La glorification de soi et de ses complices?... Et pourquoi pas?…. Style… je suis l’as du cœur, le meilleur des mieux, le mieux des mieux, le plus mieux de tous, le passionné du kriss, le spécialiste du lipome ou des verrues, l’empereur des hémorroïdes, le sultan des tuberculoses, la toute prête, la prête à tout etc… etc… et le village ou la ville ou la tribu d’y aller de ses entrains thuriféraires…. Style… c’est la crème des plus bons, le roi de la pathologie des postérieurs, y a que lui, le foie... il excelle, la varicelle... en un clin d'œil, et la rougeole... alors là... etc…. etc…. Et puis ça mêle tout…. La science, la magie noire, le marabout d’à côté, le djinn tonique des pastorales…. Normal après tout, la démocratie c’est bien le droit aux logorrhées…. C’est à l’élection qu'il faut voir tout ça. Il faut convaincre coûte que coûte… sacrés plaisantins !... Direction: direct partout : kabaks, troquets, hammams, salons de coiffure, hôtels borgnes, lupanars…. Un coup par ci, un coup par là… Vite, vite…. La nation a besoin de héros ! Eh bien, on va lui en fournir, nous, des héros et tout de suite…. Combien de docs … vous dites ? un par habitant…. Parfait… un par habitant ! Et d’un ! Ah ! Il vous manque un spécialiste des veines ? Veinards que vous êtes… on en a une bonne centaine…. Là sous le bras …. Et le populiste, en un geste auguste de semeur de générosités, d'éparpiller la promo... Oyez... braves gens... Oyez... Z'Administrateur est là....
Tout le monde fait du populisme... Chacun flatte son miroir et les miroirs se marrent.... Et puis après tout qu'importe demain pourvu que tout leur semble, aujourd'hui, au mieux de leurs manières... Les Tiers-Mondistes sont-ils donc condamnés à la légèreté, au pas sérieux, aux projets sans lendemain, à l'échec et à l'enjouement inexpliqué?.... "Ils n'ont pas le sens De ce qu'est leur vie C'est une innocence Que je leur envie...(L. Aragon)"... Alors chauffons la peau de mouton et que tout aille au luth final ou au Diable.....
Plus sérieux.... Ces toubibs, comment font-ils pour être d'aussi grands toubibs ?... Pas la peine de s'échiner sur les bouquins inutiles, apprendre, comprendre, gardiens assidus des nuits d'astreinte, le dico en poche et la curiosité en éveil... Pas la peine de veiller... Pas la peine d'examiner... Pas la peine... Pas la peine.... Rien de tout cela.... Il faut charger quelques acolytes, amicaux, familiaux et au besoin rémunérés, pour le marketing... Simplement... Et pourquoi pas son boucher, son marchand de fruits et légumes, son mécano, ses voisins et qui d'autre encore... Ils sont si convaincants, les diablotins ! Et se charger soi-même de tout le reste.....
D'abord le fla-fla.... Ce n'est pas facile... Des jours et des nuits d'exercices, de gymnastique, de grimaces, la totalité des neurones braqués sur l'attitude, la pose, l'air, la démarche, l'accoutrement... C'est une science, petit... la seule, petit! Prof. Pignouf, lui, c'est l'œuvre achevée, l'épure absolue, la perfection même.... Il faut avoir un mépris suprême des autres pour les couillonner de la sorte... avec de l'apparat et du semblant.... Tous promis au trou final? Tant pis mais tout de même si heureux d'être occis par la Notoriété! Balayer, avec la main nonchalante et la lippe retroussée du dédain, un mal complexe pour s'extasier devant une tumeur bénigne de quelques livres, l'exhiber, la proposer au journal de la ville et à la rumeur publique.... Premier en son village et la risée à quelques verstes à peine plus loin...
