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Algérie. Le recours au profilage ethnique conduit à l’expulsion de plus de 2 000 migrants subsahariens

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  • Algérie. Le recours au profilage ethnique conduit à l’expulsion de plus de 2 000 migrants subsahariens

    Les autorités algériennes ont lancé une répression discriminatoire contre les ressortissants des pays tiers, et ont arrêté et expulsé de force plus de 2 000 migrants originaires de divers pays d'Afrique subsaharienne vers les États voisins du Niger et du Mali au cours des trois dernières semaines, a déclaré Amnesty International. Parmi les personnes expulsées figurent plus de 300 mineurs, dont au moins 25 mineurs non accompagnés.

    Cette nouvelle vague d'arrestations a débuté le 22 septembre lorsque la police et la gendarmerie algériennes ont commencé à procéder à l'arrestation arbitraire de migrants dans la capitale Alger et sa périphérie. D'après les recherches menées par Amnesty International, ces arrestations se fondaient sur le profilage ethnique, car les policiers et les gendarmes n'ont pas cherché à savoir si les migrants séjournaient légalement en Algérie, ne vérifiant ni leurs passeports ni d'autres papiers. Parmi les migrants arrêtés et expulsés, certains étaient sans papiers, mais d'autres avaient des visas en cours de validité.

    « Rien ne saurait justifier d'arrêter et d'expulser de force des centaines de personnes en fonction de leur couleur de peau ou de leur pays d'origine présumé. Il s'agit d'un cas flagrant de profilage ethnique de grande ampleur, a déclaré Heba Morayef, directrice des recherches pour l'Afrique du Nord à Amnesty International.

    « Ce profilage ethnique et l'ampleur des arrestations arbitraires et des expulsions massives et sommaires ces dernières semaines témoignent de l'attitude discriminatoire des autorités algériennes à l'égard des migrants d'Afrique subsaharienne. Elles doivent de toute urgence mettre un terme à ces arrestations et expulsions illégales. »

    La dernière vague d'arrestations et d'expulsions massives se déroule quelques semaines seulement après que plus de 1,000 personnes – principalement des Nigériens – ont été renvoyés au Niger en août 2017. Des arrestations ont eu lieu également pendant les premières semaines de septembre. En juillet, le ministre algérien des Affaires étrangères avait affirmé que des réseaux criminels étaient responsables des arrivées massives de migrants en Algérie, tandis que le Directeur de Cabinet du Président de la République avait déclaré que les migrants dans le pays amenaient le crime et les trafics illicites, y compris de drogue.

    Au niveau de la population, on constate un nombre alarmant de commentaires xénophobes postés sur les réseaux sociaux par des utilisateurs algériens qui reprochent aux migrants de propager le VIH et de voler le travail des Algériens. En septembre, le ministère algérien des Transports a publié une directive interdisant aux migrants illégaux d'utiliser les transports publics. Elle a par la suite été retirée.

    Alors que les autorités n’ont pas donné d’explications à propos des dernières arrestations, le ministre de la Justice algérien a déclaré le 20 octobre que l’Algérie « n’a pas fermé ces portes aux migrants » et qu’elle « œuvre à protéger ses frontières et à sécuriser le pays ».

    Aux termes du droit international, nul ne peut être expulsé de force vers un pays sans avoir eu la possibilité équitable de contester son expulsion. En outre, nul ne peut être renvoyé vers un pays où il serait exposé à un risque réel de subir de graves violations des droits humains.

    « Au lieu de piétiner les droits des migrants et de procéder à des expulsions collectives, les autorités algériennes devraient s'efforcer de lutter contre la discrimination ethnique et le discours de haine à l'égard des Subsahariens et de réformer les lois sur les conditions de séjour des travailleurs migrants en Algérie », a déclaré Heba Morayef, directrice des recherches sur l'Afrique du Nord à Amnesty International.

