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Maroc : amères vérités à dire

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  • Maroc : amères vérités à dire


    Abdelkader Messahel, notre ministre des Affaires étrangères, s’est vu contraint et forcé d’étaler certaines vérités, pas toujours bonnes à déballer sur la place publique, concernant notre turbulent et imprévisible voisin de l’ouest. Oui le Maroc, car c’est en effet de lui qu’il s’agit, est le plus grand producteur de cannabis dans le monde. Un nombre infini de rapports onusiens, tous plus fouillés et impartiaux les uns que les autres, vient régulièrement confirmer cette axiomatique vérité.

    Dès lors, il va sans dire qu’une pareille ''industrie'', menée à l’échelle d’un royaume comme le Maroc, ne pouvait l’être sans la complicité active de nombreux hauts responsables, tant militaires que civils. Le Makhzen est impliqué jusqu’au cou dans ce trafic mortel. L’agent qu’il génère, sans doute considérable, se devait d’être blanchi d’une manière ou d’une autre. Le roi Mohamed VI ainsi que les membres de sa cour ont ainsi eu l’ingénieuse idée de le réinvestir en Afrique. Continent d’avenir, encore vierge, où tout reste encore à faire et à prendre, et où les gouvernements sont moins regardants, manque de moyens et de standards démocratiques désobligent, il était facile pour le Maroc d’y injecter des sommes importantes, tout en y jouant le » bon samaritain « .

    Chemin faisant, il était également question pour le Maroc de rattraper un très important temps perdu. Depuis sont retrait de l’ancienne OUA, devenue UA par la suite, Rabat a carrément tourné le dos à l’Afrique, pour qui la décolonisation du Sahara Occidental relève d’un principe tout aussi inamovible qu’inviolable. Tentant cahin-caha de revenir de ses erreurs et égarements passé, Rabat a introduit une demande pour adhérer (et non pas réintégrer) l’UA, reconnaissant de manière implicite la RASD, pays fondateur et membre de droit de cette union. Commence alors le sport favori des gens du Makhzen, déjà largement mis à nu par le nombre impressionnant de documents révélés par Wikileaks sur la diplomatie de ce royaume. Celle-ci n’hésite pas, en effet, à soudoyer de nombreux hauts responsables onusiens, et représentants de divers pays au sein de cette instance internationale, pour les amener, sinon à s’aligner sur ses idées colonialistes et criminelles, du moins à fermer les yeux sur les graves dépassements toujours '' tolérés '' et '' protégés '' au sein des territoires occupés sahraouis.

    Il n’est de ce fait nul besoin de s’étonner que le Maroc ait opté pour le même procédé dans le but de se tourner vers l’Afrique, et d’y faire des affaires à moindres frais, pensant ainsi distancer (sur les plans diplomatiques et économiques) les grandes puissances continentales qui défendent le principe d’autodétermination du peuple sahraoui, à l’égal d’Alger et de Pretoria.

    Normal que notre pays, qui a déjà eu à souffrir des agissements du Makhzen, du temps du terrorisme, quand les criminels y étaient hébergés, protégés, armés et financés, (le défunt roi Hassan II avait publiquement avoué vouloir faire de l’Algérie un » laboratoire à ciel ouvert « ), décide d’étaler ce genre d’amères vérités au grand jour. Il y a péril en la demeure. Le Maroc ne peut pas se permettre de fouler aux pieds éternellement le droit international, assuré qu’il est d’une impunité de fort mauvais aloi. Il était temps que quelqu’un dise tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Rabat peut, après coup, monter sur ses grands chevaux. Elle n’impressionne, ni ne convaincre personne. Quand on fume trop la moquette, on perd de vue la réalité, et on finit par prendre l’ensemble de ses désirs et délires pour de la réalité.
    Par Mohamed Abdoun :
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,
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