par Fayçal L.
Liès Boukraâ, sociologue, plaide «pour l’élévation du niveau culturel et scientifique de la société, y compris la culture religieuse, afin de lutter contre le terrorisme».
Cette idée a été développée par ce sociologue à l’occasion d’un séminaire consacré au terrorisme et à l’extrémisme religieux qui se tient au Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT), à Alger. Selon lui, «il faut une véritable thérapie pour endiguer la violence terroriste et l’extrémisme religieux dans les sociétés musulmanes, et notamment en Algérie».
Intervenant en sa qualité d’expert, Liès Boukraâ considère qu’en partant du postulat que c’est la faiblesse du niveau culturel de l’individu qui le pousse vers l’extrémisme, il faut que les efforts de lutte soient concentrés sur cet aspect. Selon le chercheur, «l’extrémisme religieux ouvre la voie au terrorisme». L’extrémisme religieux est d’abord, selon lui, une position politique qui utilise la religion et qui s’inscrit dans un contexte de «naufrage social». M. Boukraâ a qualifié de «position erronée» l’assimilation de l’Islam à l’islamisme, indiquant que «l’Islam est une religion moderniste, libérale et réformiste».
A ce propos, il conseille «de prendre en charge la question sociale et faire en sorte que les haines sociales n’atteignent pas un seuil où elles deviennent une cause d’insurrection». Il a également considéré d’»erronée» la position de ceux qui disent que l’extrémisme religieux n’a rien à voir avec la religion en croyant défendre l’Islam, expliquant que les religions du monde, qu’elles soient musulmane, chrétienne ou juive, ouvrent la possibilité à différentes lectures. «C’est toujours une situation défensive», a relevé l’intervenant, qui estime que l’extrémisme religieux «n’est pas une relation d’identité ni d’égalité», mais une «relation de manipulation du sens religieux» à partir d’une position politique qui donne naissance à une certaine lecture que l’on substitue au texte lui-même.
Pour sa part, M. Soheïb Bencheikh, directeur de l’Institut supérieur des sciences islamiques de Marseille, abondera lui aussi dans le même sens, précisant que «les frontières entre l’extrémisme religieux et le terrorisme sont flexibles». «Si le lecteur est imbibé d’une intelligence, d’une sociabilité, d’une morale et d’un souci de cohabitation, sa lecture devient très positive dans notre planète», a-t-il dit. Et a contrario, d’après lui, si le lecteur est frustré, se sent marginalisé, exclu de la société, malheureusement «sa lecture sort pleine d’amertume et incite à se marginaliser». Il est à noter que ce séminaire se déroulera sur trois jours et sera sanctionné par des recommandations.
Liès Boukraâ, sociologue, plaide «pour l’élévation du niveau culturel et scientifique de la société, y compris la culture religieuse, afin de lutter contre le terrorisme».
Cette idée a été développée par ce sociologue à l’occasion d’un séminaire consacré au terrorisme et à l’extrémisme religieux qui se tient au Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT), à Alger. Selon lui, «il faut une véritable thérapie pour endiguer la violence terroriste et l’extrémisme religieux dans les sociétés musulmanes, et notamment en Algérie».
Intervenant en sa qualité d’expert, Liès Boukraâ considère qu’en partant du postulat que c’est la faiblesse du niveau culturel de l’individu qui le pousse vers l’extrémisme, il faut que les efforts de lutte soient concentrés sur cet aspect. Selon le chercheur, «l’extrémisme religieux ouvre la voie au terrorisme». L’extrémisme religieux est d’abord, selon lui, une position politique qui utilise la religion et qui s’inscrit dans un contexte de «naufrage social». M. Boukraâ a qualifié de «position erronée» l’assimilation de l’Islam à l’islamisme, indiquant que «l’Islam est une religion moderniste, libérale et réformiste».
A ce propos, il conseille «de prendre en charge la question sociale et faire en sorte que les haines sociales n’atteignent pas un seuil où elles deviennent une cause d’insurrection». Il a également considéré d’»erronée» la position de ceux qui disent que l’extrémisme religieux n’a rien à voir avec la religion en croyant défendre l’Islam, expliquant que les religions du monde, qu’elles soient musulmane, chrétienne ou juive, ouvrent la possibilité à différentes lectures. «C’est toujours une situation défensive», a relevé l’intervenant, qui estime que l’extrémisme religieux «n’est pas une relation d’identité ni d’égalité», mais une «relation de manipulation du sens religieux» à partir d’une position politique qui donne naissance à une certaine lecture que l’on substitue au texte lui-même.
Pour sa part, M. Soheïb Bencheikh, directeur de l’Institut supérieur des sciences islamiques de Marseille, abondera lui aussi dans le même sens, précisant que «les frontières entre l’extrémisme religieux et le terrorisme sont flexibles». «Si le lecteur est imbibé d’une intelligence, d’une sociabilité, d’une morale et d’un souci de cohabitation, sa lecture devient très positive dans notre planète», a-t-il dit. Et a contrario, d’après lui, si le lecteur est frustré, se sent marginalisé, exclu de la société, malheureusement «sa lecture sort pleine d’amertume et incite à se marginaliser». Il est à noter que ce séminaire se déroulera sur trois jours et sera sanctionné par des recommandations.
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