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SAMIR,L'enquête saoudienne sur Al-Amoudi sera scrutée de près au Maroc

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  • SAMIR,L'enquête saoudienne sur Al-Amoudi sera scrutée de près au Maroc

    Les Marocains suivront avec intérêt les suites qui seront données par l’Arabie saoudite à l’arrestation de l’homme d’affaires Mohamed Hussein Al-Amoudi. Ce dernier est bien connu dans le Royaume en raison de sa responsabilité dans le sort de la Samir, la raffinerie de Mohammedia qui a laissé une ardoise estimée entre 35 et 43 milliards de DH et plusieurs centaines de salariés et des sous-traitants sur le carreau

    Pour le moment, peu de précisions sont disponibles. Al-Amoudi a été arrêté dans le cadre d’une vaste opération anti-corruption qui a eu lieu samedi sur ordre du Roi Salmane et sous la conduite du prince héritier MbS (Mohamed Ben Salmane). Le gouvernement saoudien a annoncé le gel des avoirs de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de cette opération.

    Une quinzaine de princes ont été arrêtés, ainsi que plusieurs hommes d’affaires de premier plan comme Salah Al Kamel ou Al Waleed Ben Talal, plusieurs dizaines d’anciens ministres et au moins 4 ministres en exercice.

    Tous sont incriminés dans des affaires de corruption, faux contrats, blanchiment d’argent…

    Aucune indication n’est pour le moment disponible sur d’éventuelles enquêtes qui ont précédé ces arrestations, ni s’il y a instruction judiciaire. La commission créée seulement samedi par décret royal et dirigée par MbS semble avoir plein pouvoirs pour enquêter et prendre toute mesure préventive.

    Le journal digital Sabq annonce que plusieurs chefs d’accusation ont été retenus contre Al-Amoudi: prévarication, corruption et escroquerie.

    Al-Amoudi a débarqué au Maroc dans les années 90, où il se faisait passer pour un proche du pouvoir saoudien. Il a toujours fait croire qu’il était richissime, aidé en cela par les “classements“ complaisants de Forbes.

    En tous les cas, il a racheté la Samir au moment de sa privatisation grâce à des concours bancaires. Ce supposé richissime a bien joui de ce joyau, sans y mettre un centime et a récupéré plusieurs milliards de DH de dividendes, transférés à l’étranger en devises.

    Son degré de responsabilité dans le sort de la Samir reste à déterminer. Aucun audit digne de ce nom n’a été diligenté. Sa responsabilité, financière et judiciaire, aurait pu être incriminée, mais la Justice marocaine n’est pas (encore) allée jusque-là.

    Lorsque la Samir a arrêté son activité en aout 2015, le soi-disant tycoon de la finance et de l’énergie a multiplié les fausses promesses (d’augmentation du capital par exemple), jamais tenue évidemment. Il s’en est tenu à sa ligne initiale: ne jamais mettre un cent de sa propre poche. Il a essayé de gagner du temps puis il a cru utile de menacer l’Etat marocain d’un procès international en le rendant responsable de cette descente aux enfers. Il n’a plus remis les pieds au Maroc depuis cette période et son complice et obligé Jamal Baâmar, ex-DG de la Samir, a également liquidé toutes ses affaires marocaines.

    Al-Amoudi, né de père yéménite, de mère éthiopienne et naturalisé saoudien, est réputé détenir des actifs importants notamment dans l’énergie, entre autres en Suède. Il s’implique énormément dans son pays d’origine l’Ethiopie, ainsi que dans l’agriculture africaine et des activités caritatives en Afrique. Une enquête en Arabie saoudite, si elle était publique et ouverte, permettrait peut-être de mieux cerner le personnage et la réalité de son périmètre financier. Elle pourrait également ouvrir une brèche pour que la Justice marocaine engage sa responsabilité dans le sort de la raffinerie.

    Affaire à suivre…

    Médias24
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