    Depuis le 22 septembre, environ 15 réfugiés et demandeurs d'asile qui avaient été arrêtés par la police ont été relâchés grâce à l'intervention du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Algérie.

    Vague d'expulsions

    Amnesty International a examiné des vidéos et recueilli des témoignages afin de se faire une idée de ce qui est arrivé aux personnes arrêtées et expulsées. Elle a également interrogé des migrants après leur arrestation et leur expulsion, ainsi que des employés de plusieurs organisations humanitaires locales et internationales en Algérie, au Niger et au Mali. Trois migrants placés en détention ont déclaré que leurs passeports avaient été confisqués, et qu'ils avaient été frappés lors de leur arrestation ou en détention, et privés de soins médicaux.

    D'après certaines personnes qui se sont entretenues avec Amnesty International, des centaines de migrants arrêtés le 22 septembre ont été détenus par les gendarmes algériens dans des conditions déplorables, dans un camp géré par le Croissant-Rouge algérien à Zéralda, une localité située à 30 km du centre d’Alger. Ils ont dû dormir par terre sans matelas ni couverture pendant deux nuits, et n'avaient pour seul repas que du pain et de la margarine, mais pas d'eau. Ils n'ont pas été autorisés à communiquer avec leurs représentants consulaires.

    Plus de 600 migrants sont arrivés à Agadez, Niger, le 22 septembre, d’après International Rescue Committee (IRC) au Niger. Parmi eux figuraient des ressortissants du Niger, de Guinée, du Burkina Faso, et du Benin, incluant plus de 100 femmes et 200 mineurs.

    Six jours plus tard, le 28 septembre, plus de 350 migrants ont été transférés de nuit, à bord de bus, vers un camp géré par la gendarmerie algérienne à Tamanrasset, une ville du sud de l'Algérie. Ils ont ensuite été emmenés à bord de camions à In Guezzam, localité proche de la frontière avec le Niger, avant d'être abandonnés par les autorités algériennes dans la coté nigérienne de la frontière, dans la ville d'Assamaka, dans le nord du pays. Les autorités nigériennes, en coopération avec des organisations humanitaires internationales, les ont alors transférés à Agadez, dans le centre du Niger.

    Au lieu de piétiner les droits des migrants et de procéder à des expulsions collectives, les autorités algériennes devraient s'efforcer de lutter contre la discrimination ethnique et le discours de haine à l'égard des Subsahariens et de réformer les lois sur les conditions de séjour des travailleurs migrants en Algérie
    Heba Morayef, directrice des recherches sur l'Afrique du Nord à Amnesty International


    Au 30 septembre, environ 357 personnes étaient arrivées à Assamaka après avoir été expulsées d'Algérie, selon le bureau de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Niger. Parmi elles figuraient des ressortissants de Guinée, du Mali, de Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Burkina Faso, du Nigeria, du Niger, du Liberia, du Cameroun et de Sierra Leone.

    Dans le cadre d'une seconde vague d'arrestations qui a eu lieu à Alger le 2 octobre, plus de 500 migrants, principalement des ouvriers du bâtiment, ont été interpellés. Après avoir passé trois jours à Zéralda, ils ont été transférés à Tamanrasset, puis abandonnés à la frontière à In Guezzam, a déclaré un témoin à Amnesty International. Au moins 100 personnes ont alors été contraintes de franchir la frontière et de marcher pendant six heures dans le désert pour atteindre Assamaka, tandis que d’autres ont été abandonnées par les autorités algériennes du côté nigérien de la frontière.

    Les arrestations, les détentions et les expulsions se sont poursuivies tout au long des deux dernières semaines à Alger et à Blida : 500 autres migrants ont été conduits à Tamanrasset le 13 octobre, selon des journalistes algériens. Plus de 200 personnes sont arrivées au Niger le 15 octobre, plus de 300 le 18 octobre, dont plus de 90 mineurs – dont des mineurs non accompagnés, et 450 le 22 octobre, selon le IRC au Niger. Un nouveau convoi de 500 migrants devrait arriver à Agadez le 25 octobre, a déclaré l’IRC à Amnesty International.

