Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Présidentielle/ Ali-Yahia, Benyellès et Taleb Ibrahimi appellent à faire barrage au cinquième mandat

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Présidentielle/ Ali-Yahia, Benyellès et Taleb Ibrahimi appellent à faire barrage au cinquième mandat

    Soucieux d’éviter au pays des «troubles», trois personnalités de premier plan ont lancé un appel, rendu public dimanche, pour ne pas permettre au «groupe qui s’est emparé indûment du pouvoir» de ne pas aller vers un 5e mandat pour Abdelaziz Bouteflika.

    Les trois signataires, Abdennour Ali-Yahia, Rachid Benyelles et Ahmed Taleb Ibrahimi partent du constat que le chef de l’Etat est «totalement absent» et qu’il est «exhibé pour dissiper les rumeurs et montrer qu’il est toujours en vie». Mais pour eux, il ne fait aucun doute qu’Abdelaziz Bouteflika est dans un «état de délabrement physique qui ne laisse aucun doute sur son incapacité à gouverner».
    Algérie Focus

  • #2
    Déclaration de Ahmed Taleb-Ibrahimi, Ali-Yahia Abdennour et Rachid Benyellès
    «Trop, c’est trop !»

    Au-delà des conditions particulières dans lesquelles il avait été porté au pouvoir en 1999, ou des ajustements successifs de la Constitution pour en faire un document assurant une présidence à vie, le chef de l’Etat actuel, très lourdement handicapé, notamment depuis sa deuxième hospitalisation à l’étranger en mai 2013, n’est manifestement plus en mesure de continuer à diriger le pays.


    Totalement absent de la scène nationale et internationale, il apparaît, dans les rares occasions où il est exhibé pour dissiper les rumeurs et montrer qu’il est toujours en vie, dans un état de délabrement physique qui ne laisse aucun doute sur son incapacité à gouverner.
    Dans tout autre pays démocratique, pareille situation aurait conduit soit à une démission librement exprimée par le Président, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, soit à la destitution de celui-ci par voie constitutionnelle.

    Hélas ! Pas en Algérie où l’état d’empêchement, pourtant prévu dans l’article 102 de la Constitution, ne peut être appliqué tant que les institutions chargées de sa mise en œuvre sont aux ordres de ceux qui détiennent véritablement le pouvoir, à savoir l’entourage familial du Président et un groupe de puissants oligarques disposant des richesses du peuple selon leur bon vouloir.

    Gérant le pays au jour le jour, ils ont acheté la paix sociale en inondant le marché de produits et services d’importation, en empochant au passage des commissions faramineuses vite transférées ou gardées à l’étranger. Ils ont détourné et dilapidé la manne pétrolière sans se soucier de l’avenir du pays alors que la poussée démographique, toujours aussi forte, l’épuisement annoncé de nos réserves en hydrocarbures, la fonte de nos réserves de change et la baisse durable des cours du pétrole font craindre le pire pour la survie de la population et la cohésion nationale.

    Même s’ils ont toujours déploré la mauvaise gestion de leur pays et l’emprise des affairistes sur son économie, les Algériens, encore marqués par les traumatismes de la décennie noire, ont laissé faire, de peur de compromettre le rétablissement de la paix sociale enfin retrouvée et de revenir aux années les plus sombres du terrorisme avec les conséquences dramatiques qui pourraient en découler de nouveau.

    Cette peur a inhibé chez eux toute volonté de réagir pour changer le cours des événements et mettre fin aux pratiques mafieuses qui ont fini par discréditer et ruiner un pays riche, réduit aujourd’hui à faire fonctionner la planche à billets. Ce recours au «financement non conventionnel» – un euphémisme pour ne pas parler de faillite – marque le point de départ d’un processus de paupérisation qui accentuera inévitablement le mécontentement populaire et pourrait conduire à des troubles.

    Forts de l’impunité dont ils ont bénéficié jusqu’à présent et persuadés qu’ils peuvent tout se permettre en l’absence de réactions significatives de la part des partis d’opposition et de l’opinion, les responsables de cette banqueroute poussent l’arrogance et le mépris envers les citoyens jusqu’à préparer la candidature pour un cinquième mandat présidentiel, d’un vieil homme impotent et incapable de s’exprimer. Trop, c’est trop !