Ensuite, il faut composer l'équipe... la grande équipe au service de l'Ego.... une populace de figurants, sbires agités, obséquieux, esclaves, serpillières mille fois par jour piétinées... fais moi un café, cire mes pompes, lave ma blouse, aide moi à l'enfiler, à l'enlever, comment me trouves tu? Va dire aux ploucs que je suis le meilleur docteur de la galaxie.... et les cabots déhardés courent un peu partout, dans tous les sens, inventant au passage quelques hauts faits de lame au manitou..... Eux-mêmes ont appris le métier... Il faut aller maintenant à plus de zèle... la course entre collègues.... la course vers le chef.... Courtisans, hétaïres, sprinters essoufflés, héros d'un bref instant... l'instant du sourire espéré... le sourire du kapo.... La journée s'est bien passée... On s'en souviendra....
Il y a de tout dans l'équipe: barbeaux, barbus, meufs efficaces et pas chères, tous laudateurs... Normal.... c'est leur patron... Le marché conclu et reconduit? Il les paie.... Ils s'asservissent... Ils se couchent.... à plat ventre... à genoux.... au piquet.... Ils sont de gauche quand le chef est pris de lyrisme égalitaire, de droite quand il faut compter les sous, du côté du Bon Dieu pour haleter de spiritualités et de tartufferies, ou du Diable à chaque fois que l'occasion canaille se présente.... Mais toujours du milieu: yeux torves, lordose de laquais, valetaille prétentieuse... un concentré de crétins, débiteurs de sornettes, sycophantes que tout ébaudit, baudets en leurs métiers.... les postures trahissent toujours l'insignifiance, l'incompétence, la dangerosité.... Prof. Pignouf l'est aussi à cela près, c'est que, lui, tient la louche et, eux, l'écuelle.... Ils le savent, les chiens!.... Il le sait, l'ignoble!..... Qu'ils jaspinent à sa gloire, c'est ce qu'il demande!... Juste un supplément de semoule, c'est ce qu'ils veulent.... Et tiens.... bouffe, bâfre, mange! L'esclave reprendra ses forces et ses habitudes....
Kim Il Sung? Peuf! Ceausescu? Re-peuf! Idi Amine Dada? Re-peuf peuf! Bokassa? Re-peuf-peuf-peuf-peuf....Rien de tout ça.... C'est tous ceux-là en même temps plus le Roi du Lesotho plus Ubu Roi plus une bonne brochette d'autres rigolos....Car c'est Prof. Pignouf.... Son nom partout: à l'entrée du cabinet, à la sortie, sur les bidets, sur la chasse d'eau, sur l'horloge, dans l'ascenseur, dans les journaux, sur le front des personnels.... Partout..... Sur tous....
Seulement, un chef n'est rien sans esclaves, un dictateur, qu'est-il sans populace?, peu de choses, l'insignifiance même, un capitaine d'industrie sans ouvriers, une crotte de cabot.... Tous ces gus ont un besoin existentiel des autres. Prof. Pignouf ne déroge point à cette règle.
Il organisa, à la manière des personnages cités plus haut, sa propre chiourme, en attribuant à tout un chacun, la tâche qu'il jugeait être la plus idoine.
Tout le monde fait du populisme... Chacun flatte son miroir et les miroirs se marrent.... Et puis après tout qu'importe demain pourvu que tout leur semble, aujourd'hui, au mieux de leurs manières... Les Tiers-Mondistes sont-ils donc condamnés à la légèreté, au pas sérieux, aux projets sans lendemain, à l'échec et à l'enjouement inexpliqué?.... "Ils n'ont pas le sens De ce qu'est leur vie C'est une innocence Que je leur envie...(L. Aragon)"... Alors chauffons la peau de mouton et que tout aille au luth final ou au Diable.....
Plus sérieux.... Ces toubibs, comment font-ils pour être d'aussi grands toubibs ?... Pas la peine de s'échiner sur les bouquins inutiles, apprendre, comprendre, gardiens assidus des nuits d'astreinte, le dico en poche et la curiosité en éveil... Pas la peine de veiller... Pas la peine d'examiner... Pas la peine... Pas la peine.... Rien de tout cela.... Il faut charger quelques acolytes, amicaux, familiaux et au besoin rémunérés, pour le marketing... Simplement... Et pourquoi pas son boucher, son marchand de fruits et légumes, son mécano, ses voisins et qui d'autre encore... Ils sont si convaincants, les diablotins ! Et se charger soi-même de tout le reste.....
