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Des logements 100% algériens : est-ce que c’est possible ?

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  • Des logements 100% algériens : est-ce que c’est possible ?

    L’Algérie veut construire ses logements avec ses propres moyens. Mardi, le ministre de l’Habitat Abdelwahid Temmar a dit que l’objectif de l’État était « de construire un logement algérien à 100% ». Lors de l’université d’été du FCE (18-19-20 juin), Abdelwahid Temmar a révélé que 70% des contrats de construction de logements ont été attribués à des entreprises étrangères.

    Désormais, le gouvernement veut confier tous les contrats à des entreprises locales. Si la décision politique est claire, il reste à savoir si le gouvernement peut compter sur les entreprises algériennes pour réaliser son programme de logements.


    « Les entreprises algériennes sont non seulement capables mais peuvent aller au-delà », avance d’emblée Larbi Chemam, promoteur immobilier basé à Oran.

    « On peut dire qu’il y a 37.000 entreprises dans le domaine. Je ne parle pas que des promoteurs. Si on donne 20 logements à chacun, on aura 700.000. C’est théorique. S’il s’agit toutefois des 70.000 unités (programme de logement participatif aidé (LPA)) évoqués par le ministre, je pense que nous sommes tout à fait à l’aise pour les réaliser”, calcule M’hamed Sahraoui, président de l’Ordre national des promoteurs immobiliers (ONPI). Et d’ajouter: “D’ailleurs, les entreprises algériennes en ont bien besoin, il y a beaucoup de promoteurs immobiliers en rupture de plans de charge”.

    | LIRE AUSSI : Près de 320.000 logements en souffrance, la formule LPA sera relancée

    Des difficultés

    Mais les professionnels du secteur n’ignorent pas toutes les difficultés à surmonter pour augmenter leurs capacités de production.

    Brahim Hasnaoui, patron du Groupe des sociétés éponyme pointe les problème de management rencontrés par les entreprises locales. « Elles rencontrent des problèmes d’ordre organisationnel. Si on venait à spécialiser les entreprises par corps de métiers (béton, maçonnerie, revêtement, électricité), cela va décupler leurs capacités », soutient-il, optimiste.

    « L’entreprises qui était capable de produire dix (unités) en produira 100. Les capacités locales sont suffisantes si on organise les entreprises par corps de métiers de manière correcte », développe-t-il.

    Larbi Chemam aborde d’autres aspects dont celui de la « visibilité sur le programme », qui est lié au problème du manque de “capacités matérielles”.

    Ces entreprises ne peuvent pas non plus investir « puisqu’elles ne sont pas sûres de la pérennisation d’une activité », poursuit-il. « On peut investir sur le matériel quand on a un programme sur le long terme. Mais si c’est pour un seul chantier, on ne peut pas le rentabiliser », détaille Larbi Chemam qui évoque également le problème de la main d’œuvre. « Mais celui-là peut être réglé rapidement avec la formation », estime le promoteur.

    | LIRE AUSSI : Logement : Ouyahia corrige les objectifs du plan d’action du gouvernement

    Disponibilité des matériaux de construction

    Outre la décision de ne plus recourir aux entreprises étrangères de bâtiment, le gouvernement veut construire des logements avec des matériaux locaux. « Pour le logement social, tous les intrants sont disponibles pratiquement », assure M’hamed Sahraoui. 90% des matériaux de base sont disponibles en Algérie. Maintenant, on peut trouver dans la fabrication locale des produits d’une qualité similaire ou presque ».

    « Nous ne sommes plus dans la période où il y avait le problème de ciment ou de toute sorte de produits », se réjouit le président de l’ONPI qui rappelle toutefois que l’Algérie ne fabrique toujours pas certains équipements à l’image des escalators, des ascenseurs et des groupes électrogènes. « Il n’y a pas de bois algérien pour la réalisation par exemple », note aussi Larbi Chemam qui souligne le fait que le matériel produit en Algérie, à l’instar des grues, coûte parfois plus cher que celui importé, tout en étant de moindre qualité.