    Au moins deux personnes ont déposé une demande d’asile au Niger à la suite des dernières expulsions, d’après le HCR dans le pays.

    Des sources locales ont dit à Amnesty International que les arrestations ont continué et que plusieurs centaines de migrants sont toujours détenus au camp de Zéralda à Alger et à Tamanrasset, dans l'attente de leur expulsion.

    D'après des organisations de la société civile au Mali, les autorités algériennes ont aussi expulsé des migrants vers le Mali, notamment via le passage à la frontière proche du village d'In Khalil, au Mali, au sud-est de la ville algérienne de Bordj Badji Mokhtar. Cependant, ces organisations maliennes n'ont pas été en mesure de fournir le nombre total de personnes expulsées vers le Mali. Elles affirment avoir accueilli au moins 100 personnes de différentes nationalités, dont des mineurs, au cours des deux dernières semaines. Certaines souffraient de déshydratation à leur arrivée.

    Complément d'information

    L'Algérie est partie à la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, qui interdit les expulsions collectives de travailleurs migrants et de membres de leurs familles, quel que soit leur statut, et dispose que chaque cas d'expulsion doit être examiné sur une base individuelle. En outre, l'expulsion collective d'étrangers est prohibée par l'article 12 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (Charte de Banjul) de l'Union africaine, que l'Algérie a ratifiée.

    Ce n'est pas la première fois que l'Algérie procède à des expulsions collectives sans respecter les procédures légales. En décembre 2016, plus de 1 400 migrants subsahariens ont été arrêtés et au moins plusieurs centaines expulsés vers le Niger, selon Human Rights Watch. Selon des représentants du HCR au Niger, parmi les migrants expulsés se trouvaient au moins sept demandeurs d'asile venus de la République démocratique du Congo (RDC). Les autorités algériennes ont justifié ces expulsions en faisant valoir qu'elles s'inscrivaient dans le cadre d'un accord de coopération bilatérale conclu en 2014 avec le gouvernement du Niger. Selon le bureau de l'Organisation internationale pour les migrations au Niger, depuis 2014, l'Algérie a renvoyé plus de 18 000 Nigériens vers ce pays.

    Les expulsions collectives qui ne respectent pas les garanties d’une procédure régulière vont à l'encontre des normes internationales et de la Loi algérienne n° 08-11 de 2008.

    Bien qu'elle soit partie à la Convention relative au statut des réfugiés, l'Algérie ne dispose pas d'une loi sur le droit d'asile et n'offre pas de protection suffisante aux réfugiés et demandeurs d'asile enregistrés auprès du HCR. Malgré le nombre important de travailleurs migrants dans le pays, elle ne dispose pas d'un cadre légal clair les concernant et la Loi n° 08-11 de 2008 considère l’entrée illégale sur le territoire comme une infraction pénale passible d'une peine maximale de cinq ans d'emprisonnement.

    Amnesty International, 23/10/2017

  • #2
    toute la haine et le mepris des Algériens, enfin déchainés.
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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    • #3
      Salam

      A un certain moment il faut savoir dire stop !
      Ça commence vraiment à devenir incontrôlable ce phénomène.

      Au début c’était juste des dizaines éparpillés sur tout le territoire de chaque sous-département ou presque, mais en ce moment ils se comptent par des milliers. Ce n’est pas du tout la présence en elle-même de ces pauvres gens qui pose problème mais le nombre qui ne cesse d’augmenter d’une manière vertigineuse sans exagération aucune. Ça devient ingérable. Au début les autorités ont veillé à les rassembler tous sous un toit et le croissant rouge assure leur protection et leur nourriture même la société civile a collaboré pour leur bien être, mais maintenant, vu le flux, tout le monde se sent dépassé.