D'abord le fla-fla.... Ce n'est pas facile... Des jours et des nuits d'exercices, de gymnastique, de grimaces, la totalité des neurones braqués sur l'attitude, la pose, l'air, la démarche, l'accoutrement... C'est une science, petit... la seule, petit! Prof. Pignouf, lui, c'est l'œuvre achevée, l'épure absolue, la perfection même.... Il faut avoir un mépris suprême des autres pour les couillonner de la sorte... avec de l'apparat et du semblant.... Tous promis au trou final? Tant pis mais tout de même si heureux d'être occis par la Notoriété! Balayer, avec la main nonchalante et la lippe retroussée du dédain, un mal complexe pour s'extasier devant une tumeur bénigne de quelques livres, l'exhiber, la proposer au journal de la ville et à la rumeur publique.... Premier en son village et la risée à quelques verstes à peine plus loin...
Ensuite, il faut composer l'équipe... la grande équipe au service de l'Ego.... une populace de figurants, sbires agités, obséquieux, esclaves, serpillières mille fois par jour piétinées... fais moi un café, cire mes pompes, lave ma blouse, aide moi à l'enfiler, à l'enlever, comment me trouves tu? Va dire aux ploucs que je suis le meilleur docteur de la galaxie.... et les cabots déhardés courent un peu partout, dans tous les sens, inventant au passage quelques hauts faits de lame au manitou..... Eux-mêmes ont appris le métier... Il faut aller maintenant à plus de zèle... la course entre collègues.... la course vers le chef.... Courtisans, hétaïres, sprinters essoufflés, héros d'un bref instant... l'instant du sourire espéré... le sourire du kapo.... La journée s'est bien passée... On s'en souviendra....
Il y a de tout dans l'équipe: barbeaux, barbus, meufs efficaces et pas chères, tous laudateurs... Normal.... c'est leur patron... Le marché conclu et reconduit? Il les paie.... Ils s'asservissent... Ils se couchent.... à plat ventre... à genoux.... au piquet.... Ils sont de gauche quand le chef est pris de lyrisme égalitaire, de droite quand il faut compter les sous, du côté du Bon Dieu pour haleter de spiritualités et de tartufferies, ou du Diable à chaque fois que l'occasion canaille se présente.... Mais toujours du milieu: yeux torves, lordose de laquais, valetaille prétentieuse... un concentré de crétins, débiteurs de sornettes, sycophantes que tout ébaudit, baudets en leurs métiers.... les postures trahissent toujours l'insignifiance, l'incompétence, la dangerosité.... Prof. Pignouf l'est aussi à cela près, c'est que, lui, tient la louche et, eux, l'écuelle.... Ils le savent, les chiens!.... Il le sait, l'ignoble!..... Qu'ils jaspinent à sa gloire, c'est ce qu'il demande!... Juste un supplément de semoule, c'est ce qu'ils veulent.... Et tiens.... bouffe, bâfre, mange! L'esclave reprendra ses forces et ses habitudes....
Kim Il Sung? Peuf! Ceausescu? Re-peuf! Idi Amine Dada? Re-peuf peuf! Bokassa? Re-peuf-peuf-peuf-peuf....Rien de tout ça.... C'est tous ceux-là en même temps plus le Roi du Lesotho plus Ubu Roi plus une bonne brochette d'autres rigolos....Car c'est Prof. Pignouf.... Son nom partout: à l'entrée du cabinet, à la sortie, sur les bidets, sur la chasse d'eau, sur l'horloge, dans l'ascenseur, dans les journaux, sur le front des personnels.... Partout..... Sur tous....
Seulement, un chef n'est rien sans esclaves, un dictateur, qu'est-il sans populace?, peu de choses, l'insignifiance même, un capitaine d'industrie sans ouvriers, une crotte de cabot.... Tous ces gus ont un besoin existentiel des autres. Prof. Pignouf ne déroge point à cette règle.
Il organisa, à la manière des personnages cités plus haut, sa propre chiourme, en attribuant à tout un chacun, la tâche qu'il jugeait être la plus idoine.
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