De plus en plus de gens postent sur instagram des photos de leur cueillette automnale. Parallèlement, les cas d'intoxication sont en hausse.
#champignons, #cueillette, #morilles: les hashtags ne manquent pas pour accompagner les clichés léchés de récoltes automnales sur les réseaux sociaux. La pratique revient à la mode et les amateurs ne se privent pas pour partager leurs photos.
Pourtant, faire des beaux clichés ne met pas à l'abri d'une erreur. Ainsi, en 2017, les cas d'intoxication aux champignons ont augmenté de plus de 50%, affirme Tox Info Suisse. Leur nombre est passé de 300 à environ 520 en un an. La même hausse est constatée en France.
Boom des nouveaux amateurs
L'effet de mode est confirmé par le spécialiste des champignons outre-Sarine Johannes Kurth, qui constate effectivement un boom dans les médias sociaux. Cependant, il estime que la majorité des nouveaux amateurs ont une connaissance insuffisante des champignons. Beaucoup s'informent exclusivement sur internet ou via une application, avant de se lancer seuls à la recherche du bon coin.
Le spécialiste déplore le manque de précautions prises par les jeunes. Pour Johannes Kurth, il faudrait qu'ils apprennent à faire systématiquement contrôler leur cueillette en cas de doute.
Bonne saison, mais dangereuse
Pour Marionna Schlatter, porte parole de l'association suisse des organes officiels de contrôle des champignons (Vapko), la hausse des cas d'intoxication est due à la bonne saison des champignons. Elle regrette donc le recul du nombre de points de contrôle. «De notre point de vue, il s'agit d'une bombe à retardement», estime-t-elle. Les spécialistes seraient moins sur place en cas d'urgence, et les gens moins enclins à faire la queue pour faire vérifier leur récolte.
Pour Katharina Schek-Jäger, médecin et spécialiste des champignons chez Tox Info Suisse, le risque est très élevé pour les nouveaux amateurs de cueillette, trop peu informés. En effet, plus tôt les symptômes se font sentir, moins le champignon est dangereux: il sera rapidement évacué avec vomissements et diarrhées. Toutefois, si les effets apparaissent plus tardivement, c'est que celui-ci a commencé à attaquer le foie, et peut être fatal. Sa recommandation est donc: «Mieux vaut un contrôle que l'hôpital».
Prudence
Le centre de toxicologie Tox Info Suisse est atteignable au numéro d'urgence 145. Les spécialistes rappellent qu'il ne faut cueillir et consommer un champignon que si l'on est sûr qu'il est comestible. En cas de doute, un contrôle est de rigueur chez un des nombreux contrôleurs, ou simplement ne pas ramasser le champignon.
(dk/rmf)
#champignons, #cueillette, #morilles: les hashtags ne manquent pas pour accompagner les clichés léchés de récoltes automnales sur les réseaux sociaux. La pratique revient à la mode et les amateurs ne se privent pas pour partager leurs photos.
Pourtant, faire des beaux clichés ne met pas à l'abri d'une erreur. Ainsi, en 2017, les cas d'intoxication aux champignons ont augmenté de plus de 50%, affirme Tox Info Suisse. Leur nombre est passé de 300 à environ 520 en un an. La même hausse est constatée en France.
Boom des nouveaux amateurs
L'effet de mode est confirmé par le spécialiste des champignons outre-Sarine Johannes Kurth, qui constate effectivement un boom dans les médias sociaux. Cependant, il estime que la majorité des nouveaux amateurs ont une connaissance insuffisante des champignons. Beaucoup s'informent exclusivement sur internet ou via une application, avant de se lancer seuls à la recherche du bon coin.
Le spécialiste déplore le manque de précautions prises par les jeunes. Pour Johannes Kurth, il faudrait qu'ils apprennent à faire systématiquement contrôler leur cueillette en cas de doute.
Bonne saison, mais dangereuse
Pour Marionna Schlatter, porte parole de l'association suisse des organes officiels de contrôle des champignons (Vapko), la hausse des cas d'intoxication est due à la bonne saison des champignons. Elle regrette donc le recul du nombre de points de contrôle. «De notre point de vue, il s'agit d'une bombe à retardement», estime-t-elle. Les spécialistes seraient moins sur place en cas d'urgence, et les gens moins enclins à faire la queue pour faire vérifier leur récolte.
Pour Katharina Schek-Jäger, médecin et spécialiste des champignons chez Tox Info Suisse, le risque est très élevé pour les nouveaux amateurs de cueillette, trop peu informés. En effet, plus tôt les symptômes se font sentir, moins le champignon est dangereux: il sera rapidement évacué avec vomissements et diarrhées. Toutefois, si les effets apparaissent plus tardivement, c'est que celui-ci a commencé à attaquer le foie, et peut être fatal. Sa recommandation est donc: «Mieux vaut un contrôle que l'hôpital».
Prudence
Le centre de toxicologie Tox Info Suisse est atteignable au numéro d'urgence 145. Les spécialistes rappellent qu'il ne faut cueillir et consommer un champignon que si l'on est sûr qu'il est comestible. En cas de doute, un contrôle est de rigueur chez un des nombreux contrôleurs, ou simplement ne pas ramasser le champignon.
(dk/rmf)
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