      Franchement Il faut se l’avouer, nous n’avons pas les moyens.

      Et puis tout donne à croire que cette situation est bien orchestrée. Nous n’avons jamais vécu ça, alors que l’Afrique comme tout le monde le sait est de tout temps instable. Instable à cause entre autres de certains qui sont derrière ceux qui vocifèrent en ce moment.

      Alors quoi qu’il en soit et après tout nous ne sommes pas obligés de consentir des efforts plus que nous ne le pouvons. Il y va en premier lieu de leur sécurité avant celle de ceux qui les accueillent que ce soit en Algérie ou ailleurs.

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      • #4
        ce n'est pas une question de moyens Linconnu, mais d'organisation, d'éthique et de compétence.

        on risque de se trouver à la même place de ces pauvres gens comme tu dis, l'humanisme, notre religion, la morale avec laquelle tout le monde se drappe nous commandent de leur venir en aide, il ne nous est même pas demandé de payer de nos poches ou de faire des sacrifice, simplement, de tolérer leur présence, de les traiter dignement.

        si les autorités ne veulent pas de leur présence, il aurait mieux vallu les empêcher de venir. un encadrement adéquat, des dispositions pour leur les intégrer et leur permettre de s'installer, en conformité avec la loi et dans le respect de chacun.

        au lieu de cela, ils sont laissés à l'abandon, exploités, chassés puis embarqués comme des animaux.
        La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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        • #5
          Envoyé par Risk
          ce n'est pas une question de moyens Linconnu, mais d'organisation, d'éthique et de compétence.
          L'organisation et la compétence sans les moyens nécessaires nous ne pouvons même pas les démontrer.
          Non, à cette échelle c'est une question de moyens. On manque terriblement d'infrastructures adéquates de logistique et à degrés moindre de nourriture. On peut prendre soin de mille, deux mille, cent mille mais jusqu'à combien?!
          on risque de se trouver à la même place de ces pauvres gens comme tu dis, l'humanisme, notre religion, la morale avec laquelle tout le monde se drappe nous commandent de leur venir en aide,
          Mais presque tout le monde s'y met sans être contraint, du moins dans ma région.

          si les autorités ne veulent pas de leur présence, il aurait mieux vallu les empêcher de venir.
          Nos frontières sont très (trop) vastes pour les rendre d'une manière efficace inviolable (une autre question de moyens).

          un encadrement adéquat, des dispositions pour leur les intégrer et leur permettre de s'installer, en conformité avec la loi et dans le respect de chacun.
          Quand le nombre est limité, on peut bien se débrouiller mais là tu ne finis pas d'installer certains qu'un autre groupe surgit de nulle part!

          au lieu de cela, ils sont laissés à l'abandon, exploités, chassés puis embarqués comme des animaux.
          Justement pour leur éviter cet inconfort il faut que ça cesse, ça arrête, Chacun a ses limites.
          Pour la question de les Traiter comme des animaux, c'est toi qui le dis, je ne peux en témoigner.

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          • #6
            Ca va

            "Rien ne saurait justifier d'arrêter et d'expulser de force des centaines de personnes en fonction de leur couleur de peau ou de leur pays d'origine présumé"


            Je ne piges pas bien là. Les autorités sont bine en droit d'expulser des étrangers qui se trouvent sur le territoire national en situation irrégulière ! Il ne faut pas charrier non plus.

