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Nouvelle-Calédonie : 40 ans de lutte pour l'indépendance

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  • Nouvelle-Calédonie : 40 ans de lutte pour l'indépendance

    Les Caldoches acceptent le verdict des Kanaks qu'en serait-il du voisin?
    La population des Kanaks ne dépasse pas celle de la RASD !
    La question qui se pose pourquoi d'un côté la France accepte l'autodétermination des Kanaks mais ne soutient pas celle des Sahraouis ?


    A l'approche du référendum d'autodétermination et alors que s'est tenue, jeudi 2 novembre, la 16e réunion du comité des signataires de l’accord de Nouméa, voici en cinq jalons et archives sonores la façon dont s'est structurée depuis la fin du XXe siècle l'idée d'indépendance en Nouvelle-Calédonie.

    Un référendum d'autodétermination est prévu en 2018 en Nouvelle-Calédonie. La date du scrutin reste encore à déterminer mais ce sera, selon le calendrier défini par l'Accord de Nouméa, en novembre 2018, au plus tard. Comment est née l'idée d'indépendance en Nouvelle-Calédonie, île du Pacifique dont la France a pris possession en 1853 ?

    Le chemin a été sinueux et parfois violent, comme en 1878 lors d'une insurrection kanak contre la colonisation, qui s'est soldée par 1 200 morts dans le camp du soulèvement. Ce n'est qu'en 1946 que la Nouvelle-Calédonie cesse d'être nommée colonie. Les Kanak obtiennent alors la liberté de circulation, de propriété, et leurs droits civils. Le droit de vote, également accordé en 1946, ne devient vraiment effectif qu'en 1957, un an après la loi-cadre du ministre français d'outre-mer Gaston Defferre qui commence à amener la Nouvelle-Calédonie vers plus d'autonomie. Cette loi-cadre crée notamment un Conseil de gouvernement local. D'une culture mélanésienne revendiquée lors d'un festival à une prise d'otage tragique, des Accords de Matignon à ceux de Nouméa, voici cinq jalons décisifs depuis 1975, qui ont structuré la lutte pour l'indépendance kanak :1975 : Le festival Mélanésia 2000 et le congrès de Temala

    En septembre 1975, plus de 50 000 personnes assistent au festival Mélanésia 2000, premier festival des arts mélanésiens organisé en Nouvelle-Calédonie. De nombreuses cérémonies se déroulent durant cinq jours sur le site du futur Centre culturel Tjibaou, sur la péninsule de Tina (Centre prévu dans les accords de Matignon en 1988 et inauguré en mai 1998 par le Premier ministre Lionel Jospin, présent pour la signature de l'Accord de Nouméa). Ce festival, en plus du côté culturel, porte aussi un message politique. Il s'agit de la première représentation publique pour la reconnaissance de la culture kanak.

    Jean-Marie Tjibaou revient ainsi sur la signification de Mélanésia 2000 sur le plateau de RFO (6 octobre 1988) :

    C'était la première fois que des Kanak se rassemblaient pour dire qu'ils ne sont pas seulement des vestiges d'une race en voie de disparition mais qu'ils sont fondamentalement présents avec une volonté de construire l'avenir, de partager l'avenir en apportant ce qu'ils ont de saveur à la vie moderne.

    Trois mois après Mélanésia 2000, en décembre 1975, les mouvements indépendantistes kanak s'unissent au sein du Parti de libération kanak Palika, lors du congrès de Temala. En 1978, le Front indépendantiste est créé par six partis, dont le Palika.

    1984 : Le gouvernement provisoire de Kanaky

    Avec l'élection de François Mitterrand en 1981, les attentes indépendantistes s'expriment plus fermement. En 1983, lors de la table ronde de Nainville-les-Roches (Essonne), un "droit à l'indépendance" est reconnu aux Kanak et une négociation débute pour l’autodétermination. En 1984, le Front de libération national kanak socialiste (FLNKS), qui remplace le Front indépendantiste, mécontent de l'avancée des négociations appelle au boycott des élections territoriales et met en place un "Gouvernement provisoire de Kanaky" présidé par Jean-Marie Tjibaou. C'est le début de quatre ans d'un conflit politique et ethnique appelé les "Évènements" qui a fait des dizaines de morts et qui ne prend fin qu'avec la prise d'otage sanglante de la grotte de l'île d'Ouvéa.

    1988 : Prise d’otage et Accords de Matignon

    Le matin du 5 mai 1988, des forces spéciales françaises et le GIGN prennent d'assaut une grotte, sur l'île d'Ouvéa, où des indépendantistes kanak du FLNKS détiennent une vingtaine de gendarmes. Au terme de combats très violents, dix-neuf ravisseurs et deux militaires sont tués. Ce dénouement sanglant des "Évènements" déclenche des négociations, sous la médiation du Premier ministre Michel Rocard. Le 26 juin 1988, les Accords de Matignon sont signés. Ils prévoient notamment l'organisation d'un scrutin d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie dans les dix ans.

