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Alger durcit sa politique envers les migrants subsahariens

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  • Alger durcit sa politique envers les migrants subsahariens

    Tolérés par l’administration depuis 2012, les travailleurs d’Afrique de l’Ouest sont désormais la cible d’opérations de police et d’expulsions.

    Par Zahra Chenaoui (Alger, correspondance)

    LE MONDE
    Des migrants subsahariens travaillant dans la construction, à Alger, en juin 2017.
    « Dans la soirée, la gendarmerie est arrivée avec des bus. Ils ont arrêté tous ceux qui se trouvaient dehors. On a couru aussi vite qu’on pouvait, mais mon cousin a été pris. Je n’ai plus aucune nouvelle. » Abderrahmane, un jeune Guinéen, vivait dans le quartier de Draria, en banlieue sud d’Alger. Arrivé en Algérie au début de l’été, il tentait chaque matin de trouver du travail à la journée dans le bâtiment en se postant sur le bord de la route et attendre un potentiel employeur. La caserne de gendarmerie n’est qu’à quelques kilomètres, mais il n’avait jamais été contrôlé.

    Lire aussi : Les invisibles d’Algérie, naufragés sur la route de l’Europe

    Vendredi 22 septembre, la gendarmerie algérienne a rompu ce statu quo et procédé à une série d’arrestations de migrants subsahariens dans la capitale. Aboubacar, un Malien d’une vingtaine d’années joint par téléphone, raconte avoir été interpellé sur son lieu de travail : « En fin de journée, les gendarmes sont entrés sur le chantier. Ils ont saisi mon argent, mes papiers, puis m’ont fait monter dans le bus. Là, nous avons pris la direction du camp. » Ce jour-là, les forces de sécurité arrêtent entre 50 et 90 migrants de plusieurs nationalités d’Afrique de l’Ouest sur des chantiers, dans la rue ou dans des maisons de différents quartiers de la capitale, selon les récits des personnes interpellées.

    Direction Tamanrasset

    Emmenés dans le camp de colonie de vacances de Zéralda, en banlieue ouest d’Alger, les migrants sont alors réunis avec plusieurs centaines d’autres, dont des Nigériens qui font partie de filières organisées de mendicité, et rassemblés dans des bus : direction le sud du pays. Détenus dans des préfabriqués dans la ville de Tamanrasset, à 2 000 km au sud de la capitale, pendant plusieurs jours, ils sont emmenés de l’autre côté de la frontière, jeudi 28 septembre, dans la nuit.

    Un transporteur, qui travaille entre le nord du Mali, le nord du Niger et le sud de l’Algérie, confirme avoir vu passer un convoi de quatre semi-remorques de marque Man, des véhicules utilisés par l’armée algérienne, près d’Assamaka, dans le nord du Niger. Les semi-remorques, sur lesquels avaient été fixées de grandes grilles, transportaient bien des migrants et étaient entourés par des militaires algériens. Les migrants arrêtés, qui affirment avoir été relâchés « dans le désert », ont fini par arriver à Agadez, au Niger.

    Lire aussi : Alger déplace 1 600 migrants subsahariens à Tamanrasset

    Depuis l’expulsion de plus d’un millier de migrants subsahariens au mois de décembre 2016, Alger semble avoir durci sa politique migratoire, mais en toute discrétion. Ainsi, lors de la dernière semaine du mois d’août, le convoi, qui rapatriait les migrants nigériens, incluait aussi treize migrants d’autres nationalités, selon les autorités nigériennes.

    Car, si depuis 2014, Alger a rapatrié, en accord avec Niamey, plus de 18 000 migrants nigériens, elle avait suspendu les expulsions des autres nationalités depuis 2012. Or plusieurs opérations de police et de gendarmerie ont spécifiquement visé des migrants subsahariens sur des chantiers pendant le mois de septembre dans la capitale.

    « Un fichier national »

    Selon les associations, il y a en Algérie environ 100 000 migrants subsahariens. La présence de ces derniers était jusqu’à maintenant tolérée. Arrêté pour « entrée illégale » sur le territoire, un migrant pouvait être condamné à deux mois de prison, mais la décision de reconduite à la frontière n’était pas appliquée.

    Après une mystérieuse campagne xénophobe apparue en juin sur les réseaux sociaux et intitulée « Non aux Africains en Algérie », le ministre de l’intérieur, Nourredine Bedoui, avait annoncé qu’un « fichier national pour recenser le nombre de migrants africains » était en cours de création. Ce fichier devait permettre, selon les déclarations du ministre, de régulariser certains migrants qui travaillent dans les secteurs où la main-d’œuvre manque, et d’en expulser d’autres.

    Lire aussi : En Algérie, la souffrance et l’impuissance des familles de migrants kidnappés en Libye

    Cet été, plusieurs déclarations de responsables politiques ont créé l’émoi.Début juillet, l’actuel premier ministre – qui n’avait pas encore été nommé à ce poste – Ahmed Ouyahia avait déclaré que les migrants étaient « une source de criminalité, de drogue et de plusieurs autres fléaux ». Quelques jours plus tard, le ministre des affaires étrangères, Abdelkader Messahel, estimait que les migrants subsahariens constituaient « une menace pour la sécurité » du pays.