            Sinon, vers où est sensé être expulsé un malien ou nigérien (forcéments noirs tout comme un chinois serait "jaune") en situation irrégulière ? Vers la Chine peut-être ?
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #7
              inévitablement,le flux engendrerait un problème pour le nord afrique et ceci a court terme,les déportés dans le désert sahélien, sans perspective d'avenir se verrait recruter par les djihadistes,un mouvement identique a daech verrait alors le jour au sahel,et les pays nord africains se verraient confrontés a lui.
              Immigration : attention à la mutation des migrants refoulés en terroristes

              Par
              Moise Sidibé -

              25 octobre 2017 12:12:13


              La cause des vagues effrénées de personnes vers le Maroc, la Libye et l’Algérie pour tenter de rejoindre l’Europe est connue : les réseaux sociaux. Des jeunes filles et garçons qui ont passé entre les mailles envoient leurs images bien soignées à leurs amis restés au pays et décrivent leur chance ou calvaire, mais que signifient ces calvaires si on peut arriver en Europe, où tout le reste sera facile ? Seulement, ces jeunes oublient que le passage devient de plus en plus difficile.

              Le coup de stop : les politiques de migration sont de plus en plus strictes à toutes les frontières. L’Europe est saturée, la pression qu’elle met sur les pays de la Méditerranée ne laissent plus d’alternative comme en Turquie : l’argent, la clé qui ferme toutes les portes d’entrée de l’Europe. On sait que Erdogan a marchandé et a obtenu 3 milliards de dollars par an pour garder les migrants syriens et autres à ses portes. Combien en ont reçu les pays de la Méditerranée pour serrer si bien leurs frontières ?
              Une chose est claire: on ne peut pas dissuader les candidats à l’immigration par les caresses et les scrupules des droits de l’homme, ce sont des jeunes gens déterminés à tenter le tout pour le tout, ça passe ou ça casse. Doit-on mettre en jeu les règles de la démocratie entre deux courants de détermination ? Les donneurs de leçons sont-ils conscients que la démocratie ne peut marcher partout à la même allure ? On a entendu des récits épiques de traversée en force. On a entendu parler des traitements des forces de l’ordre. Les migrants très psychologues parlaient de racisme des Marocains, des Libyens, des Algériens vis-à-vis des Noirs pour ramollir la détermination des policiers, ils espéraient que les clabaudages de la presse et des activistes des droits de l’homme finiraient par faire de l’effet et desserrer les frontières.
              La victimisation médiatisée encourage les migrants à prendre d’assaut les pays qui leur barrent la route. Les récits de ceux qui avaient attaqué le grillage de 15 mètres de haut étaient édifiants de détermination, les assaillants luttaient sans merci contre les policiers marocains dont un grand nombre a été blessé, parfois grièvement.
              On n’a pas entendu cela des policiers du Congo contre les migrants de la RDC lors de ce déguerpissement géant et musclé de 2015. Un peuple divisé par un fleuve. Si on avait parlé de brutalité, on n’a pas parlé de racisme alors que c’était fait de la même manière, avec des moyens plus violents. Les tortues savent comment se mordre et personne ne s’en est ému de ces expulsions.
              En Méditerranée, on a entendu qu’un grand bateau tunisien a embroché une embarcation de migrants tunisiens qui cherchaient à quitter le pays pour l’Europe, il y a eu des morts et des disparus dont le nombre exact ne sera jamais connu. La détermination des pays côtiers est sans faille.
              Maintenant que les moyens sont mis à la disposition de ces pays pour barrer la route, il faudrait craindre un avatar encore plus terrible: la mutation des migrants en terroristes pour chacun de leur pays de départ. Dans une perspective cavalière en projection orthogonale, on pourrait bien voir que si on les a lâchés à la frontière du Niger et du Mali et que les pays concernés n’aillent pas les chercher avant les recruteurs djihadistes, le reste sera facile à deviner, surtout qu’ils vont revenir sans méfiance des autorités. Les interconnexions se feront plus tard avec facilité.
              Le colonel Tiégboro est averti, même si….
              En attendant, la grande désillusion est dans le camp des immigrants guinéens bloqués à la frontière du Niger, ils n’ont même plus de téléphone pour envoyer de leurs nouvelles et ils ont disparu de face book. Leurs amis restés au pays qui n’attendaient que la bonne nouvelle de la traversée pour leur emboiter le pas parce qu’il n’y a pas d’emploi, sont également déboussolés. Des sortants d’université sont en chômage, les jeunes qui tentent le bac savent qu’ils subiront le même sort. A quoi bon rester en victimes expiatoires ? Avec les opportunités offertes par le pactole chinois, la création d’emplois serait la solution espérée.
              Si les 20 milliards de dollars pourraient garder les jeunes à la maison…