    Pour éviter le naufrage et sauver ce qui peut l’être encore, nous devons taire nos divergences culturelles, linguistiques et politiques pour crier à l’unisson : «ça suffit !» Pour nous faire entendre et faire barrage à ceux qui ont confisqué notre destin depuis près de vingt ans, nous devons parler d’une seule voix et nous mobiliser derrière ceux des partis d’opposition qui s’engageront à respecter un programme d’action commun visant l’instauration de la démocratie, l’application de la justice sociale et le respect des libertés publiques individuelles et publiques. Nous n’insisterons jamais assez sur le fait que seul un front commun est en mesure de peser sur la situation pour changer le rapport des forces, et favoriser l’avènement d’hommes et de femmes de qualité.

    Quant à l’Armée nationale populaire qui demeure encore l’institution la moins dépréciée du pays, le moins qu’elle puisse faire, à défaut d’accompagner le changement qui s’impose et de participer à l’édification d’une République véritablement démocratique, c’est de se démarquer de manière convaincante du groupe qui s’est emparé indûment du pouvoir et entend le conserver en laissant croire qu’il a le soutien de cette même institution.

    Alger, le 7 octobre 2017
    El Watan

    Commentaire


    • #3
      Tous mes respects pour ce grand homme Abdennour Ali-Yahia

      Commentaire


      • #4
        nounadidou, younadidoun, tandidate. On ne fait que ça depuis 62. Le résultat est désastreux. Et il le restera ainsi. Il manque Hamrouche dans cette litanie. Trop fatigué.

        Commentaire


        • #5
          Même si je ne partage pas l'idéologie de ce trio de dinosaures algériens, à cette occasion, il sera laborieux de leur donner tort.

          En l'espèce, il ne faudrait pas que l'Algérie s'ingénie à imiter toutes les dictatures africaines.

          - [B]Au pouvoir jusqu’en*2031 ou 2034
          [/B

          ]Cette série de rendez-vous électoraux en Afrique centrale et orientale avait mal commencé, avec le coup de force, en avril*2015, du «*troisième mandat*» présidentiel au Burundi, pays meurtri par dix ans de guerre civile mais devenu une référence régionale de transition pacifique. Trois mois de manœuvres et de répression brutale furent nécessaires au candidat sortant pour parvenir à ses fins. Résultat*: le pays est retombé dans les affres de la guerre civile et s’enfonce plus encore à la dernière place des pays les plus pauvres de la planète. Discrédité par la gestion violente de la crise déclenchée par un président encore inexpérimenté, le Burundi obligeait alors les présidents sortants de la région – tous récidivistes patentés – à faire preuve d’un grand professionnalisme.

          lemonde.fr/afrique/article/2017/10/06/de-l-art-de-gagner-des-elections-democratiques-en-afrique_5197435_3212.html#i7uulZUL0BWHkuM4.99

          Commentaire


          • #6
            Cette peur a inhibé chez eux toute volonté de réagir pour changer le cours des événements et mettre fin aux pratiques mafieuses
            Le peuple se retrouve encore une fois à choisir entre la peste et le choléra, entre la dictature et l'age de pierre, il a choisi la dictature.

            Commentaire


            • #7
              il en faut beaucoup plus d'appels pour dissuader Boutoz de s'agripper au pouvoir jusqu'à sa mort.

              Commentaire


              • #8
                pauvre Algérie
                Un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loups.
                Éclairer les nations encore obscures.

                Commentaire


                • #9
                  ..... une occasion .......

                  .... Logiquement tous les partis qui se disent de l'opposition devraient se

                  joindre à ce trio pour constituer un noyau sérieux ..... d'autres associations

                  et personnalités pourraient agrandir ce mouvement, ce qui constituerait

                  une force intéressante ............... certainement que ceux qui dirigent ne

                  permettront pas qu'un tel mouvement naisse. ....... pourtant cela pourrait

                  donner naissance à une démocratie.

                  Commentaire


                  • #10
                    Dixit willams: " pauvre Algérie
                    Un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loups".

                    Citez-nous un seul pays d'Afrique qui ressort du lot?

                    Commentaire


                    • #11
                      C'est peine perdue, s'il veut briguer un cinquième mandat, il passera sans problèmes.

                      Commentaire


                      • #12
                        Je dirais un peu comme rago: au delà de ce que représentent les personnalités qui l'ont lancé, leur appel est à soutenir sans réserve.

