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Sonatrach: le financement non conventionnel permettra de relancer les investissements (aps)

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  • Sonatrach: le financement non conventionnel permettra de relancer les investissements (aps)

    ALGER- Le directeur exécutif des finances du groupe Sonatrach, M'hamed Kerroubi a indiqué mercredi à Alger que le recours au financement non conventionnel permettra au groupe de relancer ses investissements à travers la résolution du problème de manque de liquidité qu'il rencontre en dépit de sa bonne santé financière.

    Répondant aux questions des membres de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), en qualité de représentant du président directeur général du groupe Sonatrach, M. Kerroubi a indiqué que le groupe "a accueilli avec satisfaction le recours au financement non conventionnel pour régler les titres du trésor, ce qui lui permettra de poursuivre ses investissements notamment dans le domaine de l'exploration, l'extraction, le développement et la réalisation des raffineries".

    Il a affirmé dans ce sens que Sonatrach ne connaissait pas une situation de déficit financier mais souffrait d'un grand manque de liquidité financière qui entraine un recul du volume de ses investissements, particulièrement dans le domaine de l'exploration qui nécessite d'importants fonds.

    Le financement non conventionnel contribuera toutefois à renouer avec l'équilibre dont elle a besoin -en qualité de société pétrolière- pour investir dans l'exploration et l'extraction du pétrole en vue de renouveler ses réserves et garantir ce faisant le développement de l'entreprise sur le moyen et long terme.

    Il a indiqué par ailleurs que Sonatrach affectera une partie des fonds qu'elle recevra par le biais du mécanisme de financement non conventionnel pour la réalisation de deux raffinerie à Tiaret et Hassi Messaoud.

    Les avis d'appel d'offre pour ces deux projets seront lancés "prochainement", a ajouté le même responsable, qui prévoit le lancement des travaux début 2018. Selon M. Kerroubi, la réalisation d'une seule raffinerie nécessite un investissement avoisinant les 3 à 4 milliards de dollars.

    Ces raffineries, une fois en service, permettront de réaliser l'autosuffisance en carburant à partir de 2021, ce qui mettra fin aux pertes financières enregistrées en raison du différentiel entre le prix réglementé du carburant vendu en Algérie et son prix réel dans les marchés internationaux, acquis par le groupe par l'entremise de sa filiale Naftal.

    Cette différence dans les prix des revenus du carburant a atteint durant la période 2010-2011 plus de 135 milliards de dinars, une différence que Sonatrach a supporté en baissant les comptes des capitaux.

    Pour les années 2012, 2013 et 2014 cette différence a atteint 904 milliards, un montant transféré en titres en vertu d'une décision datée du 16 novembre 2015 après la promulgation d'une loi enjoignant le trésor de supporter cette différence.

    Selon les chiffres fournies par le directeur exécutif des finances du groupe Sonatrach, le montant global du différentiel sur les prix durant la période 2015-2016 a atteint 351 milliards de dinars, ce chiffre devrait atteindre pour les années 2017, 2018 et 2019 près de 711 milliards de dinars.

    Le rachat, par la Banque centrale, des titres du Trésor émis au profit de la Sonatrach en compensation du différentiel sur les prix des carburants importés et de l'eau dessalée, sera parmi les plus importantes utilisations du financement conventionnel et qui devra être initiée dès l'adoption du projet de loi portant amendement de l'ordonnance de 2003 relative à la monnaie et au crédit.

    Dans son exposé des difficultés financières rencontrée par la Sonatrach, le même responsable a indiqué que le groupe a examiné l'année dernière la possibilité de procéder à la vente de 20% de la valeur des titres -taux autorisé par la loi- pour obtenir la liquidité dont il avait besoin, mais il a fait toutefois machine arrière sur cette décision qui aurai provoqué une importante crise de liquidité bancaire.

    "Nous avons pris une décision très difficile et responsable, mais grâce au financement non conventionnel nous allons résoudre le problème de liquidité", a-t-il affirmé.

