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La peur des serpents et araignées serait inscrite dans votre ADN

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  • La peur des serpents et araignées serait inscrite dans votre ADN

    Si la simple idée de voir un serpent filer entre vos jambes ou une araignée remonter tranquillement sur votre bras vous glace le sang, c'est sans doute une question de génétique.

    Les phobies sont-elles innées ou apprises? Une vaste question à laquelle a tenté de répondre une équipe de scientifiques de l'Institut pour le cognitif humain et la science du cerveau en Allemagne et de l'université Uppsalla en Suède.

    Leur étude publiée mi-octobre dans la revue Frontiers in Psychology indique que cette phobie est en réalité... héréditaire. Elle montre que des nourrissons âgé de six mois -qui ne connaissent pas encore les dangers de tels animaux- montrent déjà des signes de stress quand ils voient un serpent ou une araignée.

    Dans leur expérience, les scientifiques ont montré à un groupe de bébés des images d'araignées et de serpents, entrecoupées d'images de fleurs et de poissons, toutes de la même taille et de la même couleur. Quand le regard des enfants se pose sur les images de serpents ou d'araignées, leurs pupilles s'élargissent significativement. Un signe qui indique que le sujet est en train de subir un stress interne.

    Stefanie Hoehl, principale auteur de cette étude et neuroscientifique à l'Institut Max Planck de Leipzig, dit à ce propos dans un entretien à Science Daily: "Dans des conditions de lumière constante, ce changement de taille des pupilles est un signal important pour l'activation du système noradrénergique dans le cerveau, responsable des réactions de stress. En conséquence, même les bébés les plus jeunes semblent être stressés par ces groupes d'animaux."

    Le raisonnement des chercheurs consiste à dire qu'il s'agit d'un développement évolutif, similaire à celui des primates. "Cette réaction de stress héritée nous prédispose à percevoir ces animaux comme dangereux ou dégoûtants. Quand ce phénomène est accompagné d'autres facteurs plus éloignés, il peut vite se transformer en une vraie peur voire une phobie", explique Stephanie Hoel.

    Du rhinocéros aux seringues

    Cette peur instinctive peut ensuite être accentuée par la propre peur d'un parent, qui facilite à développer un trouble de l'anxiété.

    L'équipe de chercheurs a également remarqué que les bébés qui ont subi l'expérience n'associent pas les photos de rhinocéros, d'ours et autres animaux potentiellement dangereux, à la peur. Les scientifiques expliquent cette non-réaction par le fait que ces animaux n'ont jamais vraiment vécu au plus près de l'Homme, tandis que les serpents et araignées vivent à ses côtés depuis toujours. "Pour les risques modernes comme les couteaux, les seringues ou les prises, c'est le même problème. Ces objets n'existent que depuis peu de temps, et il n'y a pas encore eu assez de temps pour établir des mécanismes de réaction dans le cerveau depuis la naissance."

    Huffpost
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