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Alcatel-Lucent va supprimer 1.468 postes en France

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  • Alcatel-Lucent va supprimer 1.468 postes en France

    Alcatel-Lucent va supprimer 1.468 emplois sur ses sites français d'ici la fin 2008, a confirmé mercredi la direction à l'issue d'un comité central d'entreprise, un chiffre auquel les syndicats ajoutent de leur côté 320 intérimaires sous-traitants, soit un total de 1.788 postes en moins.

    Le gouvernement "sera ferme et se battra dans l'intérêt du capital humain et des territoires", et a demandé à la direction générale d'Alcatel-Lucent de trouver "une solution pour chaque homme et chaque femme" dont le poste sera supprimé, a indiqué le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher.

    L'intersyndicale dénonce des "délocalisations déguisées" et appelle à deux heures de grève sur tous les sites d'Alcatel-Lucent en France jeudi matin pour protester contre ces suppressions de postes qui représentent 12% des effectifs de l'entreprise dans l'Hexagone.

    Direction et syndicats étaient réunis mardi et mercredi au siège d'Alcatel-Lucent France à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) dans une "ambiance houleuse", selon l'intersyndicale qui tenait une conférence de presse mercredi après-midi. Un comité de groupe est prévu à Paris vendredi. Selon les syndicats, la région parisienne sera la plus touchée avec 732 suppressions de postes. En province, c'est la région de Rennes avec, selon les syndicats, la fermeture des sites de Cesson de et Saint-Grégoire qui entraînera la suppression de 206 postes.

    Dans un communiqué diffusé à l'issue du CCE, la direction explique de son côté que "ces réductions d'effectifs affectent la région parisienne légèrement plus que la province". Toutefois, ajoute la direction, "la structure du plan a conduit à regrouper les implantations en Bretagne, en confortant les deux sites-clés d'Orvault (Nantes) et Lannion par le redéploiement des compétences aujourd'hui localisées sur les deux sites de Rennes-Cesson et Rennes-St Grégoire".

    Selon la direction, les départs se feront sur la base du "volontariat", avec des mesures de "mobilité interne sur des postes à pourvoir sur 2007-2008, et la réalisation de projets professionnels à l'extérieur de l'entreprise (avec un soutien particulier pour les projets d'essaimage ou de création d'entreprise)".

    Des "mesures d'âge" sont aussi annoncées, notamment "une convention 'Projet activité seniors' qui offre la possibilité aux collaborateurs de 55 ans et plus de poursuivre une activité professionnelle (emploi à temps plein ou partiel, missions professionnelles ou d'utilité sociale) dans le cadre d'un congé de 36 mois", ainsi que des mesures de préretraite.

    Lors de leur conférence de presse, les syndicats ont expliqué qu'ils n'avaient obtenu "aucune précision" sur d'éventuels licenciements secs, ni de "données globales" pour les autres pays d'Europe. Mais selon la CFDT, 20% des effectifs pourraient être touchés en Allemagne. Le gouvernement, pour sa part, a demandé à la direction générale d'Alcatel-Lucent de trouver "une solution pour chaque homme et chaque femme" dont le poste sera supprimé, a indiqué Gérard Larcher.

    "Nous avons demandé au directeur général et au directeur des ressources humaines d'utiliser l'ensemble des outils de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences -mobilité interne, mobilité externe, essaimage-, pour qu'aucune solution ne soit pas explorée", a expliqué le ministre mercredi lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

    Gérard Larcher a précisé avoir rencontré le directeur général et le directeur des ressources humaines d'Alcatel-Lucent, ajoutant qu'il devait recevoir dans l'après-midi le syndicat majoritaire chez l'équipementier de télécommunications, c'est-à-dire la CFDT.

    "La solution ne peut pas être d'utiliser des mesures d'âge à répétition en se privant des compétences des seniors", a ajouté M. Larcher, selon lequel "le gouvernement sera ferme et se battra dans l'intérêt du capital humain et des territoires".

    La direction d'Alcatel-Lucent justifie ces suppressions de postes en raison du "plan global de réduction des coûts de 1,7 milliard d'euros" qui va conduire à la disparition de 12.500 emplois dans le groupe à travers le monde, essentiellement aux Etats-Unis et en Europe de l'Ouest. Les syndicats, au-delà de la grève de jeudi, parlent désormais "d'organiser la riposte à l'échelle européenne"

    Par AP
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