Le neurologue Boris Cyrulnik sort "Psychothérapie de Dieu". Il se penche cette fois sur les effets psychologiques créés par le fait de croire en Dieu
Des recherches scientifiques montrent que le fonctionnement du cerveau est modifié par une représentation divine, que les circuits émotionnels fonctionnent différemment et provoquent des changements neurobiologiques. Le psychanalyste et neurologue Boris Cyrulnik explique au micro d'Ali Rebeihi dans l'émission "Grand Bien Vous Fasse" :
Une représentation agit sur votre cerveau et modifie le fonctionnement de votre corps
Si quelqu’un vous insulte, vous allez éprouver une émotion intense de colère, d’angoisse ou de rage. Votre cerveau va flamber de colère, et on voit que l'amygdale rhinencéphalique va consommer beaucoup d’énergie. Si à ce moment-là on vous dit un mot apaisant ou si dans votre monde mental il y a une représentation apaisante ("Dieu me protège", "Dieu va m’inviter à pardonner"), le circuit limbique change de fonctionnement et l’amygdale rhinencéphalique s’éteint parce que vous n’êtes plus en rage.
Comment avoir la foi aide à être plus résilient ?
Boris Cyrulnik : "À la fin des enquêtes populationnelles, on s’est rendu compte que ceux qui croyaient en un dieu, quel qu'il soit, avaient un facteur de résilience supplémentaire. Au moment où ils étaient agressé dans le réel, au moment où ils souffraient / où ils avaient peur / où ils avaient une perte, ils avaient un facteur de résilience supplémentaire : je suis protégé par Dieu.
Les sans-dieu sont souvent résilients, mais comme ils ne sont pas protégés par Dieu ils doivent chercher à se faire protéger par d’autres hommes. S’ils les trouvent, s’ils sont soutenus après le traumatisme, ils déclenchent un processus de résilience."
"Dieu n’existe pas sinon il n’aurait pas permis Auschwitz"
Boris Cyrulnik réagit à cette phrase d'Hans Jonas, il cite le chercheur Falcinetti, qui a interrogé plusieurs centaines de survivants d’Auschwitz. Les résultats sont assez contre-intuitifs :
13% ont confirmé la phrase de Jonas : si Dieu existait, il n'aurait pas permis une telle horreur
inter
16% ont découvert Dieu à Auschwitz
les autres ont continué à aimer Dieu après Auschwitz de la même manière qu’avant
LIRE le nouveau livre de Boris Cyrulnik, Psychothérapie de Dieu (édition Odile Jacob)
France inter
Des recherches scientifiques montrent que le fonctionnement du cerveau est modifié par une représentation divine, que les circuits émotionnels fonctionnent différemment et provoquent des changements neurobiologiques. Le psychanalyste et neurologue Boris Cyrulnik explique au micro d'Ali Rebeihi dans l'émission "Grand Bien Vous Fasse" :
Une représentation agit sur votre cerveau et modifie le fonctionnement de votre corps
Si quelqu’un vous insulte, vous allez éprouver une émotion intense de colère, d’angoisse ou de rage. Votre cerveau va flamber de colère, et on voit que l'amygdale rhinencéphalique va consommer beaucoup d’énergie. Si à ce moment-là on vous dit un mot apaisant ou si dans votre monde mental il y a une représentation apaisante ("Dieu me protège", "Dieu va m’inviter à pardonner"), le circuit limbique change de fonctionnement et l’amygdale rhinencéphalique s’éteint parce que vous n’êtes plus en rage.
Comment avoir la foi aide à être plus résilient ?
Boris Cyrulnik : "À la fin des enquêtes populationnelles, on s’est rendu compte que ceux qui croyaient en un dieu, quel qu'il soit, avaient un facteur de résilience supplémentaire. Au moment où ils étaient agressé dans le réel, au moment où ils souffraient / où ils avaient peur / où ils avaient une perte, ils avaient un facteur de résilience supplémentaire : je suis protégé par Dieu.
Les sans-dieu sont souvent résilients, mais comme ils ne sont pas protégés par Dieu ils doivent chercher à se faire protéger par d’autres hommes. S’ils les trouvent, s’ils sont soutenus après le traumatisme, ils déclenchent un processus de résilience."
"Dieu n’existe pas sinon il n’aurait pas permis Auschwitz"
Boris Cyrulnik réagit à cette phrase d'Hans Jonas, il cite le chercheur Falcinetti, qui a interrogé plusieurs centaines de survivants d’Auschwitz. Les résultats sont assez contre-intuitifs :
13% ont confirmé la phrase de Jonas : si Dieu existait, il n'aurait pas permis une telle horreur
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16% ont découvert Dieu à Auschwitz
les autres ont continué à aimer Dieu après Auschwitz de la même manière qu’avant
LIRE le nouveau livre de Boris Cyrulnik, Psychothérapie de Dieu (édition Odile Jacob)
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