    Près de 70% des revenus de Sonatrach en exportations des hydrocarbures sont versés au Trésor à travers les mécanismes de fiscalité pétrolière, contre 30% affectés à l'investissement et au budget d'exploitation du groupe, a fait savoir M. Kerroubi.
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
    Johann Wolfgang von Goethe

  • #2
    Sonelgaz se palint de difficultés financières : La planche à billets à la rescousse


    Tandis qu’il a été adopté, mercredi dernier, par le Conseil de la nation, le financement non conventionnel continue de susciter les interrogations, essentiellement en ce qui concerne le montant global des titres qui seront émis par le Trésor et rachetés par la Banque d’Algérie. Cependant, la présentation du projet de loi amendant la loi sur le crédit et la monnaie, permettant le recours à ce monde de financement non traditionnel commence à éclairer certaines zones d’ombre. Ainsi, la présentation du dit projet devant la Commission des finances et du budget à l’APN, affirme que le financement non conventionnel, même dangereux selon les experts, serait utile pour les entreprises publiques. C’est le cas du groupe Sonelgaz qui connait de graves déficits budgétaires et dont, les projets d’investissements, visant à satisfaire la demande croissante en énergie, coûteraient annuellement 200 à 300 milliards de dinars. De ce fait, le P-DG du groupe Sonelgaz, Mohamed Arkab a expliqué lors de la présentation que «l’intégration du groupe Sonelgaz dans le plan de financement prévu par le Gouvernement à travers le financement non conventionnel vise à alléger la pression sur les banques et à réduire les emprunts du groupe en vue d’assurer plus de liquidités». Arkab a, dans ce sillage, souligné que l’obtention, par le groupe, de financements à travers le financement non conventionnel «est très important» pour la société sur une période de 5 ans, car ce financement lui permettra d’atteindre ses objectifs d’investissement à travers la réalisation des projets prévus dans les domaines de l’énergie conventionnelle ou les énergies renouvelables.

    Le même responsable a précisé que les emprunts obtenus par le groupe et qui ont atteint 2.624 milliards de DA au cours de la période 2010-2016, ont été destinés au financement de ses grands investissements pour faire face à la demande croissante en énergie. Selon les chiffres contenus dans l’exposé, le groupe a recouru, au cours de la même période (2010-2016), aux crédits bancaires dans le financement des investissements.

    En tête de ces emprunts, figure le montant de 1.803 milliards de DA (69%), puis les fonds propres du groupe estimés à 480 milliards de DA (18%), s’en suit le montant du soutien de l’État qui a atteint 219 milliards de DA (8%) et les contributions de la clientèle avec 121 milliards de DA (5%). Arkab a précisé que les crédits obtenus avaient été consacrés à la réalisation des projets, soulignant que ce sont les ménages, et non pas le secteur économique, qui consomment le plus d’énergie.

    Toujours en vue, de démontrer que ce mode de financement est une nécessité pour le groupe, le P-DG a rappelé que Sonelgaz doit rembourser ses dettes. Plus explicite à ce sujet, il a noté que pour l’heure Sonelgaz ne rembourse pas ses dettes en suspens sur la base des contrats signés avec les banques concernées qui lui accordent une période d’exonération, mais à compter de 2024 le groupe sera dans l’obligation de s’acquitter de ses dettes à raison de 160 milliards DA par an jusqu’en 2031, a souligné le responsable. Par ailleurs, il dira que le volume des besoins de financement avoisine les 4.664 milliards de dinars. D’ailleurs, il notera que l’entreprise a besoin de financements supplémentaires en raison de l’incapacité des banques à mobiliser les fonds nécessaires sous forme de crédits pour financer ses projets. Autrement dit, le manque de liquidité dans les banques pénalise les investissements.

    Pour ce qui est des créances, le P-DG a fait savoir que les créances résultant des factures impayées par les clients s’élevaient à 78 milliards de dinars à fin juin 2017. Un montant que le groupe veut faire baisser de 30 milliards de dinars, d’ici la fin de l’année, grâce à la modernisation des modes de recouvrement et à l’installation de compteurs électroniques.
    Lamia Boufassa

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