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Hamid El Kasri - Aïcha Hamdouchia

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  • Hamid El Kasri - Aïcha Hamdouchia

    dz(0000/1111)dz

  • #2
    merci katiaret pour le partage, je suis grand fan DE Si Hamud Kasri et de la musique gnaoui.

    Pour l'anectode, voici l'histoire de Aicha Hamdouchia ou Lalla Aicha Kandicha




    L'histoire et la légende avec Lalla Aïcha Qandicha


    Peu avant Moulay Idriss, en venant de Meknès, un panneau «Sidi Ali» indique une route à droite qui grimpe au milieu des oliviers le long du versant sud du massif du Zerhoun. Beni Rachid, le vrai nom du village n’est mentionné nulle part.
    Là se trouve un des plus grands mausolées du pays, celui où gît le saint Sidi Ali Ben Hamduch qui fonda, au 17ème siècle, la confrérie des Hamadcha. C’était au temps où le Sultan Moulay Ismaël, grand bâtisseur et coupeur de têtes, à qui le roi de France Louis XIV avait refusé la main de sa fille, faisait construire sa capitale monumentale à Meknès par des milliers d’ouvriers venus du Sud du Sahara.
    LE MOUSSEM DE SIDI ALI
    Chaque année, après la fête de mouloud – qui célèbre la naissance du Prophète Mahomet, prière et paix sur lui – c’est le moussem de Sidi Ali. Des milliers de fidèles viennent de tout le Maroc pour un pèlerinage de cinq jours. Le village devient un monde spirituel et mystérieux où le sacré côtoie le profane et parfois même le tabou. Longues nuits de musique et danses processionnaires, transes collectives, superstitions, pratiques chamaniques, sacrifices, se succèdent durant tout le moussem. Ces jours-là, les jnun sont partout !
    On y honore Sidi Ali, qui, la tête tournée vers La Mecque, repose sous un catafalque. De la paroi rocheuse sur laquelle se trouve sa tombe, coulent les eaux de l-Ayn Kabir. Des eaux réputées contenir beaucoup de baraka. Tout au long de l’année, des pèlerins y viennent se soigner.

    À deux kilomètres de Beni Rachid dans le village de Beni Ouarad se trouve une autre tombe, sur laquelle se rendent également les pèlerins, celle de Sidi Ahmed Dghughi qui était le serviteur de Sidi Ali Ben Hamduch.
    Tous deux, Sidi Ali et Sidi Ahmed s’alimentaient à la source du soufisme, ils adoraient Dieu et pratiquaient la prière. Leur extraordinaire capacité d’adoration attirait la baraka de Dieu, leur permettant d’aider les gens contre les malédictions et de les apaiser des troubles liés à la possession par les jnun.
    LES JNUN
    Les jnun sont des « esprits » distincts des êtres ordinaires de la vie de tous les jours. Le Coran affirme leur existence. Il y est écrit que Dieu créa les humains d’argile comme une poterie et les jnun d’une fumée sans feu. On dit qu’ils aiment l’eau, les marécages, les fondrières, les puits, les sources, la mer. Souvent, ils vivent dans des grottes ou des excavations, sous la terre, bien que certains soient réputés habiter dans l’air entre la terre et le ciel.
    Créatures intelligentes mais dépourvues de corps, les jnun ne sont habituellement pas perceptibles par les sens. Ils sont toutefois capables de se rendre visibles en prenant le plus souvent une forme animale : serpent, grenouille, guêpe, chameau, âne, chacal. Mais ils peuvent apparaître parfois aussi en femmes tentatrices ou hommes séducteurs !
    Les jnun, que l’on évoque presque toujours de manière allusive : « ces gens-là », « les gens de sous la terre », pour éviter de les attirer, ne sont pas nécessairement mauvais ou malfaisants. Néanmoins, ils sont fantasques, capricieux et colériques – et sont dès lors potentiellement dangereux. S’ils sont blessés ou offensés, ils exercent des représailles sans attendre.
    LA LEGENDE
    Selon la légende, Sidi Ali demanda à Sidi Ahmed d’aller au Soudan – aujourd’hui ce serait au Mali – pour faire venir la femme du roi de ce pays qui était une puissante djinniyya, comprenant qu’il pourrait, grâce à elle, bien mieux apaiser les souffrances et même faire sortir les jnun des corps des gens.
    Mais c’était un long voyage à entreprendre, plus de six semaines, dit-on. Sidi Ali ordonna alors à Sidi Ahmed de fermer les yeux. Quand ce dernier les rouvrit, il se trouvait devant le palais du roi du Soudan. Il entra et profita que tous les gardes étaient endormis pour emporter avec lui une flûte en roseau, un tambour plat et la fameuse djinniyya Aïcha Qandicha.
    Par ses ruses et son audace, Sidi Ahmed réussit à échapper aux soldats et aux jnun du roi qui ne manquèrent pas de le pourchasser après s’être tous réveillés de leur torpeur.
    Mais lorsque Sidi Ahmed et Aïcha Qandicha arrivèrent dans le Zerhoun, ils surprirent les gens du village qui pleuraient près du figuier, aujourd’hui l’arbre sacré d’Aïcha. Sidi Ali venait de mourir. Bouleversé par la douleur, Sidi Ahmed se donna de grands coups sur la tête avec les poings, des pierres, une hache…Tant et si bien que le sang se mit à couler. De ce jour, dit-on, date le gul, la pratique des Hamadcha de se taillader la tête lorsqu’ils entrent en transe…
    La légende raconte que la djinniyya Aïcha Qandicha, quant à elle, disparut dans la terre en s’enfonçant dans cette grotte sombre et boueuse flanquée d’un énorme figuier, sur le chemin entre Beni Rachid et Beni Ouarad…
    Aux racines aériennes du figuier, sont accrochés des rubans et des bouts de chiffons. Ce sont les femmes en pèlerinage qui les nouent, formant le vœu d’offrir un sacrifice à Aïcha Qandicha si elle leur accorde ce qu’elles souhaitent.
    Lalla Aïcha Qandicha est connue de tous les Marocains. Reine du royaume invisible des jnun, elle est vénérée comme une sainte et redoutée comme une ogresse, apparaissant aussi bien sous les traits d’une belle femme, que sous ceux d’une vieille sorcière, mais toujours avec des pieds de chameau.
    Figure ambivalente qui peut être identifiée à Astarté, divinité de l’âge du bronze, probablement amenée au Maroc par les premiers envahisseurs phéniciens, elle se nourrit des offrandes et des sacrifices qui lui sont faits.
    Son monde est un monde de femmes et de couleurs, de parfums, de bougies, de henné et de sang des bêtes ; toutes ces matières permettant le hal, la transe extatique dans laquelle entrent les Hamadcha qui la vénèrent.
    Dernière modification par riad020, 03 novembre 2017, 11h57.

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    • #3
      En fait, il existe plusieurs versions de Lalla Aicha Hamdouchia, chantées par tous les Maalems Gnaouis, cette chanson est une classique du répertoire gnaoui au Maroc.

      La meilleure selon mon opinion est celle la, toujours chantée par Hamid Kasri

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