                        J'espère que des personnalités influentes de tous bords (des opposants politiques conséquents, des intellectuels intègres, des artistes, des citoyens et même des patriotes au sein des appareils du pouvoir) arriveront à dépasser leurs querelles et leur puérile soif de leadership pour lancer des initiatives convergentes qui vont dans le sens de cet appel.
                        "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

                        Commentaire


                        • #13
                          Hello,

                          Quand bien même cette démarche est louable et à soutenir sans réserve par tout algérien soucieux de l'avenir de son pays mais le problème de l'Algérie n'est pas que dans ses élites. C'est le peuple, la majorité silencieuse ou complice qui pour quelques promesses seront prêts à soutenir la candidature d'un sénile au poste de la magistrature suprême.

                          Nous l'avons vu et vécu pendant la campagne du 3ème et 4ème mandat.

                          Commentaire


                          • #14
                            Boub

                            Je ne crois pas que ce soit une question de peuple mais de système.

                            Boutoz a gagné parce qu'il a noyauté toutes les institutions et tous les appareils du pays. N'importe qui peut gagner dans ces conditions.

                            Il y a de l'ordre à remettre partout et je ne pense pas que l'Algérie fera l'économie d'une révolution avec tout ce que ca compte comme menaces

                            ou un coup d'état ...et donc on est gros Jean comme devant encore

                            Commentaire


                            • #15
                              la preuve du déséquilibre de Boukrouh

                              L’ancien ministre et fondateur du PRA, Noureddine Boukrouh, n’a pas tardé à réagir à la déclaration signée par trois personnalités nationales, à savoir Ahmed Taleb Ibrahimi, Ali-Yahia Abdennour et Rachid Benyellès, contre le 5e mandat.

                              Noureddine Boukrouh a sévèrement critiqué ces personnalités et dénoncé leur démarche qu’il considère comme une «reprise» indécente de son initiative portée à la connaissance de l’opinion publique nationale le 16 septembre 2017. Il qualifie leur action de «mesquine». «Un trio de “personnalités nationales” a repris sous sa signature, pratiquement mot à mot, les idées contenues dans mon Initiative sans la moindre allusion à l’existence de celle-ci, m’obligeant à exprimer mon indignation face à cet agissement qui n’a ajouté à la matière plagiée qu’un simple “ça suffit !” dont il attend peut-être un effet de souffle nucléaire et une fausseté, seule trace d’innovation où les intéressés affirment que “notre destin a été confisqué depuis près de vingt ans”, écrit Noureddine Boukrouh selon lequel ces trois personnalités faisaient «partie des confiscateurs».


                              «Si les trois hommes se targuent d’avoir servi Boumediène, il faut leur rappeler que celui-ci leur a préféré Bouteflika qu’il a imposé à l’Algérie pour on ne sait quelle raison», ajoute Noureddine Boukrouh, estimant que «le combat qui attend la nation pour se débarrasser d’un “système” devenu crapuleux requiert une véritable union nationale à laquelle aucune contribution individuelle, partisane ou associative ne devrait manquer, mais personne ni aucune formation n’a pris jusqu’ici l’initiative de sonner le rassemblement non pas des partis qui ne s’uniront jamais, mais de la nation autour de mots d’ordre et d’objectifs clairs, dont celui d’étouffer dans l’œuf toute idée de 5e mandat».


                              Noureddine Boukrouh explique son coup de gueule par le silence religieux avec lequel les acteurs politiques ont accueilli son initiative. Pour lui, «ce n’est pas en agissant de la manière mesquine dont vient de le faire le trio qu’on y concourt». «Cela équivaut à porter un coup au front opposé au 5e mandat avant qu’il ne se constitue, et à s’instituer en allié objectif de l’adversaire», poursuit Boukrouh qui invite ce «trio» de personnalités nationales à se taire. «Il eut mieux valu pour ces personnalités de continuer de se taire plutôt que de commettre cette forfaiture intellectuelle et morale à un âge cumulé qui avoisine les trois siècles», conclut-il, descendant ainsi en flammes l’appel, aujourd’hui à travers la presse, de ces trois personnalités demandant à l’armée de se démarquer du président Bouteflika et de son entourage familial pour permettre un «changement politique».

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X