              Commentaire


              • #8
                Je comprend pas ce genre d'article de propagande.
                Est ce que le but c'est de légaliser l'immigration clandestine et faire sauter les frontières ?
                Si on continue d’être aussi laxiste on aura des millions, voir même des dizaines ou centaines de millions d'africains en Algérie, le flux ne s’arrêtera jamais.
                L'Algérie n'est pas responsable du chaos et de la misère de l'Afrique et n'a pas à en subir les conséquences.
                Ces flux massifs ne sont pas anodins, et le but est de déstabiliser les Etats nations, le Niger accueille déjà une base américaine et les soldats us sont déjà à l'oeuvre à nos frontières.
                L'Algérie doit protéger ses frontières et ne pas céder aux pressions.
                Ceux qui encouragent l’immigration clandestine en Algérie devraient être jugés et emprisonnés pour violation de la loi et atteinte à la sécurité du pays.
                Dernière modification par snake78, 26 octobre 2017, 13h40.
                "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

                Commentaire


                • #9
                  Envoyé par l'Inconnu
                  Non, à cette échelle c'est une question de moyens. On manque terriblement d'infrastructures adéquates de logistique et à degrés moindre de nourriture. On peut prendre soin de mille, deux mille, cent mille mais jusqu'à combien?!
                  tu as deux cas de figure:

                  le 1er: il s'agit de réfugiés, de demandeur d'asile qui cherchent à sauver leur vie, dans ce cas, la loi t'oblige à les accueuillir, à titre d'exemple, plus de 600 000 réfugiés rohingyas ont trouvé asile dans un pays voisin, autre que le leur alors que ce même pays n'est pas réputé pour son PIB important et ses richesses abondantes

                  le 2ème: il s'agit d'immigrés clandestins dans des situations délicates, tu officialise leur installation dans le pays (plus grand de l'afrique n'est ce pas?), c'est ce que tout les pays ayant la prétention d'être des acteurs de premier plan sur la scène régionnale, sont sensés faire.

                  chez nous, on embarque, et on déporte vers null part, tout au sud du pays, sur la base de critères raciaux, exclusion, stigmatisation, racisme officialisés et érigé en modèle de gestion de ce qui pourrait devenir une crise humanitaire.

                  Nos frontières sont très (trop) vastes pour les rendre d'une manière efficace inviolable (une autre question de moyens).
                  un tapis de 10 000m², commandé spécialement d'Iran, et qui coute la peau des fesses, je ne dirais pas que le pays manque de moyens, pour te donner partiellement raison et pour revenir vers ce que je soutiens, c'est un problème de gestion. les ressources ont toujours existé, c'est leur utilisation qui accuse des problèmes et non leur insuffisante cher ami.

                  Quand le nombre est limité, on peut bien se débrouiller mais là tu ne finis pas d'installer certains qu'un autre groupe surgit de nulle part!
                  connais-tu le nombre de ces "réfugiés"?

                  et puis, il ne s'agit pas de les prendre en charge mais de leur permettre de le faire eux mêmes, en prévoyant des mesures, beaucoup sont employés illégalement dans le secteurs privés, c'est bien la preuve qu'une grande partie peut apporter quelque chose au pays et ne demande qu'à pouvoir devenir autonome, ce ne sont pas des tubes digestifs en plus mais des ressources exploitables à conditions de savoir s'y prendre et de le vouloir.

