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L’Etre cher

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  • L’Etre cher

    “L’Etre cher” de Ahmed Djenadi est le premier feuilleton kabyle en avant-première.

    Personne n’aurait misé sur le père de M’Hand, qui ne parvenait pas à supporter les commérages de la belle-mère de son fils, et qui a choisi l’auspice plutôt que la maison pour revenir en fin de compte à de meilleurs sentiments et retrouver la chaleur familiale. Supplié par son fils, alors qu’il affichait un entêtement et une ténacité à vivre le restant de sa vie à huit clos parmi les abandonnés. Depuis la mort de la mère et le départ du père, M’Hand jeune époux de Ouardia plongé dans la tristesse mène une vie de supplicié infernale, car ne pouvant plus supporter d’être la risée de tous ceux qui l’accusent d’être responsable du nouveau statut de son père qui vit désormais parmi les “rejets” de la société.

    Cette calomnie ayant affecté profondément le jeune couple qui s’apprête à fonder une grande famille a subi un autre sort ô combien triste, celui du déchirement familial dont l’instigateur n’est autre que la mère de Ouardia qui incarne presque le diable en usant des moyens inavoués et maléfiques et, croyant ainsi qu’elle assurera le bonheur de sa fille mariée. Cette dernière, bien qu’enceinte, s’est rangée du côté de son mari tout en soutenant son grand-père, elle fini par rendre coupable sa propre maman de tout le mal enduré par la famille.

    Ce brillant feuilleton, un nouveau-né du cinéma amazigh, de huit épisodes, signé Ahmed Djenadi évoque de façon mélancolique, d’une manière très proche de la réalité un autre fléau qui se greffe à notre société, celui du rejet des parents. Aussi choquant soit-il, ce drame social cassera le tabou puisqu’à sa projection intégrale de 96 mn avant-hier au centre culturel Malek-Bonguermouh d’Amizour, “L’Etre cher” a trouvé un écho auprès d’un public qui a accepter d’être déstabilisé. A la fin de la projection, la seule critique qu’on a faite au réalisateur est d’avoir fait pleurer tout le monde d’un fait pourtant réel. Les autorités ayant assisté à cette avant-première, dont le P/APC d’Amizour et le P/APC de Béjaïa ont longuement rendu hommage à toute l’équipe technique et artistique de ce premier feuilleton kabyle.

    Pour le réalisateur qui a promis de tout faire pour que les téléspectateurs puissent le voir dans les jours à venir sur le petit écran avoue que l’idée de monter L’Être cher est venu à la suite d’un travail journalistique qu’il a effectué dans les deux asiles de vieillards de Béjaïa, la ville où il a été tourné intégrait le feuilleton. Un début très prometteur, Djeuad nous révèle qu’un autre feuilleton de 10 épisodes est en plein tournage et le moteur ne cessera pas à ces deux téléfilms ; révélation faite pour répondre à certains responsables qui parlent du manque de production cinématographique. Rappelons que ce feuilleton était rentré en lice au 7e Festival du cinéma amazigh de Tlemcen où il été très bien accueilli.

    Fiche technique du feuilleton L’Etre cher Réalisateur : Ahmed Djenadi

    Rôle du père : Saïd Benatsoy

    M’hand : Sofiane Settar

    Ouardia : Nesrine Aitout

    Belle-mère : Nadia Mheni

    Musique du générique : Yacine Zouaoui.

    - Depeche de Kabylie
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