train de se développer ailleurs en Afrique et dans le monde arabe, notamment dans les pays qui ont réellement ouvert le secteur à la concurrence en choisissant judicieusement à qui offrir les licences d'exploitation.
On peut lire que:
"Les cinq grands opérateurs sont MTN (Afrique du Sud), MTC (Kuweit), Orascom (Egypte), Etisalat (Émirats Arabes Unis) et Vodacom (entreprise Anglo-Sud-Africaine)."
"“Tous les opérateurs ont une vision très similaire: devenir des acteurs significatifs dans tous les marchés,” dit Phuthuma Nhleko, le parton de MTN Group en South Africa, qui opère dans 21 pays à travers la région."
Ce sont ce genre d'opérateurs auquels le Maroc aurait dû ouvrir le marché, car c'est de cette manière que seront établies les conditions d'une vraie concurrence dans les secteurs des télécoms et des NTIC et pas autrement.
"Jusqu'au mois dernier, Vodacom a été empêché d'étendre ses opérations au nord de l'équateur par un pacte entre ses parents britannique et sud-africain. Mais ce pacte a été maintenant abandonné, ainsi Vodacom est en mouvement. Cette semaine son PDG, Pieter Uys, affirme viser l'Algérie, le Nigéria, le Ghana et l'Angola. Etisalat, l'opérateur partiellement détenu par l'État des EAU, a acheté une part de 50% d'Atlantique Telecom, qui opère dans l'ensemble de l'Afrique occidentale, en avril 2005. Il a également étendu ses activités au Pakistan et en Afghanistan, et en juillet il a payé 2.8 milliards de dollars pour la troisième licence mobile en Egypte (une somme stupéfiante qui aurait acheté un opérateur régional entier il y a seulement une année.)"
"Quelques sociétés regardent même plus au nord, en direction du sud de l'Europe et l'Europe de l'Est, à la recherche d'acquisitions. «Ils deviennent très braves maintenant, et ils regardent au delà de leurs marchés traditionnels», dit Devine Kofiloto, un analyste des télécoms et des médias d'Informa. Les opérateurs du Moyen-Orient étaient parmi les soumissionnaires pour Mobi63, un opérateur serbe, plus tôt cette année. Etisalat a perdu de peu un combat pour Telsim de la Turquie qui est allé à Vodafone en 2005."
Comment Maroc Télécom ou Méditel se compareraient à ces cinq opérateurs? Maroc Télécom a-t-elle développé les moyens et l'expérience pour affronter pareille concurrence lorsque celle-ci sera inéluctable? Comment évaluer la concurrence sur le marché du mobile au Maroc en comparaison avec beaucoup de pays d'Afrique et du monde arabe? Ce sont des questions que notre gouvernement devrait commencer à se poser, si ce n'est pas trop tard.
Si vous êtes Marocain et qu'on vous a déjà servi une information comme "Télécommunications : le Maroc classé premier en Afrique par l'UIT", alors vous parierez sûrement que Maroc Télécom fait partie de ces cinq géants.
Le Maroc a gagné son pari de libéralisation du secteur des télécoms atteignant aujourd'hui une couverture quasi-totale du territoire national et une diversité de choix technologiques pour l'accès et que: "le Royaume a également réussi à capter l'intérêt des investisseurs nationaux et internationaux dans les divers domaines et activités du secteur des TIC."
On peut lire que:
"cinq opérateurs africains et du Moyen-Orient sont maintenant en lutte pour la suprématie. (...) Jusqu'à maintenant, ils se sont surtout occupés à se faire une concurrence vigoureuse dans le recrutement de nouveaux abonnés. Mais cela commence à changer maintenant, et l'industrie se prépare pour une phase de consolidation pendant que les opérateurs commencent à attaquer les marchés des autres."
"“Tous les opérateurs ont une vision très similaire: devenir des acteurs significatifs dans tous les marchés,” dit Phuthuma Nhleko, le parton de MTN Group en South Africa, qui opère dans 21 pays à travers la région."
Ce sont ce genre d'opérateurs auquels le Maroc aurait dû ouvrir le marché, car c'est de cette manière que seront établies les conditions d'une vraie concurrence dans les secteurs des télécoms et des NTIC et pas autrement.
"Jusqu'au mois dernier, Vodacom a été empêché d'étendre ses opérations au nord de l'équateur par un pacte entre ses parents britannique et sud-africain. Mais ce pacte a été maintenant abandonné, ainsi Vodacom est en mouvement. Cette semaine son PDG, Pieter Uys, affirme viser l'Algérie, le Nigéria, le Ghana et l'Angola. Etisalat, l'opérateur partiellement détenu par l'État des EAU, a acheté une part de 50% d'Atlantique Telecom, qui opère dans l'ensemble de l'Afrique occidentale, en avril 2005. Il a également étendu ses activités au Pakistan et en Afghanistan, et en juillet il a payé 2.8 milliards de dollars pour la troisième licence mobile en Egypte (une somme stupéfiante qui aurait acheté un opérateur régional entier il y a seulement une année.)"
"Quelques sociétés regardent même plus au nord, en direction du sud de l'Europe et l'Europe de l'Est, à la recherche d'acquisitions. «Ils deviennent très braves maintenant, et ils regardent au delà de leurs marchés traditionnels», dit Devine Kofiloto, un analyste des télécoms et des médias d'Informa. Les opérateurs du Moyen-Orient étaient parmi les soumissionnaires pour Mobi63, un opérateur serbe, plus tôt cette année. Etisalat a perdu de peu un combat pour Telsim de la Turquie qui est allé à Vodafone en 2005."
Comment Maroc Télécom ou Méditel se compareraient à ces cinq opérateurs? Maroc Télécom a-t-elle développé les moyens et l'expérience pour affronter pareille concurrence lorsque celle-ci sera inéluctable? Comment évaluer la concurrence sur le marché du mobile au Maroc en comparaison avec beaucoup de pays d'Afrique et du monde arabe? Ce sont des questions que notre gouvernement devrait commencer à se poser, si ce n'est pas trop tard.
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