                  au lieu de cela, on se contente de les chasser d'ici car, pour paraphraser quelques uns:
                  ils volent le travail des algériens (le travail que les subsahariens accomplissent est souvent dévalorisant et ne sied pas aux gouts des algériens)

                  ils occupents des espaces importants illégalement: c'est ce que font beaucoup d'algériens à la différence qu'à ces dernier, l'Etat offre des logements flambants neufs;

                  ils font dans le trafique en tout genre: souvent, ils ne sont que le dernier maillons d'une bande de trafiquant, et les cas mettant en cause des subsahariens sont rarissimes et insignifiant en comparaison de ceux où ils ne sont pas impliqués;

                  ils sont trop nombreux: c'est subjectif, leur nombre n'est pas détermié, tout comme leur répartition et leur concentration

                  Justement pour leur éviter cet inconfort il faut que ça cesse, ça arrête, Chacun a ses limites.
                  ou plutôt, tu veux dire que tu voudrais qu'ils pourrissent loin de ton regard, qu'ils restent ou retournent chez eux, après, c'est leur problème.

                  chacun ses limites oui, mais ici, il s'agit d'un pays, en l'occurence, l'algérie, qui n'est pas une personne mais un pays souverain, aux prétentions républicaines démocratiques et populaires, ce pays a une grande capacité d'accueil et devrai envisager la question des subsahariens comme un élement qui, s'il est convenablement et dument traité, pourrait apporter une multitude de bienfaits à l'économie.

                  ce cas est un baromètre sur la maturité d'une société, et hélas, il est loin de refleter une belle image.

                  Pour la question de les Traiter comme des animaux, c'est toi qui le dis, je ne peux en témoigner.
                  ce qui est certain, c'est que les autorités font la chasse aux subsaharien (des policiers en civil les démasque et les embarquent illico), cette chasse repose uniquement sur des critères éthniques comme le souligne l'article de Beehive.

                  ils ont été dépouillés de leur statuts d'humains, avec une vie, des craintes, des rêves et des ambitions, ce sont, à nos yeux, des indésirables qui doivent disparaitre de notre champs de vision, peu importe ce qui les attend une fois dégagés.
                  Dernière modification par Risk, 26 octobre 2017, 14h41.
                  La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

                  Commentaire


                  • #10
                    Envoyé par Risk
                    ou plutôt, tu veux dire que tu voudrais qu'ils pourrissent loin de ton regard, qu'ils restent ou retournent chez eux, après, c'est leur problème.
                    C'est blessant ce que tu dis là et c'est pas gentil de ta part.
                    Pour le reste, tu as un grand coeur Risk, mais malheureusement il parait que le problème est ailleurs et tu ne veux pas admettre certaines vérités.

                    Commentaire


                    • #11
                      Très bonne analyse Risk, rien à ajouter.

                      Commentaire


                      • #12
                        @l'inconnu:
                        j'ai résumé, en substence ce que tu disais plus haut, en gros "c'est du tant pis pour eux".

                        mais je regrette également la tournure de l'échange, ayant de l'éstime pour ta personne, je ne peux que m'en excuser khô
                        La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                        • #13
                          connais-tu le nombre de ces "réfugiés"?
                          On arrête pas de le dire, plusieurs dizaines voir centaines de millions d'africains veulent quitter leur pays.
                          La population africaine va doubler en 3 décennies.
                          Aucun pays, aucune politique au monde ne peut gérer des flux aussi massifs.

                          200'000 migrants déjà à l'arrivée

                          Autour de 900'000 migrants se tiennent actuellement en Libye, et environ 200'000 semblent déjà avoir les moyens (argent pour les passeurs) pour effectuer immédiatement le voyage en Europe ou qui sont déjà en train de voyager.

                          L'Italie risque de s'effondrer en tant que passeur gratuit

                          Au moins, le ministre de la défense n'embellit rien quand il déclare qu'on ne peut pas parler d'un relâchement: "Nous ne savons pas combien de temps l'Italie va tenir. Peut-être encore quelques mois, peut-être même tout l'hiver. Mais sur les côtes italiennes arrivent chaque jour des milliers de migrants en provenance d'Afrique. Au nord de l'Italie, il y a déjà eu les premières émeutes".

