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Les erreurs stratégiques de l'OLP et du Front du Polisario?

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  • Les erreurs stratégiques de l'OLP et du Front du Polisario?

    René Bana- grand connaisseur des luttes d'indépendances- pointe du doigt des erreurs stratégiques commises tant par l'OLP que par le Front du Polisario et notamment:

    1ère faute: La renonciation à la lutte armée de l'OLP et du Polisario

    La renonciation à la lutte armée avant la satisfaction de ses objectifs nationaux, autrement dit la répudiation de la guérilla, la marque de fabrique des guerres de Libération, un des fondements du combat national, a constitué la première faute majeure.

  • #2
    Les mouvements d'indépendance sahraouis firent leur apparition au début des années 60, appuyés presque ouvertement par le Maroc et la Mauritanie. Un groupe d'étudiants du Sahara créa à Rabat, en 1972, un mouvement révolutionnaire islamique (le Front de Libération de Saguia el Hamra et du Rio de Oro), partisan d'une indépendance du territoire au sein du Maghreb.

    Grâce à la sympathie du régime libyen et à son aide, le groupe put commencer ses activités dans la colonie. Le régime franquiste essaya à son tour de créer, en 1975, un certain nombre de mouvements plus ou moins téléguidés et partisans d'une « indépendance négociée » avec l'Espagne. L'un d'eux, le P.U.N.S., sera ensuite absorbé par le Maroc, et son chef le plus en vue nommé secrétaire d'Etat de « la nouvelle province du Sud ».

    Lorsque, pendant l'été 1975, une mission des Nations Unies parcourut tout le territoire du Sahara occidental, elle se rendit parfaitement compte que le Front Polisario contrôlait politiquement la grande majorité de la population, favorable en général à l'autodétermination, premier pas avant l'indépendance.

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    • #3
      -Le piège du processus de paix

      La stratégie israélo-américaine a visé, d'une part, à rompre le "Front Arabe" dans une négociation globale sur la totalité du contentieux israélo-arabe, en découpant le processus par tranches, en fonction des besoins spécifiques des Israéliens et des Américains à l'égard de l'état arabe concerné; A donner, d'autre part, une caution juridique à un rapport de force favorable à l'État Hébreu, en modulant les exigences israéliennes en fonction du momentum stratégique de la conjoncture régionale.

      Ainsi le refus israélien de négocier a été imputé, dans un premier temps, à l'absence d'interlocuteurs arabes ou palestiniens; dans un deuxième temps, les pourparlers ont été subordonnés à la présence de négociateurs palestiniens agrées par Israël, seul cas diplomatique où l'ennemi choisit les négociateurs adverses. Dans un troisième temps, au refus de faire de la Palestine une base soviétique; dans un quatrième temps, au refus de faire de Gaza, une base islamiste; dans un cinquième temps, au refus de faire de Gaza une base iranienne-.

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      • #4
        Pendant ce temps surgissaient des différences au sein du gouvernement espagnol. Les partisans d'une « indépendance protégée par l'Espagne » avec à leur tête le général Franco lui-même qui, en bon militaire spécialiste des questions africaines, se méfiait des intentions du Maroc, s'opposaient à ceux qui prônaient le maintien à tout prix des bonnes relations avec la monarchie alaouite, étant donné la « dépendance » de l'Espagne pour la question de Ceuta et Melilla, le problème de la pêche et la présence des 1 8 000 Espagnols résidant au Maroc. Mais la maladie du général Franco, sa mort et l'organisation de la Marche Verte par le Maroc firent triompher la deuxième thèse, tandis que l'opinion publique stupéfaite et effrayée condamnait unanimement « la livraison du Sahara au monarque féodal et à ses alliés ».

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        • #5
          Du plan Rogers, en 1970, (du nom de William Rogers, secrétaire d'état de Richard Nixon), au processus de paix d'Oslo (1993), soit 23 ans, l'objectif apparent des États Unis a été de donner aux États arabes l'impression que les Américains étaient soucieux d'instaurer la paix au Moyen Orient. Mais ce stratagème visait en fait par effet d'usure à entraîner les Arabes à souscrire à un traité de paix à des conditions avantageuses pour l'État Hébreu."

          Sous couvert d'une recherche de la paix, les États Unis font du zèle lors des défaites arabes, comme ce fut le cas lors de la signature du Traité de Paix israélo-libanais, mort-né, en 1983, à la suite de la destruction du sanctuaire libanais de l'OLP). Ou pour obtenir la caution arabe à des équipés impériales contre les pays arabes, comme ce fut le cas lors de la conférence de Madrid en 1990, dans la foulée de la première invasion américaine de l'Irak, ou la conférence d'Annapolis, en 2007, dans le prolongement de la deuxième invasion américaine de l'Irak.

          Le show diplomatique et médiatique offert aux arabes en cette occasion paraît destiné à les amadouer, en flattant la vanité des dirigeants. Mais Washington se désintéresse du processus aussitôt ses objectifs atteints.

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