Et vous croyez que Ségoléne ou Sarkozy changera quelque chose, mskene.
Rachid Taha revient pêle-mêle sur sa déception face aux années Mitterrand, ses colères – injustices de l’immigration, soumission des femmes, dans un interview pour Télérama.
Corps sec et voix écorchée, le verbe iconoclaste et l’œil incendiaire, Rachid Taha allume tous les feux. Et ne les éteint plus. A 48 ans, celui qui fut le premier à conjuguer rock et raï, à mixer rageusement tous les styles, nous conduit avec panache sur des sentiers d’infinies libertés. Tolérance. Insolence. Il en fallait pour résister à la douleur de l’exil, aux humiliations de l’émigration: « Les Arabes continuent de faire peur. Les Noirs, eux, ont plutôt de la chance : ils ont l’image d’athlètes rigolos, bons danseurs, grands baiseurs, ils ont même des héros dans les séries américaines… »
Mais l’ex-leader du groupe lyonnais Carte de Séjour (1982-1989), le rebelle écorché vif n’a peur de rien. Surtout pas de dénoncer la condition des musulmanes (Zoubida, en 1981), d’orientaliser Charles Trenet (Douce France, en 1986), d’imposer le premier tube en arabe (Ya Rayah, en 1998), ou de revisiter sans fin la musique de son enfance (Diwân 1 en 1998 et Diwân 2, qui vient de sortir).
Rachid Taha tente d’expliquer pourquoi a l’étranger, en Angleterre notamment, il est une star, en France un peu moins: « Quand on est dans l’ignorance, on se ferme, on devient méchant, raciste… L’autre jour, j’entendais Guy Bedos déclarer chez Ardisson à la télé qu’il ne pouvait supporter le président iranien, ‘cet Arabe’. Il a fallu qu’Ardisson lui explique qu’Amadinejad était perse, et que ça n’avait rien à voir. ‘Tous les mêmes ! ‘ a pourtant ricané Bedos… C’est ça, la gauche éclairée ? »
« La génération des 25 ans qui ne trouve ni boulot ni logement dès qu’elle mentionne un nom aux consonances maghrébines, ces jeunes beurs diplômés qu’on embauche davantage à Londres ou à Dubai qu’à Paris, ils ont grandi sous Mitterrand ! Il n’y a pas seulement un problème de cités ; il y a le problème de toute cette jeunesse de France qu’aucun gouvernement n’est parvenu à intégrer, et qui désespère. »
Au final, Rachid Taha préfère rester sur une note positive comme il en a l'habitude: « Parce que c’est encore un vrai pays démocratique qui s’est construit sur un beau slogan publicitaire : Liberté, Egalité, Fraternité. Et puis les femmes y sont plus belles qu’ailleurs ; le photographe Helmut Newton le disait, et c’est vrai. La France est d’ailleurs un pays de plus en plus féminin, homo même. »
source : peoplestars
Rachid Taha revient pêle-mêle sur sa déception face aux années Mitterrand, ses colères – injustices de l’immigration, soumission des femmes, dans un interview pour Télérama.
Corps sec et voix écorchée, le verbe iconoclaste et l’œil incendiaire, Rachid Taha allume tous les feux. Et ne les éteint plus. A 48 ans, celui qui fut le premier à conjuguer rock et raï, à mixer rageusement tous les styles, nous conduit avec panache sur des sentiers d’infinies libertés. Tolérance. Insolence. Il en fallait pour résister à la douleur de l’exil, aux humiliations de l’émigration: « Les Arabes continuent de faire peur. Les Noirs, eux, ont plutôt de la chance : ils ont l’image d’athlètes rigolos, bons danseurs, grands baiseurs, ils ont même des héros dans les séries américaines… »
Mais l’ex-leader du groupe lyonnais Carte de Séjour (1982-1989), le rebelle écorché vif n’a peur de rien. Surtout pas de dénoncer la condition des musulmanes (Zoubida, en 1981), d’orientaliser Charles Trenet (Douce France, en 1986), d’imposer le premier tube en arabe (Ya Rayah, en 1998), ou de revisiter sans fin la musique de son enfance (Diwân 1 en 1998 et Diwân 2, qui vient de sortir).
Rachid Taha tente d’expliquer pourquoi a l’étranger, en Angleterre notamment, il est une star, en France un peu moins: « Quand on est dans l’ignorance, on se ferme, on devient méchant, raciste… L’autre jour, j’entendais Guy Bedos déclarer chez Ardisson à la télé qu’il ne pouvait supporter le président iranien, ‘cet Arabe’. Il a fallu qu’Ardisson lui explique qu’Amadinejad était perse, et que ça n’avait rien à voir. ‘Tous les mêmes ! ‘ a pourtant ricané Bedos… C’est ça, la gauche éclairée ? »
« La génération des 25 ans qui ne trouve ni boulot ni logement dès qu’elle mentionne un nom aux consonances maghrébines, ces jeunes beurs diplômés qu’on embauche davantage à Londres ou à Dubai qu’à Paris, ils ont grandi sous Mitterrand ! Il n’y a pas seulement un problème de cités ; il y a le problème de toute cette jeunesse de France qu’aucun gouvernement n’est parvenu à intégrer, et qui désespère. »
Au final, Rachid Taha préfère rester sur une note positive comme il en a l'habitude: « Parce que c’est encore un vrai pays démocratique qui s’est construit sur un beau slogan publicitaire : Liberté, Egalité, Fraternité. Et puis les femmes y sont plus belles qu’ailleurs ; le photographe Helmut Newton le disait, et c’est vrai. La France est d’ailleurs un pays de plus en plus féminin, homo même. »
source : peoplestars
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