                          Et ces émeutes montrent que la plupart des migrants ne veulent pas rester en Italie, parce qu'ils sont encore influencés par la politique d'invitation de Merkel et qu'ils veulent aller en Allemagne (en passant par l'Autriche). Et les autorités italiennes ne leur donnent de l'argent que s'ils s'engagent par écrit à quitter le pays dans les deux semaines.

                          La moitié du Nigeria (100 millions) veut venir en Europe

                          Pour l'experte du Moyen-Orient Karin Kneissl, qui a vécu pendant plusieurs années au Moyen-Orient, mais qui a aussi voyagé dans divers pays d'Afrique, ce n'est "pas surprenant". Parce que "la chancelière allemande Angela Merkel a tant déclenché. Bien sûr, son attitude inchangée et persistante dans la politique d'asile a eu un effet de pompe aspirante".

                          Par conséquent, pour Madame Kneissl le nombre de personnes qui veulent quitter leur pays d'origine pour tenter leur bonheur économique en Europe monte en flèche. Par exemple au Nigeria, sur 200 millions de personnes, 100 millions sont prêtes à quitter le pays immédiatement, c'est ce qui va attendre bientôt l'Europe. Mais même au Sénégal et au Ghana, qui se portent même mieux que certains pays d'Europe du Sud sur le plan du chômage, il y a une envie effrénée d'aller vers le nord.

                          Et si vous calculez que la population de l'Afrique de l'Ouest (actuellement 320 millions) va presque doubler d'ici 2050 à 650 millions, on peut imaginer à quoi va ressembler l'avenir de l'Europe si chaque migrant arrivant par bateau va être amené automatiquement sur le continent européen.

                          Aucun accord de rapatriement avec les pays africains

                          Un problème supplémentaire pour l'experte Kneissl consiste dans le fait qu'il n'existe presque aucun accord de rapatriement entre les pays africain et l'UE, ce qui rend donc impossible l'expulsion de ces migrants économiques vers l'Afrique.

                          L'analyse du service d'information est consacrée à ce sujet avec des termes étonnamment clairs qui enlèvent toute l'illusion: "L'absence de conditions juridiques ou techniques pour les rapatriements débouche souvent sur un statut de séjour à long terme des personnes concernées."

                          En langage clair, cela signifie que jusqu'à 90 pourcents des migrants qui ont réussi à venir jusqu'en Autriche y resteront. Un collaborateur du ministère a déclaré: «Par conséquent, nous devons protéger nos frontières le mieux possible."

                          Les migrants apportent les conflits interculturels en Europe

                          Un autre gros problème pour Madame Kneissl réside dans le fait que beaucoup de migrants venus en Europe perpétuent leurs conflits ethniques, sociaux et religieux aussi ici avec violence, non seulement comme le démontre l'exemple entre Kurdes et Turcs. Car quotidiennement, des médias de toute l'Europe informent au sujet des conflits interculturels (bagarres, coups de couteau, etc.) entre les différents groupes ethniques, principalement des illégaux - et pas seulement dans les camps de réfugiés.

                          Source Traduction Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch
                          "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

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                          • #14
                            Risk

                            Pas de soucis l'ami.

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                            • #15
                              Du coup monté pour faire monter les africains contre l'Algérie

                              Il suffit de les retourner à la même porte par où ils se sont introduit, chacun saura son chemin de retour vers son pays d'origine.
                              Et puis il y a le roi du Maroc qui leur enverra des aides et de la nourriture pour subsister.

                              PS: Un ami m'informait que des producteurs agricoles algériens offraient 800 DA /jour mais n'ont pu trouver de la main d’œuvre, peut-être pourrait-on les distiller et leur offrir un travail dans la légalité.
                              Dernière modification par okba30, 26 octobre 2017, 17h04.
                              وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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