    Le Premier ministre Édouard Philippe a rendu hommage le 31 octobre 2017 à deux signataires des Accords de Matignon : Jean-Marie Tjibaou, alors président du FLNKS et Jacques Lafleur, du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (anti-indépendantiste) :

    Jean-Marie Tjibaou, et son secrétaire général, Yeiwéné Yeiwéné, ont été assassinés le 4 mai 1989, sur l'île d'Ouvéa, par un ancien militant du Palika qui leur reprochait la signature des Accords de Matignon.

    1998 : L'Accord de Nouméa, double légitimité et citoyenneté néo-calédonienne

    Finalement, dix ans après les Accords de Matignon, indépendantistes et non-indépendantistes décident de négocier de nouveaux accords avec l'État. Le 5 mai 1998, l'Accord de Nouméa est signé puis validé en novembre par un vote sur l'île. Dans l'Accord de Nouméa, la France reconnaît "les ombres de la période coloniale". Le texte met en place une autonomie forte, avec l'organisation d'un transfert progressif de compétences de Paris à Nouméa. Paris ne doit conserver, à terme, que les pouvoirs régaliens. L'Accord de Nouméa prévoit également, de nouveau, l'organisation d'un scrutin d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie dans les dix ans (avec possibilité d'organiser, sur demande du Congrès calédonien, deux autres scrutins jusqu'en 2022, si le non l'emportait lors du premier référendum) et invite, d'ici là, à une meilleure prise en compte de l'identité kanak (avec la construction d'un destin commun) et à lapromotion de la culture et des langues kanak en leur attribuant un statut civil coutumier.
    Années 2010 : la construction d'une nation

    En 2010, la Nouvelle-Calédonie a adopté un hymne, une devise, le graphisme des billets de banque et le double drapeau. Les transferts de compétences se poursuivent. La fin de ce processus, normalement prévu en 2014, a pris du retard. Les transferts se poursuivent en 2017. La première semaine de novembre 2017, le Comité des signataires de l'Accord de Nouméa se réunit à Paris. Objectif : organiser la consultation sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, au plus tard en novembre 2018. La date du scrutin, ainsi que la question à poser doivent être définis. La question de la constitution d'un corps électoral est également posée. En effet, l'inscription automatique des natifs (les Caldoches ou les résidents installés avant 1994 sur l'île) sur la liste référendaire divise les parlementaires en Nouvelle-Calédonie. Une partie des indépendantistes réclame que seuls les Kanak y soient automatiquement inscrits.

    Il n'est pas question qu'il y ait une différence de traitement entre les Kanak et les autres, protestent les loyalistes. De leur côté, les indépendantistes du FLNKS estiment que ce corps électoral correspond à un "équilibre trouvé en 1998 et qu'il n'est pas envisageable d'y revenir". Avant les réunions de travail qui se déroulent toute la première semaine de novembre 2017, Édouard Philippe a appelé à définir des règles claires pour le scrutin, pour "que cette consultation ne prenne pas la forme d'un affrontement". Une nouvelle réunion du Comité des signataires de l'Accord de Nouméa doit se tenir en mars ou avril 2018, normalement pour terminer de définir l'organisation du référendum d'autodétermination. Dans le même temps, Édouard Philippe se rendra en Nouvelle-Calédonie avant la fin de l'année. Emmanuel Macron ira également, avant le mois de mai 2018.
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

  • #2
    La question qui se pose pourquoi d'un côté la France accepte l'autodétermination des Kanaks mais ne soutient pas celle des Sahraouis ?
    La Nouvelle Calédonie coûte beaucoup trop à la France, ce serait une bonne chose de s'en séparer.
    Le seul intérêt est le nickel mais ce sera moins onéreux de leur acheter s'il deviennent indépendant.
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      En 2015, le financement du service public de la Nouvelle-Calédonie s'élevait à 2,94 milliards d’euros. Sur ces 2,94 milliards d’euros, 47,5% soit 1,39 milliards d'euros viennent de la poche du contribuable français de la Métropole !

      Si la Nouvelle‐Calédonie obtient son indépendance, elle deviendra un nouvel Haïti (a failed state).

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      • #4
        La Nouvelle calédonie veut son independance et elle aura en 2018. Je ne pense que les Kanaks ont besoin de la France car leur pays se situe dans une partie du monde ou le business est florissant.

        Prenons simplement le tourisme, leurs touristes ne somme pas des français mais plutôt des australiens, des Néo Zélandais, des Chinois, des américains et j'en passe. Les relations économiques entre Nouméa et l'Union européenne sont a l'avantage de Nouméa et peu plus avec la France.
        De même les investisseurs de cette régions n'attendent que la nouvelle Calédonie soit indépendante pour une meilleure prospection des ressource naturelles tel le charbon, or, cuivre, cobalt, chrome, antimoine.

        C'est la nouvelle Calédonie qui veut se séparer de la France et non le contraire.
        Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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        • #5
          Il faudrait savoir si la Nouvelle- Calédonie constitue un intérêt stratégique pour la France ou pas?