    Les logements coûteront-ils plus cher ?

    Au-delà des matériaux de construction, la décision de donner la priorité aux entreprises algérienne pose le problème du coût du logement. « Ça serait pas plus cher, non », répond Larbi Chemam. « Les groupes chinois font les gros œuvres. Ils ont une performance sur le béton. Pour les seconds œuvres, ils sont moins performants et leur main d’œuvre se mobilise moins », explique M’hamed Sahraoui.

    Brahim Hasnaoui pense lui aussi que les logements produits par des entreprises locales ne coûteront pas plus cher que ceux construits par les étrangers. « Des entreprises algériennes construisent des logements sociaux moins chers que ceux réalisés par des Chinois », assure-t-il, fièrement. L’entrepreneur refuse, cependant, de parler de coûts bas du logement. « Pour moi, le coût du logement au départ n’est pas significatif. Le coût se calcule sur vingt ans. Il faut qu’on soit capable d’intégrer un certain nombre d’éléments dont l’éducation et la santé”, développe-t-il.

    Selon lui, le prix d’un logement « ne peut pas être uniforme ». « Chaque région a ses particularités. La notion du coût est toute relative. L’erreur que fait le ministère est de parler de coûts normatifs. Par rapport à quoi ? L’État doit mettre en place un système où les prix réels sont définis par la concurrence. Tant qu’on n’arrive pas à cette concurrence, on n’aura pas de prix normatif », soutient-il.

    Pour Larbi Chemam, les entreprises étrangères ne doivent pas être exclues. « Il faut prioriser les entreprises algériennes sans exclure les entreprises étrangères. La concurrence permet certaines choses notamment en matière de qualité de travail. Mes employés ont appris beaucoup de choses après l’arrivée des travailleurs chinois », assure-t-il.

    Pour le patron d’un groupe de BTP, “il peut y avoir un problème de capacité de réalisation”. “Au plan de la technologie, il n’y a aucun problème. En revanche, les capacités nationale en matière de réalisation de logements sont limitées, autour de 50.000 unités par an. Si on veut faire plus, il faudrait faire appel aux étrangers”, explique-t-il.

    tsa
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
    Johann Wolfgang von Goethe

  • #2
    On peut dire qu’il y a 37.000 entreprises dans le domaine. Je ne parle pas que des promoteurs. Si on donne 20 logements à chacun, on aura 700.000. C’est théorique.
    7ed ma yekhla3na

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    • #3
      Pourquoi pas...allez on va penser positif....

      Le seul truc qui me chiffonne quand meme : le savoir faire ils vont le cherher ou ?
      car dans leurs declarations ils sont "a peu Prés", dans leurs élaborations "ils sont á peu prés", dans leurs achats
      tous les intrants sont disponibles pratiquement
      , dans la qualité
      des produits d’une qualité similaire ou presque
      ... je m arrete lá mais avec des si on met Paris en bouteille.

      Au lieu de qu ils fassent, qu ils etablissent , mais surtout qu ils forment, qu ils nettoient ce secteur pollué comme le reste par la corruption.

      Le savoir faire: voila ce qu il manque cruellement en Algerie !
      Always on the sunny side.....

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      • #4
        « Les groupes chinois font les gros œuvres. Ils ont une performance sur le béton. Pour les seconds œuvres, ils sont moins performants et leur main d’œuvre se mobilise moins », explique M’hamed Sahraoui.
        Des logements 100% algériens : est-ce que c’est possible ?

        donc ca ne peut pas être possible!!
        sachant que le travail concernant les finitions est le plus couteux en terme de mains d’œuvre et même de matériaux.

        je pense que ce qui rend les constructions de logements relativement chers,c'est un alignement des constructeurs algériens sur le bâtiment français et ses techniques,ce qui constituerait un handicap qui plomberait les prix parceque sur terre nord africaine aux spécificités différentes.

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