    La semaine dernière, les autorités de la région de Mostaganem (nord-ouest) ont annoncé que, « suite à une instruction ministérielle », les entreprises de transport privées, taxis et minibus avaient interdiction de transporter des personnes en situation irrégulière, sous peine de perdre leur autorisation de travail. La presse, comme certaines organisations des droits humains, a dénoncé une instruction « raciste » qui vise spécifiquement les personnes à la peau noire.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Selon les associations, il y a en Algérie environ 100 000 migrants subsahariens.
    Une goutte d'eau dans une population de 40 millions, une politique d’intégration aurait été plus positive pour l'Algérie qui manque cruellement de man d'oeuvre.

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    • #3
      Le nombre de ces migrants inquiète beaucoup , en effet, imaginons si un jour les ennemis de l'Algérie les arment de l’extérieur et des frontières contre l'Algérie et son peuple, par conséquent l'état se doit de les refouler tous sans exception à savoir hommes , femmes , jeunes , enfants , bébés , vieillards , tout ce monde doit regagner son pays de gré ou de force et les frontières doivent être hermétiquement fermés pour toujours en attendant que ces personnes acceptent leurs pays et ne migrent plus ailleurs .
      Dernière modification par ACAPULCO, 04 octobre 2017, 14h48.
      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
      (Paul Eluard)

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      • #4
        l'état se doit de les refouler tous sans exception à savoir hommes , femmes , jeunes , enfants , bébés , vieillards , tout ce monde doit regagner son pays de gré ou de force et les frontières doivent être hermétiquement fermés pour toujours
        Même le Pen n'a pas fait mieux

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        • #5
          Il faut freiner les nôtres qui déferlent sur les rives nord de la méditerranée.

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          • #6
            ... les entreprises de transport privées, taxis et minibus avaient interdiction de transporter des personnes en situation irrégulière, sous peine de perdre leur autorisation de travail.



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            • #7
              L'Algérie gère cette question comme elle veut ,mais par contre, niveau com ,peut mieux faire
              Cette histoire de taxi interdit aux noirs fait le buzz sur le net .les fachos pour dire " regardez comment les arabes traitent les noirs et après nous parlent de racisme " et les noirs pour demander aux maghrébins de France " c'est quoi ces mesures fascistes ?"

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              • #8
                Même le Pen n'a pas fait mieux
                __________________
                on l'a dit et répété plusieurs fois qu'il y va de la sécurité de l'Algérie et de son peuple , ton le pen vous en avez fait votre modèle , moi non
                Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                (Paul Eluard)

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                • #9
                  Il faudra m'expliquer comment des enfants, des bébés et des vieillards peuvent être une menace pour la sécurité nationale

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                  • #10
                    Il faudra m'expliquer comment des enfants, des bébés et des vieillards peuvent être une menace pour la sécurité nationale
                    figure-toi que c'est un tout, ce sont des familles entières avec leurs enfants qui se sont installés , par conséquent tu peut diviser des familles ?
                    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                    (Paul Eluard)

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                    • #11
                      Bee,

                      Avant c etait les chinois qui prenaient le boulot dont personne n avait jamais voulu, maintenant ce sont les migrants....ce sera toujours la faute des autres.

                      J aimerais connaitre le solde migratoire de l Algérie : combien sortent L pour combien d entrées ???
                      Always on the sunny side.....

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                      • #12
                        Il faut arrêter avec cet angélisme à deux balles et fermer les frontières sinon on va avoir de très graves problèmes, l’Afrique est en explosion démographique (doublement de la population) et le Maghreb est en première ligne face à ce déferlement qui a juste commencé.
                        Des dizaines voir des centaines de millions d'africains sont prêts à franchir les frontières pour aller au nord en passant par le Maghreb.
                        La plupart des pays européens ont fermé leur frontière et veulent faire du Maghreb les larbins de l'histoire qui doivent subir ces invasions.
                        Il faut que l'Algérie,les pays du Maghreb et d'Afrique décident d'une politique d'aide au développement pour maintenir les africains dans leur pays.
                        Si on laisse faire ça sera le chaos.




                        Voir cette analyse à partir de la minute 4:00
                        Dernière modification par snake78, 07 octobre 2017, 00h28.
                        "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

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                        • #13
                          Les propos des gens dans la première vidéo sont choquants, on sent que la haine prend déjà la place de la colère, pauvre Algérie, en temps de crise elle mis sur les dos des migrants africains toute sa misère et tout les maux de la société, drogue, vol, agression, saleté .... les allemands ont fait pareil avec les juifs.

                          Bizarrement, ici personne ne parle de manipulation de la population, d'incitation à la haine contre des étrangers, contre une minorité faible. Faite attention, les épurations ethnique commence toujours par des mots ...
                          Dernière modification par BeeHive, 07 octobre 2017, 14h05.

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                          • #14
                            À lire certains ici on dirait que l'Algérie était la Suisse avant l'arrivée de ces migrants.
                            Parler du phénomène d'immigration, je peux comprendre mais tenir des propos pleins de haine comme ceux de Acapulco, je suis désolé mais je ne peux que le qualifier de racisme et de xénophobie.

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                            • #15
                              On n'utilise pas des injures envers des réfugiés qui demandent que de se nourrir. En Algérie, n'attend plus de compassion envers ceux qui peuvent mourir devant nous car ils ont pas eut un bol de soupe, des patates frites et de l'eau. C'est lamentable !!!!
                              Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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