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          • #6
            Il faudrait savoir si la Nouvelle- Calédonie constitue un intérêt stratégique pour la France ou pas?
            A la fin de mon intervention j'ai dit que c'est la nouvelle Calédonie qui veut se séparer de la France et non le contraire. Il est clair que la Nouvelle Calédonie sera sous le giron de l'Australie.
            Non la Nouvelle- Calédonie ne constitue pas un intérêt stratégique pour la France. Ca sera l'Australie. Les anglophones connaissent mieux la Nouvelle- Calédonie que le plus expert des experts francais. Il suffit de voir sur la carte ou est située la nouvelle Calédonie.
            Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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            • #7
              Il n'est pas dit que la Nouvelle-Calédonie obtiendra son indépendance suite à ce référendum d'auto-détermination. Les indépendantistes, qui sont les Kanaks sont minoritaires. Ils ne constituent que 39% de la population totale qui s’élève à 268 000 habitants. 27% sont européens, 20% sont wallisiens et futuniens et 9% sont des polynésiens et des asiatiques. Il n'est pas certain que ces minorités voteront pour l'indépendance.

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              • #8
                Dixit El Hour: " Non la Nouvelle- Calédonie ne constitue pas un intérêt stratégique pour la France."

                Parfois, on serait étonné. Prenez l'exemple de l'ilot à chèvres de Persil pour l'Espagne.

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                • #9
                  Il n'est pas dit que la Nouvelle-Calédonie obtiendra son indépendance suite à ce référendum d'auto-détermination. Les indépendantistes, qui sont les Kanaks sont minoritaires. Ils ne constituent que 39% de la population totale qui s’élève à 268 000 habitants. 27% sont européens, 20% sont wallisiens et futuniens et 9% sont des polynésiens et des asiatiques. Il n'est pas certain que ces minorités voteront pour l'indépendance.
                  Notez bien selon les différents pourcentage dees populations , les européens ne sont que 27% de la population, les autres ethnies sont plus en contact avec les Kanaks que les européens. Si seulement 15% des wallisiens el votent pour l'indépendance et polynésiens la France doit accepter le verdict.
                  Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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                  • #10
                    Notez bien selon les différents pourcentage dees populations , les européens ne sont que 27% de la population, les autres ethnies sont plus en contact avec les Kanaks que les européens. Si seulement 15% des wallisiens el votent pour l'indépendance et polynésiens la France doit accepter le verdict.
                    Il n'est pas certain que les autres minorités (wallisiens, futuniens, polynésiens et asiatiques) voteront pour l'indépendance parce que cela les mettrait sous la dépendance des Kanaks qui se considèrent comme les uniques propriétaires de la Nouvelle-Calédonie. Ces minorités ont le choix entre vivre sous la coupe du "colon" français ou sous la coupe du "colon" Kanak.

                    Entre le passeport français et le passeport Kanak, ils choisiront le passeport français.

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                    • #11
                      Envoyé par hakimcasa
                      En 2015, le financement du service public de la Nouvelle-Calédonie s'élevait à 2,94 milliards d’euros. Sur ces 2,94 milliards d’euros, 47,5% soit 1,39 milliards d'euros viennent de la poche du contribuable français de la Métropole !
                      Budget de la Nouvelle-Calédonie: 64,5 milliards de francs = 548 millions d'euros

                      Le budget primitif 2017 a été adopté le 28 décembre au Congrès. D’un montant de 64,5 milliards de francs, le budget propre de la Nouvelle-Calédonie permet de préserver l’investissement, l’activité économique et l’emploi, et de soutenir les politiques et les réformes décidées par le gouvernement.
                      Pour la deuxième année, ce sont en fait trois budgets que les conseillers ont examinés pendant de longues heures : un budget de répartition de 122,4 milliards de francs destinés aux collectivités (provinces, communes et Nouvelle-Calédonie), un budget de reversement de 65,8 milliards au profit des établissements publics et divers organismes, et entre les deux, le budget propre de la Nouvelle-Calédonie qui s’élève à 64,5 milliards de francs en 2017.
                      Dernière modification par MEC213, 05 novembre 2017, 22h50.

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                      • #12
                        Nouvelle-Calédonie

                        2014
                        - Nombre d’habitants: 268 767
                        - PIB: 7,6 milliards d’euros
                        - PIB/habitant: 28 844 euros

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                        • #13
                          Il n'est pas dit que la Nouvelle-Calédonie obtiendra son indépendance suite à ce référendum d'auto-détermination. Les indépendantistes, qui sont les Kanaks sont minoritaires. Ils ne constituent que 39% de la population totale qui s’élève à 268 000 habitants. 27% sont européens, 20% sont wallisiens et futuniens et 9% sont des polynésiens et des asiatiques. Il n'est pas certain que ces minorités voteront pour l'indépendance.
                          Qu'en est-il de la population d'origine algérienne représentée par les descendants des déportés par l'occupant français dans cette ile pour insurrection? L'importance de cette population est loin d'être négligeable.
                          ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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